Sept ans après son court-métrage Ce N’est Pas Un Film De Cow-Boys, le réalisateur et scénariste Benjamin Parent livre son premier film, intitulé Un Vrai Bonhomme (critique à lire ici), qui comprend au casting Thomas Guy, Benjamin Voisin, Isabelle Carré, Laurent Lucas, Nils Othenin-Girard et Tasnim Jamlaoui, se centrant sur Tom, un adolescent timide qui va faire son entrée dans un nouveau lycée et essayer de s’y intégrer sous les conseils de son frère Léo.

À l’occasion de la sortie d’Un Vrai Bonhomme au cinéma, SeriesDeFilms a pu s’entretenir avec Benjamin Parent, que l’on remercie pour sa disponibilité et sa gentillesse, qui est revenu sur le développement de son premier long-métrage.

SeriesDeFilms : Un Vrai Bonhomme joue avec le teen-movie et ses codes pour mieux les détourner et y ajouter de l’épaisseur en l’agrémentant de cette dose de sensibilité propre au drame.
Vous approprier ce genre précis était-ce le point de départ de votre film ?

Benjamin Parent : Non, il n’y avait pas une volonté sur le genre, il y en avait une sur le fait de raconter une histoire de fraternité et de jouer sur l’absence d’un des personnages. L’idée c’était vraiment “ah super on va pouvoir filmer l’intériorité d’un personnage et cela va être incarné par un autre protagoniste”. Donc le personnage de Léo incarne le souvenir du frère, incarne la colère, la virilité mal placée ou bien la masculinité toxique comme on veut, l’aigreur, la frustration, etc…

L’idée c’était vraiment plus de jouer là dessus et de se dire purée je vais pouvoir filmer ça et ensuite, ce qui était intéressant, c’est de se dire que l’on peut reprendre les scènes du teen-movie et non pas seulement les détourner mais en tout cas les réinterpréter par la présence de ce personnage et donc d’avoir une nouvelle manière de voir ces scènes. Plus les réinventer que les détourner.

Au niveau de l’écriture, comment vous et votre co-scénariste Théo Courtial avez consolidé ce mélange des genres ? Vous parvenez à traiter votre sujet, qui n’est pas des plus légers, avec cette thématique du deuil, sans tomber dans le piège du pathos et de l’émotion à tout prix. Trouver ce juste-milieu pour évoquer avec pudeur ce drame familial était-ce difficile ?

C’est un travail qui tient à la fois de l’écriture, du tournage et du montage, vraiment là pour le coup c’est vraiment un mélange de plusieurs choses. On ne s’est pas réellement posé la question du mélange des genres. On se dit tout à coup “tiens son frère est menaçant”, on bascule alors dans le thriller. On est à la fois dans la comédie, dans le thriller, dans le drame mais sans penser au genre, plus en pensant en terme de scènes. Il faut voir le film comme une espèce de chemin, de parcours de vie. On rit, on pleure, on a peur, il y a de la violence, nous n’avons pas vraiment pensé en matière de genres.

Après quand j’étais en tournage, c’était différent, notamment la partie où Léo est un antagoniste fort dans la maison. Là, avec les moyens qu’on avait évidemment, parce qu’on a tourné très rapidement, c’était voilà là on est sur un truc un peu thriller, je vais la jouer un peu film d’horreur avec apparitions, disparitions. Il y avait cette idée là c’était vrai.

C’est donc plutôt un travail sur le tournage et ensuite sur le montage, où il faut resserrer ça pour vraiment être plus inquiétant. Mais à l’écriture on ne s’est pas posé de questions, tout s’enchaînait naturellement.

La relation centrale d’Un Vrai Bonhomme est celle qui unit Tom et Léo, interprétés par Thomas Guy et Benjamin Voisin, qui sont le coeur du long-métrage. Ce qui est marquant à l’écran est leur alchimie palpable. Comment s’est déroulé votre direction d’acteurs, comment avez-vous abordé avec eux les subtilités de votre scénario, entre errements propre à l’adolescence et responsabilités face au deuil, en passant par quelques pas de danse ?

