[Critique] L’Astronaute, un peu plus près des étoiles
Cinq ans après Du Soleil dans mes Yeux, Nicolas Giraud se réessaye à l’exercice de la réalisation avec L’Astronaute, film s’articulant sur le pari fou d’un ingénieur cherchant à partir en […]
Pour ceux qui se font des films en séries
Cinq ans après Du Soleil dans mes Yeux, Nicolas Giraud se réessaye à l’exercice de la réalisation avec L’Astronaute, film s’articulant sur le pari fou d’un ingénieur cherchant à partir en […]
Cinq ans après Du Soleil dans mes Yeux, Nicolas Giraud se réessaye à l’exercice de la réalisation avec L’Astronaute, film s’articulant sur le pari fou d’un ingénieur cherchant à partir en direction des étoiles, réunissant Mathieu Kassovitz, Hélène Vincent, Bruno Lochet, Ayumi Roux ou encore Hippolyte Girardot au casting.
Pour son second long-métrage, Nicolas Giraud prend le chemin d’une odyssée spatiale intimiste, gardant les pieds sur Terre pour nous faire voyager hors de l’atmosphère. Viser la Lune, ça ne lui fait pas peur et l’on salue l’effort.
Officiant aussi bien devant que derrière la caméra, le cinéaste gagne en expérience et trouve un angle intriguant pour évoquer des thématiques universelles telles que le sens de la famille, la fraternité mais surtout l’espoir de croire en ses rêves, de croire en soi. En toute simplicité, L’Astronaute relate de la volonté d’un homme se consacrer corps et âme à sa passion, peu importe les obstacles pouvant se mettre au travers de sa trajectoire uni-directionnel. De cette obstination, s’enclenche le dispositif de mise à feu d’une mission pour le moins improbable, synonyme de dépassement de soi.
En restant terre à terre dans l’éxecution de son plan, Nicolas Giraud évoque l’extraordinaire de manière pragmatique, s’appuyant sur le réel pour faire voyager le public hors de la stratosphère. Un parti-pris pertinent, s’appuyant sur un script étayé sur le sujet de l’aéronautique, co-écrit par le réalisateur aux côtés de Stéphane Cabel. De quoi nous convaincre en ce projet de vol amateur dans l’espace, qui paraît impensable au premier abord. Un challenge proche de l’impossible. Mais impossible n’est pas français, ce que le parcours de notre personnage principal – un ingénieur obnubilé par sa quête personnelle – va tenter de prouver.
Travaillant pour ArianeGroup, Jim profite de sa position pour mener à bien cette entreprise devant rester secrète compte tenu de sa dangerosité : quitter le temps d’un vol expérimental l’atmosphère de notre bonne vieille planète bleue. Mais aussi doué soit-il, notre rêveur ne peut atteindre son objectif seul, devant partager ses ambitions pour avancer. Accompagné d’autres amoureux de l’espace, qu’ils soient professionnels ou amateurs, ce dernier constitue sa propre équipe et ensemble, tentent d’écrire une page de l’histoire de l’aérospatiale.
Convaincante, cette ‘étoffe des héros de l’ordinaire’ joue de son côté anti-spectaculaire pour que l’on se laisse embarquer à bord de cette équipée sauvage, augmentant progressivement la pression avant de trouver sa raison d’être dans un dernier acte symbolique, récompensant les efforts du spectateurs en prenant de la hauteur, la poésie s’invitant au décollage dans la navette pilotée avec maîtrise par Nicolas Giraud – bien accompagné par ses acolytes à l’écran, que ce soit Mathieu Kassovitz, Hélène Vincent, Bruno Lochet et Ayumi Roux. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et aide à s’investir dans cette odyssée spatiale où chacun doit se serrer les coudes et croiser les doigts pour que cette folle mission prenne son envol sans encombres.
Avec L’Astronaute, Nicolas Giraud s’approche un peu plus près des étoiles, livrant un second long-métrage synonyme d’équipée sauvage emplie de rêverie, servie par une distribution investie.
Le film m’a beaucoup touchée, j’ai versé ma petite larme sur la fin car c’est un sujet qui me tient très à coeur 🙂
Une belle fin tout en apesanteur 🙂