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[Critique] Iris et les hommes, à la reconquête du désir

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Trois ans après Antoinette dans les Cévennes, Caroline Vignal reprend le chemin du septième art avec Iris et les hommes, qui marque ses retrouvailles avec Laure Calamy. Comprenant également Vincent Elbaz, Suzanne de Baecque, Laurent Poitreneaux ou encore Olivia Côte au casting, le long-métrage se centre sur le parcours d’une femme succombant à la tentation des applications de rencontre…

On ne change pas une équipe qui gagne, un adage que Caroline Vignal a pris au mot, cherchant à recréer les conditions ayant mené au parcours victorieux d’Antoinette dans les Cévennes. Repartant aux côtés de sa compagne de route Laure Calamy, la réalisatrice poursuit son exploration de la comédie avec son troisième long, Iris et les hommes, qui passe à la moulinette les relations de couple à l’ère de la romance 2.0, où tous les coups (d’un soir) sont permis pour mettre un peu de piment dans sa vie.

En résulte une analyse tout en légèreté de l’amour, en s’articulant sur la difficulté à entretenir la flamme lorsque le train-train du quotidien s’est installé dans le foyer. Officiant également à l’écriture, aidée de Noémie de Lapparent, Caroline Vignal tisse un récit d’émancipation en s’articulant sur les tribulations d’une quadragénaire frustrée reprenant le contrôle de son désir, de son corps. Épanouie dans la sphère professionnelle, Iris s’empêtre dans la routine côté familial, sa vie bien rangée l’étant trop. S’éloignant inexorablement de sa moitié, qui ne semble plus attiré par elle, notre dentiste va se laisser convaincre de s’inscrire sur une application de rencontres entre adultes consentants, histoire de profiter un minimum des plaisirs de la chair. Soit l’ouverture de la boite de Pandore, les hommes pouvant tomber…comme s’il en pleuvait !

Evitant tout jugement, l’intrigue tissée autour de cette exploration d’un monde de tous les possibles sexuellement parlant, se veut aussi légère qu’une bulle de champagne – à l’image de notre chère protagoniste, qui passe progressivement passer de la frustration à la libération au gré de ses expériences extra-conjugales. Grâce à la pétillance de Laure Calamy, qui s’éclate devant la caméra de sa comparse, cette reconquête d’une libido perdue se laisse regarder, les facéties de l’actrice aidant à faire abstraction de la fragilité d’un scénario n’allant qu’à la surface de son sujet. Sortant le grand jeu en terme d’humour dès le démarrage, notamment en s’amusant des clichés propre à la découverte d’un univers dont on ignore les rouages et les codes (surtout en terme de drague), le long-métrage s’évente à vitesse grand V, les pérégrinations sexuelles/sentimentales d’Iris perdant de leur saveur dans un dernier tiers convenu avec une chute se devinant de loin, ce qui est dommage.

En reste quelques pastilles tendrement décalées à l’image d’une course en VTC où Iris se laisse absorbée par un morceau de Booba, un instant suspendu des plus sympathiques, rattrapant une tentative de passage musical plutôt maladroite quelques instants plus tôt sur la mélodie de It’s raining men des Pointer Sisters. Caroline Vignal expérimente mais cela ne fonctionne pas à tous les coups. Le contraste avec Antoinette dans les Cévennes se fait cruellement ressentir, le charme n’ayant pas réellement opéré lors de cette seconde collaboration avec Laure Calamy et ce en dépit d’une alchimie évidente entre la cinéaste et sa comédienne. Gageons que les deux femmes se retrouvent sur un troisième projet.

Avec Iris et les hommes, Caroline Vignal et Laure Calamy poursuivent leur collaboration et se mettent au service d’une comédie sur la reconquête du désir se voulant pétillante mais perdant malheureusement de sa fraîcheur en cours de route. Pas mauvais en bouche mais loin de satisfaire le palais.

© CHAPKA FILMS – LA FILMERIE – FRANCE 3 CINEMA

[Critique] Cesária Évora, la Diva aux pieds nus : chapeau bas à la reine de la morna

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Cinq ans après Setembro a vida inteira, l’écrivaine et journaliste portugaise Ana Sofia Fonseca effectue son retour derrière la caméra pour produire et réaliser Cesária Évora, la Diva aux pieds nus, documentaire retraçant la carrière de l’artiste cap-verdienne, véritable icône en son pays.

