Sous ce soleil estival, il est temps de jeter un coup d’oeil dans le rétroviseur et d’évoquer les longs-métrages visionnés lors du mois de Juin.
Comme vous le savez, ici sur SeriesDeFilms, vous êtes mis en avant lors de la rubrique Coup De Coeur/Déceptions, où vous pouvez partager librement vos avis concernant les films vus en salles dernièrement.

En Mai, vous nous aviez parlé de Sibyl de Justine Triet, Parasite de Bong Joon-ho, The Dead Don’t Die de Jim Jarmusch, Douleur Et Gloire de Pedro Almodóvar,  Les Plus Belles Années D’une Vie de Claude Lelouch, Nous Finirons Ensemble de Guillaume Canet,  Détective Pikachu de Rob Letterman, Rocketman de Dexter Fletcher et Aladdin de Guy Ritchie.

Découvrons sans plus attendre quels sont les films que vous avez aimé ou au contraire ceux qui vous ont déplu !

CoupDeCoeurDéception

Débutons ce nouveau numéro avec Élodie du blog Rêves Animés, qui a été charmée par Roxane de Mélanie Auffret :

Si « Toy Story 4 » sera sûrement le carton (sans surprise) du box-office cet été, il est tant pis en avant par rapport à d’autres films que j’aimerais parler d’une autre pépite, comédie française sortie le 12 juin, qui a peut-être plus besoin d’un « coup de pouce » que les autres.

Il s’agit du premier film en tant que réalisatrice pour la jeune femme de 28 ans, Mélanie Auffret, qui signe là un film sensible, sans voyeurisme ni pathos envers le difficile et exigeant métier d’agriculteur. Car le dur métier d’agriculteur, elle le connait bien, ses grands-parents dirigeant une exploitation en Bretagne. Région où elle est retournée puiser l’inspiration pour ce premier long-métrage… Grâce à un agriculteur lui ayant confié déclamer des œuvres de théâtre lors de la traite à ses vaches, elles qui ne pouvaient le juger…

Raymond, producteur d’œufs bio, aime son métier, sa terre et des poules plus que tout, mais une davantage encore que les autres, Roxane, qui la suit partout. Le jour où la coopérative le lâche, lui et les petits exploitants voisins, Raymond, dont la tante lui souffle l’idée de faire le « buzz » pour sauver son exploitation, et de diffuser des propres vidéos sur YouTube. Après quelques doutes, il se met à prendre des cours de diction et de théâtre, sa passion de toujours, avec une voisine anglaise, autrefois professeur de français… Si ses poules sont ses premières spectatrices, l’entourage de Raymond n’a jamais connu sa passion pour les tirades de Cyrano et de Molière…

Alternant entre humour, sensibilité, émotion, bienveillance et facéties des gallinacés et surtout de Roxane… Guillaume de Tonquédec, ayant quelques similitudes avec le personnage de Raymond (le théâtre a changé sa vie), est touchant dans le rôle de cet agriculteur proche de des poules et passionné de théâtre. Moi qui n’avais jamais vu « Fais pas ci, fais pas ça », célèbre série qui l’a rendu célèbre dans le rôle de Renaud Lepic, j’ai découvert un acteur et un homme humble et attachant, sur lequel j’ai voulu en savoir plus. Étant allée voir le film un dimanche en fin d’après-midi, et bien que ce dernier traite de sujets difficiles, il m’a fait beaucoup de bien et j’ai été « happée » par certaines scènes qui m’ont beaucoup émues. Moi qui connais souvent le blues du dimanche soir, il a étonnamment presque disparu ce soir-là…

Il existe encore de beaux films français, il faut encourager ce cinéma là qui souffre beaucoup de jugement néfaste par certains de la médiocrité de certaines comédies françaises, en passant inaperçu et n’ayant de ce fait pas le succès qu’il mérite en salles. Alors, envolez-vous pour aller voir « Roxane » au cinéma !

La blogueuse SacriLedge nous fait son passage en revue des films découverts ce mois-ci (Une Part d’Ombre de Samuel Tilman, Men In Black : International de F. Gary Gray et Parasite de Bong Joon-ho) :

Déception pour :

– Une Part d’Ombre (j’ai d’ailleurs l’impression qu’il n’a pas fait long feu en salles), thriller français assez longiligne. L’histoire avance difficilement, on a envie que ça se magne un peu et au final on este sur sa fin. Comme si, après tant fait traîner l’enchaînement des événements, on a juste envie que cela finisse, sans accorder de réel intérêt au final. Le jeu des acteurs est lambda et ce film est globalement vite oubliable.

– MIB International ne m’a pas non plus convaincue. Les gags ne sont pas hilarants, loin de là, et se reposent en grande partie sur le mini-personnage qui ne sert qu’à cela. J’ai la désagréable impression que le film a voulu flirter sur la vague du girl power et des minorités et que tout cela justifie la création de ce film. Et s’il souhaite seulement se limiter à cela, c’est bien dommage, car avec toutes les avancées en termes d’effets spéciaux qu’on fait maintenant, ce nouvel opus aurait pu être décapant. Mention honorable tout de même pour Chris Hemsworth, parce que.

– LE coup de coeur du mois c’est surtout Parasite. J’ai par la suite vu les autres films du réalisateur que je n’avais pas vus (Mother, Memories of Murder, le Transperceneige). Et c’est déjà très bon signe quand un seul film incite à se faire la cinématographie du réalisateur. Ce film fait rire, trembler, rester silencieux, appréhender, se questionner… Bref, il nous invite dans les événements et je l’ai trouvé maîtrisé de bout en bout !

