Deux ans après Transformers : The Last Knight, Michael Bay met de côté la franchise robotique pour revenir à de l’actioner en bonne et due forme, avec 6 Underground, qui réunit Ryan Reynolds, Mélanie Laurent, Ben Hardy, Adria Arjona, Manuel Garcia-Rulfo, Corey Hawkins et Dave Franco pour une mission à haut-risque aux quatre coins du globe…

Après avoir fait ses adieux à Transformers avec The Last Knight, qui montrait clairement un désintérêt de sa part à la saga qu’il a initié en 2007, Michael Bay retrouve son mojo avec 6 Underground où il tente de repousser les limites de son art.

Autant le dire tout de suite, ici, comme la plupart du temps dans la filmographie du réalisateur, ce n’est pas pour le scénario que l’on regarde ce long-métrage mais bien pour assister au ‘bayhem’, un bordel sans nom où cascades improbables et explosions en tout genre font griller la rétine du spectateur, avec en prime des acteurs en roue libre, le tout avec une mise en scène clinquante et tape à l’oeil, qui est souvent l’atout principal d’une oeuvre de Bay.

D’ailleurs, le script concocté par le tandem Paul Wernick/Rhett Reese (à qui l’on doit entre autres Zombieland, Deadpool, War Dogs…) est pour le moins simpliste dans son déroulement avec la classique étape d’introduction d’une équipe de choc, menée par un Ryan Reynolds se la jouant Bruce Wayne, accompagné de ses “fantômes”, mettant à l’honneur un casting international où l’on retrouve notre frenchie Mélanie Laurent, qui sait tirer son épingle du jeu dans l’univers détonnant de Michael Bay mais également l’acrobate Ben Hardy, Adria Arjona, Manuel Garcia-Rulfo, le petit comique du groupe, Corey Hawkins et Dave Franco.

Une famille dysfonctionnelle se forme devant nos yeux, leurs différentes chamailleries étant un minimum divertissantes mais la mission qui les réunit , l’élément central de 6 Underground, souffre de nombreux trous d’air, pénalisant au final les exactions musclées de notre ligue des justiciers, dont le leitmotiv est que la fin justifie les moyens, un message peu subtil, notre escouade de la mort ne se refusant rien pour parvenir à créer un coup d’Etat et à venir un bout d’un dictateur. Nous sentons que nous sommes aux balbutiements d’une possible franchise, laissant la porte ouverte à de futures aventures.

Ce que l’on retient avant tout du long-métrage sont les moments de bravoure qui le ponctue à l’image de la délirante course-poursuite nous mettant directement dans le bain et nous montre que Michael Bay s’est amusé comme un petit fou. Durant près de vingt minutes, le réalisateur met le pied au plancher, mettant à sac Florence, en profitant pour nous faire une visite rapide des principaux lieux de la ville italienne aux côtés de nos anti-héros tout en prenant un soin particulier à tout fracasser, à un rythme fou.

Imaginez plutôt, un bolide roulant à tombeau ouvert où Mélanie Laurent se fait recoudre alors que nos passagers se font poursuivre et canarder, que les véhicules explosent tout sur leur passage, piétons compris et que dans un ralenti ahurissant, Bay nous propose des plans délirants entre un Ryan Reynolds médusé la tête au vent et un pigeon s’explosant sans la tête d’une passante. Cette première partie est sans aucun doute la meilleure, du “bayhem” pur jus. Si après la folie est moins présente, nous pouvons également retenir les quelques passages de parkour, qui sont maîtrisées ou encore le final où le metteur en scène prend plaisir, comme son acteur principal, à faire mumuse avec les gadgets en sa disposition, en l’occurrence ici un bateau et une technologie basée sur des aimants, pour un résultat attractif.

6 Underground est comme prévu une pause récréative marquant le retour du Michael Bay complètement taré que l’on a appris à aimer (et détester). Nous ne sommes pas face à du grand cinéma, loin de là mais ce blockbuster pop-corn permet d’en prendre de temps à autre plein la vue grâce la maestria du réalisateur, qui est décidément en grande forme. Si les acteurs jouent le jeu, ce qui vaut réellement le coup d’oeil sont les séquences grandiloquentes où l’action et le chaos sont les maîtres-mots. 

© Netflix

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