En gros, je n’ai pas pu faire beaucoup de répétitions avant le tournage et je n’ai pas l’habitude de ça, j’aime bien bien préparer, j’avais beaucoup travailler sur mon court-métrage il y a six ans (par rapport au tournage du film) donc énorme frustration là-dessus.

Après ils ont pris des cours de danse, ils ont appris à traîner ensemble. Pour créer l’alchimie, ils ont appris à se connaître et ils ont réussi à en créer une, qui est palpable à l’écran, qui est un peu le rapport qu’ils avaient sur le tournage. C’est-à-dire que Léo, Benjamin Voisin, est un acteur plus expérimenté que Thomas donc il pouvait lui donner des conseils et faire office de grand frère sur le plateau. Thomas c’est une chose qu’il a accepté, de se faire driver donc naturellement, les chose se sont faites.

Ensuite, par rapport à la direction d’acteurs, on essayait de se dire qu’à chaque fois, les dialogues de Léo étaient des dialogues que Thomas pouvait se dire à lui-même, ce n’est pas une discussion entre eux, c’est le personnage qui se parle à lui-même, histoire de montrer que dans son esprit, il est son propre antagoniste.

Thomas devait jouer ça et ce que j’ai fait avec lui, j’ai eu du mal mais j’ai du le casser un peu dans le sens où parfois il jouait trop les émotions et je lui ai dit non, non, non, tu ne peux pas être triste en évoquant ton frère. Par exemple dans le scène de la chambre, quand il révèle à J-B que son frère est mort, je lui ai dit, tu ne peux pas être triste quand tu le dis parce qu’il est dans ton champ de vision ton frère. Tu est tellement dans le déni du deuil que tu ne peux pas pleurer, tu ne peux pas dire “mon frère est mort”, tu dois dire “ouais mon frère est mort”, ça doit être un peu banal parce que la tristesse tu la dissimule et tu ne la ressens presque pas, parce que tu crois qu’il est toujours vivant, tu le vois devant toi.

L’idée pour éviter le pathos c’est ça, c’est-à-dire de laisser l’émotion s’installer, de laisser les gens être émus et les laisser s’imaginer “s’il dit ça avec cette banalité, c’est qu’en réalité, ça doit être très compliqué pour lui”.

Après Benjamin a eu un truc de direction qui n’était pas évident pour lui, c’était que personne ne devait le regarder, il ne jouait qu’avec Thomas, les autres comédiens devaient l’ignorer, il n’existait pas à l’image, ils devaient le frôler, ne jamais le toucher. Il ne devait jamais, jamais exister. Ce qui fait que Benjamin, en terme de regard, il n’avait que celui de Thomas pour jouer.

Un-Vrai-Bonhomme
© Ad Vitam

Ce qui est intéressant et pertinent est la déconstruction de l’archétype masculin, un modèle symbolisé par Léo, une figure héroïque pour son frère, qui sert à pointer du doigt la masculinité toxique. Qu’est-ce qui vous a inspiré dans cette réflexion ?

Quand j’ai fait mon premier court-métrage, Ce N’est Pas Un Film De Cow-Boys, j’ai déjà abordé ce sujet mais sans trop le connaître. Je m’étais inspiré de choses que j’avais pu vivre, j’avais envie de parler de ça mais je n’avais pas compris que c’était un sujet qui m’obsédait. Puis avec des lectures, comme l’excellent livre d’Olivia Gazalé, Le Mythe De La Virilité, une autrice que j’ai pu rencontrer récemment sur France Inter, qui a adoré le film et qui était très flattée que le livre en est inspiré l’écriture. Ce livre raconte vraiment bien comment la virilité s’est installée et comment elle trompe les hommes sur leur vraie nature.

