Cinq ans après Le Chasseur Et La Reine Des Glaces, Cedric Nicolas-Troyan fait son retour derrière la caméra avec Kate, qui comprend au casting Mary Elizabeth Winstead, Woody Harrelson, Miku Patricia Martineau, Jun Kunimura, Tadanobu Asano, Miyavi ou encore Michiel Huisman et nous fait suivre une tueuse à gages confrontée à un funeste destin suite à une mission ratée…

Après avoir fait ses armes sur la suite de Blanche-Neige Et Le Chasseur, le frenchy Cedric Nicolas-Troyan tente de muscler son jeu pour son deuxième long-métrage et nous convie à un actioner bourrin à la sauce nippone qui, s’il ne marquera aucune le genre, possède un atout de taille : Mary Elizabeth Winstead.

Revigorée depuis John Wick, cette fameuse catégorie de films où la castagne est reine continue de profiter de cette exposition avec une multitude de productions où les coups pleuvent avec style, comme dans le cas présent. Développé pour Netflix et produit notamment par David Leitch, l’un des acteurs de ce nouvel âge, le long-métrage se repose sur des canvas vus et revus pour divertir son auditoire, ne cherchant pas à tenter un quelconque renouvellement et se contentant d’enchaîner les attendus à grands renforts de tatannes dans la tronche – ce qui est déjà un bon point vu le sujet.

Ainsi, le scénario de Kate, écrit par Umair Aleem, pioche à droite et à gauche pour nourrir son intrigue, nous introduisant à une tueuse implacable se retrouvant face à l’inéluctable. La mort. Alors que ses choix de carrière la mette à réfléchir sur le sens de sa vie, notre arme fatale voit la possibilité d’un futur loin de la violence et des cadavres s’évaporer alors qu’une mission à Tokyo tourne mal. Car en plus de rater sa cible – une première – notre anti-héroïne constate qu’elle a été empoisonnée et qu’il ne lui reste plus que 24h à vivre. Déterminée et n’ayant plus rien à perdre, Kate compte bien régler ses comptes, peu importe les méthodes utilisées. Débute alors une virée vengeresse dans les rues de Tokyo…

Si son écriture pêche quelque peu, ses ficelles se devinant de loin, le film essaye de donner le changements avec ses séquences d’actions, même si au niveau de la mise en scène il est regrettable que Cedric Nicolas-Troyan soit parfois en mode pilote automatique, avec notamment une affreuse course-poursuite dont les effets spéciaux abîment la rétine. Fort heureusement, le cadre choisi, la capitale du Japon insuffle une certaine ambiance au métrage avec son architecture, sa culture et ses éclairages au néon, qui ajoute une certaine plus-value aux moments de bravoure dépeints. Bénéficiant d’une chorégraphie travaillée, rendant les gestes fluides, ceux-ci se laissent savourer sans déplaisir, la redondance n’étant pas au programme concernant les outils choisis pour tuer l’ennemi entre les armes à feu, les poings et les katanas.

Cette balade entre les morts vaut surtout le coup d’œil pour la performance de Mary Elizabeth Winstead, qui continue de tracer son sillon dans cet univers, ayant d’ailleurs enchaîné cette œuvre après Gemini Man et Birds Of Prey. Se donnant à fond dans le rôle éponyme, l’actrice distribue les pains et prend du plaisir à jouer à dégommer du yakuza. L’énergie débordante de celle qui fût Ramona Flowers dans Scott Pilgrim est ce qui fait la force de Kate, celle-ci apportant de l’épaisseur à son personnage grâce à son charisme. De ce fait, on compatit à la douleur de notre tueuse, dont l’état de santé se degrade à vitesse grand V alors qu’elle détruit à elle seule une organisation criminelle, pour un baroud d’honneur sanglant.

Rien de neuf à se mettre sous la dent donc avec Kate de Cedric Nicolas-Troyan, qui se veut un actioner aux allures de patchwork peu inventif, qui doit beaucoup à la performance solide d’une Mary Elizabeth Winstead badass à souhait, qui aide à se laisser un minimum prendre au jeu. Idéal pour se vider la tête un samedi soir entre amis.

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