[Critique] Jumanji : Next Level, une partie redondante
Deux ans après avoir être devenu à la surprise générale l’un des plus gros succès de Sony Pictures en récoltant près de 962,1M$ de recettes dans le monde, Jumanji : Bienvenue Dans […]
Pour ceux qui se font des films en séries
Deux ans après avoir être devenu à la surprise générale l’un des plus gros succès de Sony Pictures en récoltant près de 962,1M$ de recettes dans le monde, Jumanji : Bienvenue Dans […]
Deux ans après avoir être devenu à la surprise générale l’un des plus gros succès de Sony Pictures en récoltant près de 962,1M$ de recettes dans le monde, Jumanji : Bienvenue Dans La Jungle a, logiquement, eu le droit à une suite. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, le studio a rappelé Dwayne Johnson, Karen Gillan, Jack Black et Kevin Hart ainsi que le réalisateur Jake Kasdan pour ce troisième opus, intitulé Jumanji : Next Level, qui nous plonge une fois de plus dans l’univers vidéoludique de Jumanji…
Après Bienvenue Dans La Jungle qui se révélait divertissant en transposant le principe du jeu de société à celui du jeu vidéo, ce nouvel opus de Jumanji peine cette fois à se renouveler, restant sur un terrain trop balisé.
Le scénario de Next Level, co-écrit par le réalisateur Jake Kasdan, Jeff Pinkner et Scott Rosenberg, pâtit tout d’abord d’une phase d’exposition traînant en longueur, se centrant sur nos jeunes adultes, incarnés par Alex Wolff, Morgan Turner, Ser’Darius Blaine et Madison Iseman, avançant plus ou moins dans leur vie respective après les événements survenus dans la précédent film, le tout pour trouver un prétexte pour retourner dans le monde de Jumanji, sauf que celui-ci est mal amené, revenant sur l’acceptation de soi, un des messages véhiculés lors de la première incursion au sein du jeu-vidéo. La seule chose à retenir est l’introduction des deux nouveaux venus dans l’aventure, à savoir Eddie, le grand-père de Spencer, et son ancien ami Milo, les personnages interprétés par Danny DeVito et Danny Glover.
Une fois le public et tout ce beau monde absorbés dans le monde vidéoludique, les scénaristes s’appliquent à apporter une dose de nouveautés et jouent avant tout sur un bug précis dans la matrice. Si vous vous rappelez la cartouche du jeu-vidéo ainsi que la console permettant de voyager dans Jumanji avait été réduite en miettes à la fin de Bienvenue Dans La Jungle et donc se concentrer sur les multiples conséquences que ce retour impliquent aurait pu se révéler distrayantes à suivre. Hélas, l’équipe créative s’évertue principalement à mélanger les personnages et les avatars, permettant ainsi à Dwayne Johnson, Karen Gillan, Jack Black et Kevin Hart de s’amuser à proposer des interprétations différentes, ce qui est amusant au départ mais finalement rapidement redondant, la faute à un humour mal dosé, un nombre de scènes inutiles ainsi qu’une prestation assez bancale de Johnson et Hart quand ils doivent s’approprier les mimiques d’autres comédiens.
Si les niveaux changent, échangeant la jungle pour le désert et les montagnes enneigés, les étapes pour terminer ce nouveau périple manquent de piquant, nos protagonistes se contentant d’enchaîner les épreuves en mode pilotage automatique, enlevant même tout suspense par rapport aux règles pré-établies dans la précédente incursion, principalement au niveau du système de vie ou même au rayon émotion, où nous ne sommes pas touchés par le destin de certains.
Même si l’effet de répétition gâche la fraîcheur de Jumanji : Next Level, retenons malgré tout la réalisation de Jake Kasdan qui, sans être réellement inspirée, arrive à mettre en scène quelques séquences distrayantes comme la course poursuite dans le désert ou encore le passage avec les ponts suspendus, qui rappelle enfin que nous sommes dans un jeu.
Se reposant sur ses acquis, Jumanji : Next Level n’apporte aucune plus-value à l’univers développé depuis deux films, se montrant redondant dans son déroulement. Le long-métrage de Jake Kasdan se révèle être un niveau assez décevant de la franchise, à peine sauvé par son quatuor principal qui tente de nous distraire malgré les faiblesses du scénario. En espérant que la prochaine partie soit efficace.