J’avais envie de montrer ces injonctions, de montrer comment effectivement Léo est peut-être malheureux de suivre cette voie, comment Tom essaie, par Léo, d’emprunter ce même parcours, même s’il doit le rendre également malheureux, tout ça pour obtenir l’affection de son père.

Je pense que c’est un vrai sujet, encore plus aujourd’hui avec ce qui s’est passé avec #MeToo, que les hommes commencent à réaliser qu’en fait qu’il y a des choses qui ne sont pas normales, qu’il y a des choses qui paraissent évidentes mais qui ne le sont pas et des choses qui ne sont pas de l’ordre de l’inné, qui sont de l’acquis et donc on doit se défaire. Pour être plus heureux, plus heureux entre nous, plus heureux avec les femmes, plus heureux dans les interactions avec les être humains, qu’ils soient hommes ou femmes d’ailleurs. J’ai le sentiment que c’est le bon moment et qu’il y a encore beaucoup de déni, beaucoup de frustrations de la part d’hommes qui ne comprennent pas ce qui se passe et qui ne se rendent pas compte qu’ils sont influencés mais il est temps que ça cesse.

Il est temps qu’on se prenne en main, nous les hommes, qu’on interroge notre virilité, notre masculinité et qu’on accepte d’être qui on veut être sans être victime des injonctions, c’est un travail qui est très difficile, même les femmes, qui se sont rendues compte beaucoup plus tôt que nous qu’elles étaient victimes d’injonctions elles ont du mal à s’en défaire, pas toutes les femmes bien évidemment mais beaucoup. Sois mince, sois belle, sois maquillée, sois élégante etc. C’est dans l’air hein. Nous on a aussi ça, sois fort, sois courageux, ne pleure pas, sois combatif, et. Ces comportements amènent, chez les hommes comme chez les femmes à des dépressions, à être malheureux parce que ce sont des idéaux qu’on ne peut pas atteindre, qui sont inatteignables, enfin pas pour tout le monde évidemment mais ça nous fait plus de mal que de bien.

Et juste pour revenir à la figure héroïque, c’était aussi une volonté dans le film. Les grands sportifs sont les nouveaux héros mythiques, les nouveaux héros grecs, ce sont des athlètes, ce sont des sur-hommes, des sur-femmes. J’avais envie que ce soit un sportif de haut-niveau. Après dans le film il y a beaucoup de références, même un peu trop discrètes, aux supers-héros. Le super-héros nous met la pression. Avec de grands pouvoirs, on a de grandes responsabilités, je n’en suis pas certain en fait. Je pense qu’on n’est pas obligés et il faut arrêter de nous mettre la pression sur ce que l’on doit faire.

De même, vos personnages féminins sortent également du lot et entre la force de Clarisse (Tasnim Jamlaoui), qui contraste avec la fragilité de Tom et la douceur de sa mère (Isabelle Carré), qui est en opposition avec la froideur du père (Laurent Lucas), vous jouez sur les rapports de force et proposez des modèles féminins à suivre et là aussi vous sortez des stéréotypes du genre, ce qui est appréciable.

Merci. Oui tout à fait, j’ai voulu faire ça, je me disais voilà je veux évidemment qu’elle ait du charme, qui soit un peu jolie. Tasnim est une très jolie femme mais j’avais envie par exemple, j’espère qu’elle ne m’en voudra pas de dire ça, elle est extrêmement gourmande, elle a des formes, qui font que ce n’est pas un mannequin mais moi c’est quelque chose que j’aime. Elle est réelle, ce n’est pas une figure de mode et en même temps elle est très belle, elle a une grâce, je voulais qu’elle ait quelque chose d’impérial, je voulais qu’elle puisse donner l’impression  d’être une impératrice, une reine, d’afficher une autorité naturelle.