Si elle n’est plus de ce monde depuis maintenant onze ans, Cesária Évora aura su laisser un héritage de poids dans l’univers de la world music, ses chansons étant parvenues à avoir une caisse de résonnance à l’international passées des années de galère sur sa terre natale, témoignant d’une abnégation à toutes épreuves en dépit des difficultés du quotidien. Une force de caractère que cherche à mettre en avant Ana Sofia Fonseca avec son documentaire, qui ne prend pas le chemin de l’hagiographie pure et simple mais se veut un hommage sincère à l’artiste, authentique, sans fioriture.

En se basant entre autres sur des images d’archives, des témoignages audio et vidéo, la cinéaste nous conte le récit d’une femme profondément ancrée à ses racines, tentant de vivre de sa passion et de faire fi de ses démons intérieurs. Un portrait tout en aspérité donc, n’éludant pas le parcours en dents de scie de celle que l’on surnommait affectueusement « Cize » ni ses excès. Car de ses débuts sur l’île de São Vicente à ses heures de gloire sur les plus grandes scènes mondiales, notre diva aux pieds nus aura été marquée par les épreuves de la vie ainsi que par l’histoire de son peuple – le Cap-Vert ayant longuement souffert de son statut de colonie et de la traite négrière inhérente. Des blessures qui nourriront son œuvre et offriront une belle caisse de résonnance à la culture cap-verdienne, en premier lieu le morna, un style musical traditionnel emplit de mélancolie, comme en témoignait sa célèbre reprise de Sodade, titre phare de sa carrière, l’aidant à prendre l’ampleur qu’elle méritait.

Même si elle fût tardive, cette exposition longtemps désirée mais souvent contrariée ouvrit Cesária Évora à de nouveaux horizons, son suave timbre de voix berçant chaleureusement le public de multiples contrée, notamment la France, qui lui réserva un accueil remarqué. Rappelons que la chanteuse aura entre autres été gratifiée d’une Légion d’Honneur et auréolée d’une Victoire de la Musique (signalons également l’obtention d’un Grammy aux Etats-Unis). Une consécration salutaire forgeant la légende de cette dernière, qui aura su rester simple tout du long de ce chemin vers la gloire. Cette humanité propre à la reine de la morna transparaît dans chaque pore du long-métrage et en fait son charme, cet angle permettant à Ana Sofia Fonseca de tirer son chapeau à une grande dame du quatrième art en évitant le pathos où la redondance (l’absence de voix-off est d’ailleurs appréciable). De quoi donner envie de se replonger dans sa discographie.

Avec le documentaire Cesária Évora, la Diva aux pieds nus, la réalisatrice portugaise Ana Sofia Fonseca salue en toute simplicité la mémoire de la reine de la morna, dressant son portrait avec finesse et ce grâce à une approche intimiste aidant à mettre en lumière ses multiples facettes.

© Epicentre Films

[Festival] Les Mycéliades : le programme de la seconde édition

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Avis aux amateurs, l’année dernière un nouveau festival dédié au septième art a posé ses bagages sur le territoire français, avec pour objectif de mettre en avant la science-fiction. Son nom ? Les Mycéliades. Imaginé par Images en Bibliothèques et l’ADRC, cet événement permet aux cinémas et médiathèques/bibliothèques partenaires d’amener le public un peu plus près des étoiles (au jardin de lumière et d’argent…bref vous connaissez la suite). Passée une première édition qui semble t-il a atteint ses objectifs, l’aventure se prolonge en 2024.

Prévu pour faire se tenir du 1er au 15 février, cette prochaine cuvée des Mycéliades se déroulera toujours en simultané dans près d’une soixantaine de villes, avec pour mission principale de divertir jeunes et adultes selon une thématique précise à savoir les voyages infinis. Pour embarquer le plus de monde possible dans cette aventures, les organisateurs de même que les établissements culturels partenaires ont enfilé leur combinaison spatiale pour partir en quête d’animations à mettre en orbite. Le festival se partagera ainsi entre divers pôles, des rencontres scientifiques étant au programme, de même que des observations astronomiques, ateliers d’écriture et projection de classiques de la science-fiction. Les cinéphiles aimant avoir la tête dans les nuages pourront se (re)plonger dans les univers d’Aliens le retour, Blade Runner, Interstellar, Retour vers le Futur ou encore Un Jour Sans Fin – selon la ville où ils seront projetés. D’ailleurs, pour savoir quelles œuvres seront proposées près de chez vous, direction ce lien.

