Présentée en avant-première dans le cadre du festival Séries Mania, où elle concourt dans la Compétition Française, Les Randonneuses est l’une des prochaines création originale de TF1. Supervisée par Fanny Riedberger, Anna Fregonese et Sylvie Audcoeur, la série réunissant Alix Poisson, Clémentine Célarié, Camille Chamoux, Claire Borotra, Joséphine de Meaux, Tiphaine Daviot, Elsa Lunghini, Lucien Jean-Baptiste, Baptiste Lecaplain, Maxence Danet-Fauvel, Géremy Crédeville ou encore Bruno Wolkowitch se centre sur un groupe de femmes atteintes d’un cancer s’attelant à une randonnée en haute-montagne…

TF1

S’aventurer sur le terrain de la maladie est toujours un défi en soi pour une équipe créative, trouver l’approche la plus juste selon les sensibilités s’apparentant à marcher le long d’une crête des plus escarpées, où le moindre faux pas peut amener à la chute. En se basant sur une histoire vraie, qu’elle avait découvert en tombant par hasard sur un reportage à la télévision – une anecdote révélée lors d’une session de questions/réponses à Séries Mania – Fanny Riedberger a tenu à saluer le courage et l’abnégation des femmes atteintes de cancer en empruntant un chemin dégagé et lumineux aux côtés d’Anna Fregonese et Sylvie Audcoeure.

Notre trio de scénaristes se sont attelées main dans la main au développement d’une série saluant la combativité et la sororité, donnant ainsi lieu à cette création originale estampillée TF1, qui devrait faire parler d’elle lors de sa diffusion sur la chaîne – qui s’effectuera d’ici peu. Et pour cause, en plus d’aborder un sujet délicat sous le signe de la comédie dramatique, Les Randonneuses a dans sa besace un atout majeur pour attirer l’attention du plus grand nombre, sa distribution. Car même quand le scénario a du mou dans les mollets, les actrices et acteurs prenant part à l’équipée sauvage mouillent le maillot. Un investissement qui se paye à l’écran, l’alchimie de tout ce beau monde donnant du cachet à la série.

Partir à l’assaut du Dôme de la Lauze, un sommet de près de 4000 mètres, telle est l’ambition du sextet principal du show, Sara, Noémie, Patty, Karen, Valérie et Morgan, six drôles de dames que tout oppose en apparence mais qui sont – du moins pour la grande majorité – unies par une amitié puissante, provenant de leur parcours commun. Inexpérimentées, notre bande s’engage dans leur quête avec l’aide d’un guide qui, tout comme le spectateurs ne connaît ni les tenants ni les aboutissants de celle-ci. Ne prenant pas seules le chemin qui les amènera jusqu’au sommet, un autre groupe étant de la partie, nos héroïnes s’engagent sur un terrain glissant, littéralement.

Porté par la performance collégiale d’Alix Poisson, Clémentine Célarié, Camille Chamoux, Claire Borotra, Joséphine de Meaux, Tiphaine Daviot, qui sont clairement la carte maîtresse de la série, Les Randonneuses utilise une formule qui a fait ses preuves pour faire avancer ses différentes intrigues, chaque épisode se targuant de mettre en avant une membre de cette cellule amicale afin de lever le voile sur leurs motivations cachées, sur leur part d’ombre. De quoi donner du relief au voyage initiée, qui s’appuie sur des ficelles parfois un peu trop voyantes pour donner de l’élan aux scénarios. Si quelques personnages, à l’image du tandem de cousins incarné par Baptiste Lecaplain et Maxence Danet-Fauvel, servent uniquement de distraction (comique et romantique) pour le moment, ajoutons que l’équibre entre légèreté et drame vacille quelques peu à certains moments, l’intention étant trop appuyée.

Certes nous ne tombons pas dans la pathos, même si le deuxième épisode s’y risque un tantinet, mais le risque de s’y engouffrer par facilité reste grand. Heureusement, l’alchimie du casting aide à palier à ces défauts d’écriture, n’entâchant pas l’efficacité globale du produit fini, qui s’avance à bon rythme vers ses objectifs, ne se refusant pas de sortir la carte du cliffhanger pour que l’on se branche sur TF1 lors de la diffusion afin de découvrir la suite. Si la balance est mieux maîtrisée par la suite, Les Randonneuses peut atteindre une bien belle altitude qualitativement parlant, le potentiel est là.

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