L’idée dans le film, c’est qu’elle soit un contrepoint de la force de Léo. Le personnage de Tom a besoin de Léo parce qu’il a besoin de quelqu’un de fort, il a besoin d’un modèle fort. C’est ce qu’on nous enseigne, “les garçons ont besoin d’un papa parce que…”, ce sont des conneries. Les garçons ont besoin d’altérité et ça ne passe pas par le sexe de leurs parents mais passe par leurs personnalités. Quand on est un enfant, on grandit aux côtés d’autres adultes, qui peuvent nous présenter d’autres formes de féminité, de masculinité, etc. Je voulais qu’elle représente une puissance et que le personnage de Tom, quand elle est là, n’ait pas vraiment besoin de son frère.

Quand au personnage de la mère, qui a aussi une grande force mais qui est moins, peut-être, une force physique, parce que Clarisse est forte physiquement, elle est plus forte que Tom au basket, elle est plus grande que lui, elle le surplombe, elle dissimule le fait qu’elle soit un peu douce, rêveuse ou romantique. Isabelle Carré, qui joue vraiment bien, qui est brillante, je l’aime énormément dans le rôle d’Arianne. C’est une femme qui peu à peu commence à gagner en force. Elle a un peu laissé les clés du camion à son mari quant à l’éducation de ses deux enfants et maintenant elle commence à en avoir marre, elle ose se mettre en colère, elle commence à oser taper du poing sur la table.

C’est aussi pour cela que dans le stylisme, elle a au début du film des vêtements un peu pâles, qui font qu’elle se noie un peu dans le décor puis peu à peu elle commence à avoir des vêtements avec des couleurs plus prononcées, bleu, rouge, qui font qu’elle s’ancre et détonne dans le décor. Elle commence à exister, elle existe de plus en plus et ça j’y tenais. Son gamin va se rendre compte notamment, ça c’est spoiler, qu’à défaut d’avoir un père comme modèle, sa mère peut être un modèle de force et de courage et c’est ce qui va le sauver.

Au niveau de la réalisation, là encore ce qui ressort de votre mise en scène sont les séquences entre Tom et Léo et l’aura super-héroïque que vous appliquez à cette figure fraternelle, à l’image de son arrivée chevaleresque pour venir sauver son cadet. Concernant Tom, vos choix de mise en scène pour souligner son mal-être et sa colère latente sont également bien pensé. Là aussi, on peut y sentir une inspiration héroïque.Il y a du Hulk qui se cache derrière ce “craquage” de votre personnage principal n’est-ce pas ?

Exactement, pas beaucoup de personnes trouvent ça, oui totalement c’est Hulk. Même Léo, son blouson est couleur prune comme le short de Hulk et il a un t-shirt vert, foncé certes mais qui est comme sa peau et dans le film il y a beaucoup de vert, beaucoup de végétation, je voulais que cette couleur soit très dominante car je l’associe à L’Incroyable Hulk et la séquence de transformation, transformation mentale, s’inspire de ça, de la série que mon frère et moi regardions dans les années 80, c’était Bill Bixby qui incarnait Bruce Banner et ses yeux changeait de couleur, ce que moi je n’ai pas fait parce que c’est un changement psychologique

D’une manière plus générale, comment avez-vous appréhendé votre réalisation ?

Je n’ai pas eu beaucoup de préparation avec mon chef-opérateur alors j’espère que ça ne se voit pas trop mais on est un peu partis à la guerre, on improvisait beaucoup et selon le décor, ce qu’il y avait à faire avec les personnages on se disait “ok comment Léo apparaît ? Comment il disparaît ?”, Benjamin (Voisin) nous proposait des idées aussi et on voyait. “tiens là il devrait partir plus tôt parce qu’il n’a plus rien à faire dans cette scène”. J’avais des idées de mise en scène aussi, des scènes qui n’avaient pas été storyboardées.

J’aimais bien l’idée notamment, quand Léo est au sport, arrive en flou derrière Tom, prêt à se battre et que tout à coup quand Clarisse passe devant lui, elle l’efface. Il y avait l’idée assez forte qu’à chaque fois qu’un personnage comme Clarisse déboule, à part si Tom a besoin d’elle, elle l’efface par volet.