Notez que Les Mycéliades pourra compter sur un équipage renforcé, de nombreuses collaborateurs ayant répondu présent pour participer à cette mission de promotion de la science-fiction. Des scientifiques du CNES, de l’AFA et de la SFE viendront à la rencontre du public un peu partout sur le territoire ainsi que écrivains, écrivaines et personnalités issus de la galaxie internet (telles que Nexus VI, Calmos, La Manie du Cinéma) qui partageront leur passion avec discussions et activités ludiques à la clé. Le Festival est également partenaire des Nuits des étoiles d’hiver 2024 organisées par l’AFA du 9 au 12 février, qui permettront la mise en place de séances d’observation du ciel nocturne.

Si cette programmation attise votre curiosité et que vous voulez participer à l’événement, n’hésitez pas à consulter la carte interactive du site officiel, qui vous indiquera en un clic quelles sont les villes et cinémas/médiathèques/bibliothèques participantes.

[Audiences TV US] La franchise Law & Order unit ses forces pour la rentrée

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Ce jeudi 22 septembre, la franchise Law & Order effectuait sa rentrée à l’antenne de NBC et pour l’occasion, Dick Wolf a mis les petits plats dans les grands en proposant un crossover événement entre New York Police JudiciaireNew York Unité Spéciale et New York Crime Organisé – histoire de marquer le coup pour cette reprise.

Une stratégie se révélant payante lorsque l’on voit l’audience des trois séries. Exceptionnellement, Law & Order : Organized Crime, qui est désormais diffusée en France sous le titre New York Crime Organisé (nous l’appellerons désormais sous cet intitulé), a ouvert la soirée, réunissant 4,97M de téléspectateurs devant le lancement de sa troisième saison – soit son meilleur score depuis son deuxième épisode, datant d’avril 2021. Malgré son grand âge, New York Unité Spéciale prouve qu’elle a encore de la ressource puisque le démarrage de sa vingt-quatrième année à l’antenne du network s’est effectué devant 5,46M de fidèles ce qui est similaire à celui de la précédente (5,57M). Enfin, l’ultime partie de ce crossover s’est achevé avec New York Police Judiciaire, qui a ainsi entamé sa vingt-deuxième saison devant 4,69M d’amateurs, un résultat satisfaisant pour la série-mère, qui a eu le droit à un revival l’année dernière – attirant en moyenne 4,31M de fans..

Découvrez en détails les audiences du 22 septembre :

HoraireSérieTaux sur les 18/49 ans (en %)Audience (en millions)
20hNew York Crime Organisé (NBC) 0,64,97
Celebrity Family Feud (ABC)0,43,68
Young Sheldon (CBS) (Rediffusion)0,43,68
MLB Basketball (FOX) (20h-23h)0,63,23
Bump (The CW)00,22
20h30Young Sheldon (CBS) (Rediffusion)0,33,58
Whose Line Is It Anyway ? (The CW) (Rediffusion)00,26
21hNew York Unité Spéciale (NBC)0,74,56
Big Brother (CBS)0,63,14
Norman Lear Special (ABC) (21h-23h)0,32,72
Great Chocolate Showdown (The CW)00,37
22hNew York Police Judiciaire (NBC)0,64,69
Ghosts (CBS) (Rediffusion)0,21,61
22h30Ghosts (CBS) (Rediffusion)0,21,60

94e cérémonie des Oscars : Les nominations

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Inauguré par les Golden Globes, le bal de la saison des remises de prix s’apprête à accélérer la cadence avec les César, les BAFTA sans oublier les Oscars, qui sont au cœur de l’attention aujourd’hui. Après une édition perturbée par la COVID-19, la fermeture des cinémas ayant amené à une compétition centrée quasi-exclusivement sur des œuvres issues des plateformes streaming, les choses reviennent à peu près à la normale avec cette 94e cérémonie – qui se tiendra le 27 mars aux Etats-Unis.

