S’étant fait une place de choix sur Apple TV+ avec Ted Lasso, Bill Lawrence et Brett Goldstein poursuivent leur bonhomme de chemin sur la plateforme, s’associant avec Jason Segel pour les besoins de Shrinking. Une série comprenant au casting l’acteur/scénariste mais également Harrison Ford, Jessica Williams, Luke Tennie, Michael Urie, Christa Miller, Lukita Maxwell ou encore Ted McGinley et se centrant sur un psychothérapeute tentant de remonter la p ente après avoir perdu sa femme…

Quand les papas de l’acclamée Ted Lasso s’associent à l’un des piliers de How I Met Your Mother, cela donne une union professionnelle de premier ordre, notre trio de showrunners travaillant de concert pour que leur sensibilité propre s’exprime dans un certain esprit de cohésion à travers Shrinking. Une série analysant les rapports humains en tout simplicité, faisant s’allonger le public sur le divan pour l’amener à réfléchir sur le sens le sens de la vie et de l’adversité, le tout avec bienveillance.

A l’image des nombreuses friandises dégustées par le personnage de Harrison Ford au gré des épisodes, cette création originale Apple TV + se veut un petit bonbon de douceur dont les différents arômes se diffusent progressivement en bouche pour un résultat qui ne manque pas de saveur. Si elle traite de problématiques délicates, allant du deuil à la maladie sous ses diverses formes – qu’elles soient physiques ou psychologiques – Shrinking sait éviter le piège du mélodrame en adoptant une approche sensible, s’évertuant à nous montrer l’éclaircie derrière les nuages. Le but ici est de nous présenter une galerie de personnages tentant de sortir la tête de l’eau en se (re)connectant les uns aux autres, que ce soit dans la sphère professionnelle ou familiale.

Si elle se centre tout d’abord sur Jimmy, un psychiatre miné par le chagrin changeant drastiquement de méthode de travail en se mettant à dire tout haut ce qu’il pense de ses patients, la série élargit rapidement son cercle intime et ses horizons scénaristiquement parlant. Ainsi, le parcours personnel de ce praticien enfreignant la règle d’or de son métier se conjugue rapidement au pluriel, alors que ses tentatives pour reprendre goût à la vie passe par ses interactions avec ses patients, ses proches. L’équipe créative a un plan en tête et celui-ci se précise dès lors que se créé devant nos yeux une famille dysfonctionnelle, les conséquences morales des libertés prises par notre médecin avec l’éthique s’établissant sur sur le long terme.

En attendant de voir où cette trajectoire va mener, le chemin étant tout tracé pour une deuxième saison (déjà officialisée), nos showrunners nous présente le petit monde de Jimmy, où chacun tente de surmonter ses problèmes, d’échelles diverses. Le cœur de Shrinking à l’aune de ces dix premiers épisodes est de nous attendrir face à ces membres de cette petite bande en formation, que ce soit la fille de notre protagoniste, ses confrères et consœurs, le jeune vétéran qu’il prend sous son aile ou encore sa voisine envahissante. Grâce à une écriture alliant finesse et légèreté, on s’attache facilement à ces êtres esseulés qui pansent leurs blessures ensemble, dans une ambiance réconfortante. Il faut dire que Jason Segel, qui officie également devant la caméra, est très bien entouré l’acteur pouvant compter sur l’appui d’un Harrison Ford taquin et ravi de prendre part à ce projet mais également de Jessica Williams, Luke Tennie, Michael Urie, Christa Miller, Lukita Maxwell pour susciter l’intérêt du spectateur. En résulte une première session plutôt ‘felle good’ qui s’avère plaisante à suivre.

© Apple TV +

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