[Critique] Les Minions 2 : Il Était Une Fois Gru, jeux de vilains
Mascottes de la franchise Moi, Moche Et Méchant, les Minions ont eu l’occasion de voler de leurs propres ailes en 2015 et cela s’était soldé par un succès monstre, le spin-off […]
Pour ceux qui se font des films en séries
Mascottes de la franchise Moi, Moche Et Méchant, les Minions ont eu l’occasion de voler de leurs propres ailes en 2015 et cela s’était soldé par un succès monstre, le spin-off […]
Mascottes de la franchise Moi, Moche Et Méchant, les Minions ont eu l’occasion de voler de leurs propres ailes en 2015 et cela s’était soldé par un succès monstre, le spin-off ayant amassé plus d’un milliard de recettes dans le monde (1,15 milliard précisément). Ainsi, en quoi de plus logique que de voir leurs aventures en solo se poursuivre avec Les Minions 2 : Il Était Une Fois Gru, réalisé par Kyle Balda avec l’aide de Brad Ableson et Jonathan Del Val, qui voit nos petits hommes jaunes faire un pas de deux avec leur ‘boss’ préféré, grand méchant en devenir…
Passé un premier opus leur donnant la part belle, les Minions doivent à nouveau partager l’affiche avec leur patron et ami pour la suite de leur aventures dérivées, qui revient aux origines d’une collaboration fructueuse. Pièce maîtresse de l’univers Moi, Moche Et Méchant, l’indéfectible lien unissant Gru à ses serviteurs en salopette se voit ainsi dévoilée sous un nouveau jour par Kyle Balda qui, accompagné de Brad Ableson et Jonathan Del Val, s’attèle à mettre en scène nos partenaires particuliers dans un pastiche des années 70, au programme bien chargé.
Teasé à la toute fin de leur film solo, l’arrivée dans la partie de Gru paraissait un tantinet précipité étant donné le potentiel énorme de laisser ces adorables créatures que sont les Minions vagabonder avec pertes et fracas à travers les époques et les continents. Un sentiment qui se renforce quelque peu avec ce second préquel, qui sert davantage de tremplin au personnage que de vitrine pour les pitreries de ces acolytes, chacun se partageant tant bien que mal l’affiche, multipliant les digressions scénaristiquement parlant. Confiée à Matthew Fogel, l’écriture du long-métrage s’apparente de ce fait à la confection d’une sucrerie ne sachant pas comment doser comme il se doit ses ingrédients, avec comme résultat un produit des plus caloriques. Fort heureusement, ce bonbon acidulé est loin d’être indigeste, malgré son côté un peu fourre-tout, remontant le niveau de la franchise après le faiblard Moi, Moche Et Méchant 3, grâce à sa mignonnerie et ses coups d’éclats.
Avec la maladresse qui fait leur charme, Bob, Kevin, Stuart et Otto doivent apprendre à travailler de concert avec Gru qui, dès le plus jeune âge aspire à laisser une empreinte dans le monde du crime, point de départ de ce Minions 2, qui met rapidement le turbo pour aborder ses différentes thématiques en une heure trente. Dans un rythme soutenu, se met en place un jeu de pouvoir entre notre méchant en herbe et un groupe d’experts en la matière, les Vicious Six, dont l’affrontement se partage entre tensions entre les membres, tutorat sans oublier la quête d’un artéfact pour le moins puissant. S’attaquant à plusieurs fronts à la fois, le scénario essaye de trouver un point d’équilibre pour que chacun puisse avoir un temps de présence suffisant mais cela ne sera pas le cas. Si l’on apprécie la relation se tissant progressivement entre Will Karnage et Gru par exemple, on pourra regretter que les autres piliers de la bande de super-vilains soient relégués au second plan.
Pareil pour nos amateurs de bananas qui, en cours de route, prennent des chemins de traverses afin de fournir la dose de délire que petits et grands attendaient, ce qui ne manque pas. Leur périple, qui là aussi se scinde en plusieurs parties, est propice à une avalanche de gags cartoonesques qui, pour la plupart font leur effet. Que ce soit sur terre ou dans les airs, les facéties de nos Minions préférés font le job et parviennent à dérider les zygomatiques, dans un humour potache dans la pure tradition de la saga Moi, Moche Et Méchant. Ajoutons à cela le goût pour la parodie des seventies de la part de l’équipe créative, qui s’en donnent à cœur joie avec de nombreux clins d’oeil musicaux et visuels à la clé (l’esprit – et le costume jaune – de Bruce Lee étant notamment présent dans des séquences invoquant le Kung-Fu de façon inventive et drôle). Visuellement, Kyle Balda, Brad Ableson et Jonathan Del Val s’en sortent avec les honneurs, la frénésie propre au style punchy de leur mise en scène étant un atout indéniable à la dimension divertissante de cette suite qui, si elle ne sait pas canaliser son attention, profite du capital sympathie de ses personnages pour rester une pause récréative familiale.
S’il perd quelque peu en fraîcheur par rapport à son aîné, notamment à cause de son scénario fourre-tout, Les Minions 2 : Il Était Une Fois Gru n’en reste pas moins une farce plaisante à suivre, principalement grâce aux élucubrations des mascottes des studios Illumination, qui sont un atout comique imparable – ciment de la franchise Moi, Moche Et Méchant. De quoi passer un petit moment de détente en famille.