L’Académie a annoncé aujourd’hui la liste des nommés de cette nouvelle édition et force est de constater que deux favoris se détachent déjà, à savoir The Power of the Dog de Jane Campion, qui domine la compétition avec pas moins de douze nominations ainsi que Dune de Denis Villeneuve, qui a été cité dix fois. Ces deux films vont-ils tout rafler ou des outsiders vont-ils leur voler la vedette ? Avec West Side Story et Belfast en queue de peloton, chacun étant nommé sept fois, il y a de fortes chances que le palmarès soit plus équilibré que prévu. Réponse d’ici très peu de temps.

Découvrez dans son intégralité les nominations de cette 94e cérémonie des Oscars :

Meilleur Film

Belfast de Kenneth Branagh
CODA de Sian Heder
Don’t Look Up d’Adam McKay
Drive My Car de Ryusuke Hamaguchi
Dune de Denis Villeneuve
La Méthode Williams de Reinaldo Marcus Green
Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson
Nightmare Alley de Guillermo del Toro
The Power of the Dog de Jane Campion
West Side Story de Steven Spielberg

Meilleur réalisation

Steven Spielberg, West Side Story
Paul Thomas Anderson, Licorice Pizza
Kenneth Branagh, Belfast
Jane Campion, The Power of the Dog
Ryusuke Hamaguchi, Drive My Car

Meilleure actrice

Olivia Colman, The Lost Daughter
Jessica Chastain, Dans les yeux de Tammy Faye
Nicole Kidman, Being the Ricardos
Kristen Stewart, Spencer
Penelope Cruz, Madres Paralelas

Meilleur acteur

Javier Bardem, Being the Ricardos
Benedict Cumberbatch, The Power of the Dog
Andrew Garfield, Tick, Tick … Boom!
Will Smith, La Méthode Williams
Denzel Washington, The Tragedy of Macbeth

Meilleure actrice dans un second rôle

Ariana DeBose, West Side Story
Judi Dench, Belfast
Kirsten Dunst, The Power of the Dog
Jessie Buckley, The Lost Daughter
Aunjanue Ellis, La Méthode Williams

Meilleur acteur dans un second rôle

Ciaran Hinds, Belfast
Troy Kotsur, CODA
Jesse Plemmons, The Power of the Dog
J.K. Simmons, Being the Ricardos
Kodi Smit-McPhee, The Power of the Dog

Meilleur scénario original

Belfast, Kenneth Branagh
Don’t Look Up, Adam McKay
Julie (en 12 chapitres), Joachim Trier et Eskil Vogt
Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson
La Méthode Williams, Zach Baylin

Meilleur scénario adapté

CODA, Siân Heder
Drive My Car, Ryusuke Hamaguchi et Takamasa Oe
Dune, Jon Spaihts, Denis Villeneuve et Eric Roth
The Lost Daughter, Maggie Gyllenhaal
The Power of the Dog, Jane Campion

Meilleur film d’animation

Encanto, La Fantastique Famille Madrigal de Byron Howard, Jared Bush et Charise Castro Smith
Flee de Jonas Poher Rasmussen
Luca d’Enrico Casarosa
Les Mitchell Contre Les Machines de Michael Rianda, Jeff Rowe
Raya Et Le Dernier Dragon de Don Hall, Carlos López Estrada, Paul Briggs et John Ripa

Meilleur film en langue étrangère

L’École du bout du monde de Pawo Choyning Dorji 
Flee de Jonas Poher Rasmussen
La Main de Dieu de Paolo Sorrentino
Drive My Car de Ryosuke Hamaguchi
Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier

Meilleur documentaire

Ascension de Jessica Kingdon
Attica de Stanley Nelson
Flee de Jonas Poher Rasmussen
Summer of Soul d’Ahmir “Questlove” Thompson
Writing with Fire de Sushmit Ghosh et Rintu Thomas

Meilleur court-métrage

Ala Kachuu – Take and Run de Maria Brendle
The Dress de Tadeusz Lysiak
The Long Goodbye d’Aneil Karia
On My Mind de Martin Strange-Hansen
Please Hold de K.D. Dávila

Meilleur court-métrage documentaire

Audible de Matthew Ogrens
Des Vies Sans Toit de Pedro Kos et Jon Shenk
The Queen of Basketball de Ben Proudfoot
Three Songs for Benazir d’Elizabeth Mirzaei et Gulistan Mirzaei
Quand on était des petites brutes de Jay Rosenblatt

Meilleur court-métrage d’animation

Affairs of the Art de Joanna Quinn
Bestia de Hugo Covarrubias
Boxballet d’Anton Dyakov
Robin Robin de Dan Ojari
The Windshield Wiper d’Alberto Mielgo

