Présentée en avant-première dans le cadre du festival Séries Mania, Canis Familiaris figure parmi les programmes courts d’arte.tv. Imaginée par Joris Goulenok et comprenant au casting Tom Dingler, Bruno Sanches, Alice Moitié, Vincent Deniard, Guilaine Londez ou encore Alexandre Steiger, la série nous fait suivre le quotidien d’une meute de chiens à l’aube d’un changement de hiérarchie…

© Arte

Quatre ans après avoir officié au scénario d’Amours Solitaires, Joris Goulenok poursuit son bonhomme de chemin sur Arte en étant aux manettes de sa propre série courte, Canis Familiaris. Une fable animalière qui derrière une apparente frivolité, cache son véritable enjeu qui est de croquer les travers de notre société, pointant de la patte les comportements problématiques pouvant semer les croquettes de la discorde.

Profitant de son format pour aller droit au but, cette comédie décalée déterre rapidement son os pour l’exposer aux yeux de tous, comme l’ont souligné les quatre épisodes (sur six) diffusés à Séries Mania. Dans un cadre apaisant, un lotissement en bordure d’un terrain de golf, se craquelle l’unité d’un groupe de chiens aimant traîner ensemble la journée en l’absence de leur maître. Du haut de ses sept printemps, Max le labrador se voit promulgué chef de meute, un rôle que ce dernier rechigne à accepter au grand dam de ses compagnons à quatre pattes Chaussette, Semoule, Rocky, Sultan et Fanny. Que se passe t-il dans la tête de notre canidé ? C’est ce que cherche à percer chaque chapitre de cette satire tout feu tout poil qui se joue de son côté candide pour analyser les comportement au sein d’un microcosme.

Si tout le monde n’est pas logé à la même enseigne niveau développement, Canis Familiaris parvient tout de même à démontrer de la fragilité de l’être et de la difficulté de se trouver dans un environnement qui en dépit de sa bonhommie de façade n’est pas des plus bienveillants. Car outre les états d’âmes de Max et ses envies d’émancipation, le reste de la meute voit sa stabilité menacée par des initiatives personnelles. Certains toutous, à l’image du fin stratège de caniche qu’est Rocky, n’hésitent pas à user de tactiques manipulatrices pour marquer leur territoire. L’ambition et la soif de pouvoir sont-ils réellement l’apanage de l’Homme ?

S’enchaînant à bon rythme, chaque épisode durant près de dix minutes, la série fait office de petite pause récréative et réflective, dès lors que l’on se fait aux costumes de nos acteurs, qui ne manquent pas de chien. Crédibles dans leur pilou-pilou, Tom Dingler, Bruno Sanches, Alice Moitié, Vincent Deniard, Guilaine Londez et Alexandre Steiger donnent un certain cachet à ce délire moins léger qu’il n’y paraît, Joris Goulenok s’amusant des ruptures de ton entre le fond et la forme pour parler avec sa propre tonalité de la nature humaine. Si l’on aurait espéré que cela dure un peu plus longtemps, le concept tient la route. Pour les curieux, Canis Familiaris est à découvrir dès ce 28 mars sur arte.tv.

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