Depuis son lancement en 2013 avec Man Of Steel, l’univers cinématographique DC – plus communément appelé DCEU – aura connu des hauts et des bas dans son développement, la stratégie […]
Depuis son lancement en 2013 avec Man Of Steel, l’univers cinématographique DC – plus communément appelé DCEU – aura connu des hauts et des bas dans son développement, la stratégie de Warner Bros. pour concurrencer Marvel Studios ayant été plusieurs fois mise à mal. En cherchant à créer en un laps de temps réduit une mythologie interconnectée pouvant rivaliser avec la formule de Kevin Feige pour la Maison des Idées, la compagnie a mis les bouchées doubles pour réunir les principaux super-héros de la Dinstinguée Concurrence sur grand écran et ce sans réellement prendre le soin de solidifier ses bases.
Ajoutez à cela de nombreux soucis en coulisses, dont le départ de l’architecte principal de la saga, Zack Snyder, à la suite d’un drame familial, et vous obtenez le premier échec de la franchise. Justice League. En reprenant en main le projet de son collègue, Joss Whedon (le papa de Buffy Contre LesVampires, qui venait de réaliser Avengers et sa suite L’ère d’Ultron pour Marvel Studios) s’est dirigé droit dans le mur, les reshoots du long-métrage ayant été synonyme de tensions, en particulier avec le casting. Sorti dans un contexte difficile, ce qui devait être un événement s’est soldé par des résultats décevants et des critiques désastreuses, sonnant la sonnette d’alarme quant à la voie empruntée pour le DCEU.
Malgré cet avertissement, Patty Jenkins et James Wan ont su redresser la barre après ce coup dur avec Wonder Woman et Aquaman, deux succès financiers, qui ont rassuré les producteurs. Vient alors une période où plusieurs lignes directrices se sont télescopées, la timeline principale du DCEU se conjuguant avec des projets originaux – et la fameuse Justice Lea. Ainsi, Shazam!, Birds Of Prey ou encore The Suicide Squad ont du composer avec Joker ou The Batman qui, pour la petite histoire, les ont totalement eclipsés – les ouvrages de Todd Phillips et Matt Reeves dépassant les espérances de la Warner. De quoi rassurer les têtes pensantes de la compagnie, qui s’apprêtaient à changer leur fusil d’épaule en se divisant entre le cinéma et le streaming pour le futur chapitre du DCEU, qui se voulait synonyme de nouveau départ, initié par The Flash d’Andy Muschietti.
Hélas, comme il semble désormais de coutume, l’univers DC prend une route semée d’embûches. Alors que la suite de Shazam! sous-titrée La Rage des Dieux et Black Adam se succéderont en fin d’année, laissant à penser à un avenir plus stable, un séisme vient de déstabiliser ce château de cartes qu’est le DCEU, toujours vacillant. Si les frasques d’Ezra Miller vont sans nul doute compliquer la promotion de The Flash, qui ne cesse d’être repoussé (le film est désormais attendu pour juin 2023), le récent rachat de Warner Bros. par Discovery a de plus lourdes répercussions, bouleversant l’ordre établi.
Avec la restructuration actuellement en place, il y a du changement dans l’air et cela ne sent pas bon pour nos héros. Le grand manitou de la compagnie, David Zaslav – fraîchement installé au sommet de la pyramide – a de grandes ambitions pour celle qui se nomme désormais Warner Bros Discovery et met en marche de grandes manœuvres. En ce qui concerne le DCEU, ce dernier voudrait partir sur une page vierge, avec l’idée de créer une vraie continuité à l’image du MCU et de proposer des blockbusters à grande échelle. Si l’on pensait que ce changement de direction s’effectuerait progressivement, au terme des films et séries déjà entrés en développement pour le cinéma et HBO Max, force est de constater que ce ne sera pas le cas.
Premier coup de tonnerre, l’annulation pure et simple de Batwoman, qui devait débarquer d’ici la fin 2022. Mis en scène par le tandem Adil El Arbi/Bilall Fallah, qui vient de se frotter au genre avec la série Miss Marvel, le long-métrage consacré à Barbara Gordon a pourtant terminé sa production il y a des mois. Porté par Leslie Grace et marquant le retour de J.K. Simmons dans la peau de Commissaire James Gordon (après une apparition dans Justice League) mais surtout de Michael Keaton sous le costume du Chevalier Noir, Batgirl a tout de même coûter la modique somme de 90M$. Il est donc surprenant de voir Warner/Discovery jeter le long-métrage à la poubelle.
Selon The Hollywood Reporter, la raison derrière cette décision est financière, Michael De Luca et Pamela Abdy – les nouveaux patrons de Warner, établis il y a peu à ce poste par Zaslav – cherchant à faire des économies coûte que coûte. Autre projet avorté, le film d’animation Scoob!: Holiday Haunt, la suite de Scooby! dont le budget était de 40M$. Se débarrasser d’un revers de la main un long-métrage pourtant finalisé, cela a de quoi laisser pantois.
La restructuration du pôle DCEU fera t-elle d’autres victimes ? Affaire à suivre…