Meilleure bande originale

Nicholas Britell, Don’t Look Up
Hans Zimmer, Dune
Germaine Franco, Encanto, La Fantastique Famille Madrigal
Alberto Iglesias, Madres paralelas
Jonny Greenwood, The Power of the Dog

Meilleure chanson

Belfast, « Down to Joy »
Encanto, La Fantastique Famille Madrigal, « Dos Oruguitas »
Four Good Days, »Somehow You Do »
La Méthode Williams, « Be Alive »
Mourir Peut Attendre, »No Time To Die »



[Audiences TV US] Les Simpson boostée par le sport

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Ce dimanche 7 Novembre, les séries animées de la FOX revenaient à l’antenne après avoir laissé place aux World Series. Boostée par le football américain, Les Simpson a bondi de 1,83M à 3,34M de téléspectateurs, ce qui entraîne également ses petits camarades vers le haut. Ainsi, The Great North a été suivie par 1,63M d’amateurs – contre 1,17M il y a quinze jours tandis que Bob’s Burgers a grimpé de 1,20M à 1,41M. Enfin Les Griffin a attiré 1,48M de curieux devant leur écran – contre 1,38M précédemment.

Sur CBS, The Equalizer est à la baisse pour la deuxième semaine consécutive, diminuant de 6,47M à 6,39M alors que NCIS : Los Angeles suit le chemin inverse, progressant de 5,07M à 5,18M de fidèles.

Sur ABC, The Rookie est restée stable – à un très faible niveau – le drama policier ayant de nouveau était visionnée par 2,64M d’aficionados.

Découvrez en détails les audiences du 7 Novembre :

HoraireSérieTaux sur les 18/49 ans (en %)Audience (en millions)
20hFootball Night In America (NBC)3,111,10
The Equalizer (CBS)0,56,39
Les Simpson (FOX)1,13,34
Celebrity Wheel Of Fortune (ABC)0,43,35
Legends  of the Hidden Temple (The CW)00,26
20h30NFL Football (NBC) (20h30-23h)3,311,45
The Great North (FOX)0,61,63
21hNCIS : Los Angeles (CBS)0,55,18
Supermarket Sweep (ABC)0,32,03
Bob’s Burgers (FOX)0,51,41
Masters of Illusion (The CW) (Rediffusion)00,19
21h30Les Griffin (FOX)0,51,48
Masters of Illusion (The CW) (Rediffusion)00,25
22hNCIS : Hawai’i (CBS) (Rediffusion)0,32,98
The Rookie (ABC)0,32,65

[Critique] Laila In Haifa, confessions nocturnes

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Deux ans après la sortie d’Un Tramway À Jérusalem, le réalisateur Amos Gitaï fait son retour derrière la caméra avec Laila In Haifa, qui comprend au casting Maria Zreik, Khawla Ibraheem, Tsahi Halevi, Bahira Ablassi ou encore Naama Preis et se concentre sur les déambulations du public d’un lieu de vie culturel et festif d’Israël…

Avec Laila In Haifa, Amos Gitaï nous convie à une déambulation nocturne propice à la réflexion, usant des ressorts du huis clos pour évoquer la situation politique de son pays – une thématique phare de sa filmographie – de même que des sujets de société actuels à travers une superposition de récits à la qualité hétérogène, portant un regard amer sur la vie.

Le réalisateur israélien prône au dialogue et à la tolérance dans un exercice théâtral élégant, s’inspirant du cadre d’un lieu symbolique pour mettre en forme sa vision et ses messages à savoir le Club Fattoush, établissement d’Haïfa, situé au nord du pays, fondé dans un esprit de fraternité. Dans l’enceinte de ce sanctuaire des noctambules, le multi-culturalisme prend tout son sens, chacun y étant accepté peu importe son origine, sa religion, sa sexualité. Un melting pot qui détonne dans le paysage et qui donne tout son sens au travail de Gitaï, qui trouve ici un concept idéal pour à la fois développer son propos sur les tensions inhérentes au conflit israélo-palestinien et pointer du doigt ces us et coutumes qui nous divisent plus qu’ils nous unissent, le tout pour une analyse sociologique pertinente sur l’époque que nous traversons.