J’ai anticipé certaines choses mais il y a plein de trucs où je ne suis pas forcément satisfait de moi même si je sais que compte-tenu du budget, du temps, ce n’est pas évident. Même si c’est un budget moyen pour un premier film, il se passe beaucoup de choses. J’ai fait beaucoup de coupes, faute de pouvoir tourner certaines choses, c’est un peu ma frustration. C’est comme ça. En tout cas, je sais qu’à l’avenir j’aurai une meilleur préparation, je ferai en sorte que mon chef-opérateur soit disponible deux mois avant, qu’on puisse vraiment se poser pour bien storyboarder, préparer, etc, même si je trouve que c’est intéressant parfois de chercher sur place, d’essayer de trouver la vérité, de dire voilà j’ai prévu la scène comme ça, comme ça, comme ça mais la réalité du moment me dit que je me trompe donc il faut que je m’adapte et je l’ai fait de temps à autres dans le film, il y a quelques scènes que j’ai anticipé mais j’ai dû simplifier énormément le film en terme de mise en scène. Simplifier, faute de tout tourner. Mais au final, les gens, toi-même, tu ne sais pas ce qui a été amputé. Je sais qu’il y a des choses qui ont été amputés mais on est allé à l’essentiel.

C’est pour cela que le film va assez vite, il dure 1h23, générique compris. J’ai pas le temps de faire des images un peu contemplatives et tout, j’ai jamais eu le temps, le rythme est assez vissé, assez serré. Au montage je sais qu’on a coupé un quart d’heure parce que je voulais que ça aille vite, je m’ennuyais un peu parfois. En tout cas il y a beaucoup de mise en scène, beaucoup d’impro sur place, d’adaptation et là Pierre Cottereau, mon chef-opérateur, qui a travaillé sur Le Chant Du Loup et Gauguin – Voyage De Tahiti, il est vraiment très, très doué et il a très vite compris que c’était un tournage difficile et qu’il fallait aller à l’essentiel. Il m’a vachement influencé, guidé, il a une intelligence du cadre, de la direction d’acteurs et de plein de choses. C’est lui qui me disait, en citant quelqu’un de connu, “mieux qu’un acteur qui pleure, un spectateur qui pleure”. C’est pour cela que dans mon film, j’essaie de faire en sorte que mes personnages ne pleurent pas ou sont sur le point de pleurer, je préfère que ce soit le spectateur qui se lâche et qu’il fasse ce petit chemin d’émotion que le comédien ne fera pas.

Concernant la mise en scène, il y a l’idée que j’ai piqué à Star Wars : Les Derniers Jedi de Rian Johnson, celle du champ/contre-champ entre Kylo Ren et Rey, qui se parlent alors qu’ils ne sont pas au même endroit. Un champ/contre-champ vu dans d’autres films bien sûr mais là, c’est là que je me suis dit oh putain, la séquence de fin je vais faire ça, je vais les mettre à deux endroits différents. C’est spoiler pour les gens qui n’ont pas vu le long-métrage mais je me disais, l’hôpital c’est trop moche pour faire un champ/contre-champ, finir le film sur un mec qui passe dans un couloir, ce n’est pas possible. Donc l’idée de le mettre dans le parc et de le faire comme se téléporter par Tom dans le parc c’était comme une manière de dire “tu vois je te mets déjà dans la nature, à un endroit qui est calme, où tu vas être bien et tu peux partir”.

À la fin il dit au revoir à son frère mais aussi, de mon point de vue, à une virilité qui n’est pas la sienne, à une masculinité qui n’est pas la sienne. “Je dis au revoir à tout ça, je ne serai pas cet homme là et ce n’est pas grave, je serai un autre homme. Je serai moi.”.

© Antoine de Bary

Propos recueillis par Romain Derveaux.

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