Ainsi, entre les murs du Club, nous est dépeint un espace de liberté où tout le monde se côtoie peu importe les convenances, amenant ainsi à des discussions et des confessions sur les contradictions propres à l’existence. Ces difficultés du quotidien se cristallisent lors du vernissage d’une exposition portant sur le conflit opposant depuis des décennies Israël et Palestine, qui sert d’élément d’ancrage aux questionnements des clients et du personnel. La caméra d’Amos Gitaï virevolte alors entre les tables, entre les pièces de ce cadre bouillonnant pour s’intéresser au parcours d’une dizaine de personnages, s’articulant principalement sur le destin croisé de cinq femmes, le tout pour un film choral porté par une distribution de qualité mais qui, à courir trop de lièvres à la fois, finit par devenir lassant.

Brassant large, le scénario de Laila In Haifa traite tour à tour de la politique, de l’amour, de la dépression sans oublier de la création artistique. Sujets qui prennent vie par le biais d’échanges intimistes et enflammés, qui gagnent en intensité alors que la soirée se prolonge dans une ambiance s’électrifiant alors que les esprits cogitent, que les corps s’expriment. Les triangles amoureux se forment pour certains tandis que des dilemmes moraux viennent ternir la relation des autres, le sentiment amoureux se voit ainsi malmener entre adultères, désillusions et activisme. Un portrait plutôt grisâtre des relations humaines, contrebalancée par cette lueur représentée par le Club, symbolisant l’ouverture d’esprit et l’espoir de lendemains meilleurs.

Un constat empli d’amertume qui fait le sel du long-métrage et sa force, même si l’on regrettera que malgré sa mise en scène appliquée – avec une utilisation bienvenue du plan-séquence – son script se noie dans un tunnel de dialogues qui peuvent parfois nous faire perdre le fil de cette soirée introspective.

Avec Laila In Haifa, Amos Gitaï nous livre un long-métrage à la fois politique et poétique s’attardant sur les problèmes culturels inhérents à Israël ainsi qu’à la vie en générale. Souvent touchante et délicate, cette déambulation nocturne pêche par contre par une intrigue chassant trop de lièvres à la fois et s’écartant de sa trajectoire à cause de son boulevard de dialogues, venant plombé la teneur souvent pertinente de ces conversations intimes abordées.

© Epicentre Films

[Critique] Lupin – Partie 2, l’embrouille est dans le sac

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En Janvier dernier, Netflix dégainait sa tout nouvelle production française en date à savoir Lupin, série créée par George Kay (Criminal) et François Uzan (Family Business) portée par Omar Sy et comprenant au casting Hervé Pierre, Nicole Garcia, Clotilde Hesme, Ludivine Sagnier, Antoine Gouy, Shirine Boutella ou encore Soufiane Guerrab. La première partie de sa première saison, sous-titrée Dans L’Ombre D’Arsène, se consacrait à Assane Diop, un as de la cambriole puisant son inspiration dans les aventures du célèbre gentleman cambrioleur – écrites par Maurice Leblanc – afin de mener à bien ses exactions, qui ont un but bien précis : obtenir justice pour son père, injustement condamné pour un vol de collier et décédé en prison. Une froide vengeance contre l’ancien employeur de son paternel, le puissant Hubert Pellegrini, synonyme d’une partie d’échecs entre les deux partis, bien destinés à faire tomber l’autre…Un face à face se poursuivant dans cette seconde partie, où tous les coups sont permis.

Six mois après une première partie présentant avec fugacité les tenants et aboutissants de la série, qui nous plonge dans une quête vengeresses tout en s’inspirant de manière ludique à la création de Maurice Leblanc, Netflix nous propose déjà la suite des aventures d’Assane Diop, que l’on avait quitté en mauvaise posture. En effet, son entreprise de déstabilisation de l’empire Pellegrini semblait prendre un tournant dangereux alors que sa vie personnelle et ‘professionnelle’ se confondait lors d’une sortie familiale tournant au drame avec l’enlèvement de son fils…Un cliffhanger qui suscitait une certaine curiosité quant à la suite des évènements, que nous pouvons désormais découvrir sur la plateforme streaming.

Si elle n’était pas dénuée de défauts avec une facilité d’écriture qui s’avérait parfois déconcertante, Lupin réussissait à rester divertissante en gommant ses défauts scénaristiques par une réalisation dynamique donnant le change et faisant illusion, sans oublier le charme indéniable d’Omar Sy, dont le plaisir d’incarner cet ersatz d’Arsène se ressentait à l’écran. Avec cette nouvelle salve de cinq épisodes, servant à conclure la première saison du show, nous aurions pu croire que l’équipe créative allait mettre les bouchées doubles pour que les tribulations d’Assane gagnent en épaisseur, avec des efforts portés sur l’exécution de l’intrigue mais force est de constater que ce n’est pas le cas, George Kay et François Uzan préférant jouer la carte de la surenchère sans prendre le temps de se montrer appliqué dans la construction de leur récit.

Malgré sa courte durée, cette Partie 2 patine au (re)démarrage en ne sachant pas tirer profit de ce qu’elle avait entrepris avec l’enlèvement du fils de notre anti-héros et la découverte de sa double identité par le ‘lupinophile’ Guedira, ce qui donne lieu à deux épisodes assez indigents aussi bien sur la forme que sur le fond, avec une parenthèse normande où la subtilité n’est pas au rendez-vous avec courses-poursuites peu inspirées et confrontations expéditives qui ne rebattent aucunement les cartes, le tout devant la caméra d’un Ludovic Bernard enchaînant les raccourcis et montages foireux. Passé ce malencontreux contre-temps, Lupin essaye de revenir aux fondamentaux avec les trois épisodes suivants, qui tentent de redonner de l’énergie à l’ensemble en voulant doubler la mise dans le duel entre Assane et Hubert Pellegrini.

Une entreprise de destruction mutuelle s’engage alors entre notre arnaqueur au grand cœur et l’infâme homme d’affaires, avec son lot de retournements de situation à la clé pour maintenir notre intérêt jusqu’à la dernière minute, tous les coups étant permis pour faire tomber l’autre. Un sentiment d’urgence refait ainsi son apparition, ce qui coïncide avec le retour sur le devant de la scène des manigances d’Assane, en parallèle de celles de son nemesis. Les plans pour se sortir de cet étau qui se ressert, aussi bien d’un côté comme de l’autre, tentent d’instaurer un sentiment de tension, ce qui se produit en dépit de la vraisemblance. Si l’on apprécie que George Kay et François Uzan donnent enfin du corps au tandem formé par Assane et son fidèle complice Benjamin, qui était trop effacé lors de la première partie, permettant ainsi à Antoine Gouy de faire jeu égal avec Omar Sy, on peut tout autant regretter que les liens avec l’œuvre de Maurice Leblanc s’effacent mais surtout que l’accent soit mis sur l’exagération.

Durant cette deuxième partie de Lupin, les ficelles sont encore plus grosses et la finesse n’est pas au programme avec une machination reposant sur des bases fébriles pour pleinement convaincre, les scénaristes cherchant à bluffer leur auditoire avec des révélations qui se veulent malines mais que l’on voit venir à des kilomètres malheureusement. Un défaut que l’on doit à cette propension à faire d’Assane Diop un être constamment au-dessus de la mêlée, ayant toujours une longueur d’avance – ce qui nous empêche de réellement croire par exemple à sa cavale lorsque les masques tombent. Ce deuxième round, qui mène à un changement de paradigme avec une détérioration de l’image publique de nos principaux protagonistes, trouve tout de même sa raison d’être dans un ultime épisode qui lorgne du côté de l’espionnage avec une infiltration et un conflit final au sein du théâtre du Chatelet qui fait clairement le job, appuyé par la mise en scène de Hugo Gélin – qui s’en sort clairement mieux que son comparse Ludovic Bernard – permettant de refermer avec une certaine intensité la page ‘Pelligrini’, du moins pour le moment.

Malgré ses innombrables touts de passe-passe, l’illusion ne prend plus pour Lupin, qui se complaît dans la facilité au mépris de la cohérence, ce qui certes apporte un rythme soutenu à l’ensemble mais au final – malgré le charisme d’Omar Sy – la série se repose trop sur ses lauriers pour pleinement convaincre. L’équipe créative devra se retrousser les manches et changer de formule pour la suite, qui est attendue au tournant.

© Netflix

[Box Office France] Les Blagues De Toto fait mouche

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Cette semaine du 5 au 11 Août, nous pouvions découvrir sur grand écran Les Blagues De Toto de Pascal Bourdiaux, Bigfoot Family de Ben Stassen et Jérémie Degruson, Greenland – Le Dernier Refuge de Ric Roman Waugh, L’Infirmière de Kôji Fukada ainsi que Le Défi Du Champion de Leonardo D’Agostini. Sur ces cinq nouveautés, trois sont venues se hisser sur le podium, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Lesquelles ? Découvrons-le sans plus attendre !

Les pitreries de notre Toto national ont su trouver leur public, ce dernier s’emparant avec malice de la première place du box office.

Pour son démarrage, Les Blagues De Toto a fait rire 205 528 spectateurs, un démarrage correct vu la situation actuelle, où à peine un million de curieux se sont déplacés dans les salles obscures.

Ce résultat est positif pour le réalisateur Pascal Bourdiaux, puisque Les Blagues De Toto débute à un niveau plus élevé que ses deux précédents films, Mes Trésors (99 200 entrées) et Boule Et Bill 2 (196 715 spectateurs).

Premier véritable blockbuster de cet été, Greenland – Le Dernier Refuge rate de peu le trône, devant se contenter de la deuxième marche du podium.

Le film catastrophe de Ric Roman Waugh a été regardé par 193 402 amateurs de destruction massive, ce qui pour Gerard Butler est un démarrage inférieur à Geostorm, sa précédente incursion dans ce genre, qui avait amassé 235 162 entrées lors de sa première semaine d’exploitation en 2017.

Ce début de carrière est par contre dans la lignée de La Chute Du Président, première collaboration entre l’acteur et le réalisateur, qui avait totalisé 188 852 spectateurs en sept jours l’été dernier.

Les nouveautés s’en sortent avec les honneurs cette semaine, Bigfoot Family clôturant le podium en débarquant à la troisième place.

Le film d’animation de Ben Stassen et Jérémie Degruson a réuni 84 767 curieux dans les salles de cinéma, ce qui est honorable en cette période difficile même si, ce démarrage est nettement inférieur au score obtenu par le précédent opus lors de son début d’exploitation (143 026 entrées).

Espérons que Bigfoot Family puisse se maintenir dans les semaines qui suivent, même si l’on sait qui lui saura impossible de tutoyer le box office de son prédécesseur, qui s’élevait à 642 844 spectateurs.

Un Spider-Man en cache un autre dans la nouvelle bande annonce de Spider-Man : New Generation

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L’univers de Spider-Man va prendre un tournant inédit chez Sony Pictures puisque le 12 Décembre nous pourrons découvrir sur grand écran, Spider-Man : New Generation, le premier long-métrage d’animation consacré à l’Homme-Araignée, qui s’intéressera aux réalités alternatives, ce qui est monnaie courante dans le monde des comics. Cela va nous permettre de faire connaissance avec Miles Morales, le Spider-Man de l’univers Ultimate !

La nouvelle bande annonce dévoilée par le studio est plus courte en France alors nous partageons également la version américaine :

Ces nouvelles images nous montrent la rencontre entre Miles Morales et Peter Parker, ce dernier devenant une sorte de mentor pour son cadet. Un Spider-Man peut en cacher un autre dans ce monde et vu la fin de la bande annonce nous ne sommes pas au bout de nos surprises concernant le nombre de super-héros présents dans le film.

Spider-Man : New Generation est réalisé par Bob Persichetti et Peter Ramsey. Les deux hommes s’y connaissent niveau animation puisque Persichetti a travaillé sur Shrek 2 , Le Chat Potté , Le Petit Prince et Ramsey a réalisé Les Cinq Légendes. Le style visuel du long-métrage est original et se démarque de la plupart des autres films d’animation.
À l’écriture nous retrouvons le duo Chris Miller et Phil Lord à qui l’on doit La Grande Aventure Lego.

En tout cas introduire ce Spider-verse promet une multitude de possibilités sur grand écran. C’est une bonne idée de s’intéresser aux autres versions de l’Homme-Araignée !

Synopsis :

Dans un style visuel révolutionnaire, Phil Lord et Chris Miller, les créateurs de La grande aventure LEGO et de 21 Jump Street, unissent leurs exceptionnels talents pour nous offrir une vision inédite d’un nouvel Univers Spider-Man avec Spider-Man : New Generation qui nous présente Miles Morales, un adolescent vivant à Brooklyn et révèle les possibilités illimitées du Spider-Verse, un univers où plus d’un peut porter le masque.