Revenons encore sur Men In Black : International qui en a d’ailleurs déçu plus d’un puisque Jérôme et Annabelle ne sont pas non plus tendre avec ce spin-off :

Seul film visionné ce mois-ci faute de temps, je regrette amèrement d’en avoir perdu devant Men In Black : International, qui n’est pas seulement décevant mais également vain. Le syndrome du ‘aussitôt vu aussitôt oublié’ a  encore frappé avec ce spin-off inutile qui n’apporte rien à la saga.

Blockbuster lambda, le long-métrage n’est qu’une succession de péripéties inintéressantes, manquant cruellement d’âme. Du réalisateur aux acteurs, personne ne croit en ce qu’il veut raconter alors qu’avec un univers aussi vaste que celui de Men In Black, il y avait pléthore de sujets à aborder. Las, on se contente d’une sombre histoire de conspiration dont on devine rapidement les contours et les tribulations du duo formé par Chris Hemsworth et Tessa Thompson aux quatre coins du globe se déroulent à un bon rythme mais l’on ne parvient aucunement à se sentir impliqué dans leur intrigue. La platitude est de mise du début à la fin et on ressort de la séance avec le sentiment d’avoir assister à un véritable gâchis. La franchise Men In Black méritait tellement mieux que ce produit de consommation jetable.


Durant ce mois de juin, je suis allée voir Men In Black : International afin de me faire une idée sur la chose car les premières images et surtout les deux personnages principaux m’avaient énormément donné envie de me rendre au cinéma.
Immense fut ma déception en sortant de la salle et plusieurs fois durant le film je me suis demandée ce que je faisais là.
Je vais être franche : je l’ai trouvé très nul. Rien à sauver. De plus le scénario est plat et sans grande surprise.
Du côté des personnages Chris Hemsworth joue encore le rigolo (un peu (beaucoup) debile) de service ce qui, à force, devient lassant.
Celui de Tessa Thompson amène de l’intérêt au film car l’on suit son parcours et sa formation sur le tas, nous vivons cette aventure d’après son point de vue et elle apparaît comme le seul personnage censé et intelligent du film, elle sauve le navire d’une certaine façon…
Accompagnant ce duo, un alien casse-pieds qui devait sans nul doute être également un élément comique et attachant, c’est raté.
Nous avons l’impression que même les acteurs n’y croient pas et se demandent ce qu’ils font là…
A noter quelques clins d’œil à la trilogie.
En bref : même pour passer un moment de détente je ne recommande pas ce film à mon goût bien trop ennuyeux et d’un humour déplorable.

Thibaut a quant à lui eu deux coups de cœur de Juin, Greta de Neil Jordan et Beaux-Parents de Héctor Cabello Reyes.

– « Greta » avec Isabelle Huppert : c’est un excellent thriller bien troussé, angoissant, captivant et maitrisé à la perfection. Isabelle Huppert est parfaite et l’ambiance est délectable. Un régal.
« Quand Frances trouve un sac à main égaré dans le métro de New York, elle trouve naturel de le rapporter à sa propriétaire. C’est ainsi qu’elle rencontre Greta, veuve esseulée aussi excentrique que mystérieuse. L’une ne demandant qu’à se faire une amie et l’autre fragilisée par la mort récente de sa mère, les deux femmes vont vite se lier d’amitié comblant ainsi les manques de leurs existences. Mais Frances n’aurait-elle pas mordu trop vite à l’hameçon ? »

– « Beaux-parents » avec Josiane Balasko, Didier Bourdon, Bénabar et Bruno Salomone : c’est une comédie sans prétention mais charmante, sympathique, drôle, amusante et réussie. Le but est de faire rire le public, pari réussi. Parfait pour commencer l’été.
« Coline et André sont en parfaite harmonie avec leur fille, Garance, et leur gendre Harold. Mais Garance se sépare d’Harold et ordonne à ses parents de ne plus jamais le revoir. Les beaux-parents ne peuvent s’y résoudre : elle l’a largué, mais pas eux ! Ils devront mener une double vie pour continuer à voir leur gendre adoré, en cachette de leur fille, qui ne va pas les lâcher… »

Audrey a été agréablement surprise par Nevada de Laure de Clermont-Tonnerre.

Pour son premier long-métrage, Laure de Clermont-Tonnerre surprend avec cette histoire de réhabilitation et de rédemption qui se veut poétique avec cette rencontre entre deux ‘animaux sauvages’, Roman Coleman, détenu mutique et violent et un mustang. L’homme et le cheval vont apprendre à se connaître et à s’apprivoiser, chacun devant faire des efforts pour ne pas être livré à un triste sort. Une belle histoire de seconde chance, qui vaut le coup d’oeil pour la réalisation, oscillant entre ombre (l’univers carcéral) et lumière (les plaines de l’Ouest américain) mais surtout la prestation des comédiens, à commencer par Matthias Schoenaerts, qui parvient à se montrer touchant avec peu de dialogues, tout passant par les gestes et le regard. Un film simple mais beau mais surtout un essai réussi pour Laure de Clermont-Tonnerre, qui parvient à murmurer à l’oreille des chevaux et des hommes.

Enfin, le blogueur Gommahan nous dresse quant à lui la liste des longs-métrages qui l’ont plus ou moins convaincu ces derniers temps :

De ce que j’ai pu voir et chroniqué en juin..
Coup de cœur :
-Parasite qui mérite amplement sa Palme d’Or. Bong Joon Ho nous a encore sorti un phénomène sur nos écrans. Un alignement de l’excellence avec une mise en scène folle et riche. Un discours sur la lutte des classes sociales amené avec intelligence. Des acteurs fantastiques. Drôle, dramatique et surtout touchant. Encore une masterclass du cinéma coréen.
-Cette année, deux films ont valorisé le cinéma français (moi qui suis un pessimiste de première heure sur nos produits) : Le Chant du Loup et Le Daim de Quentin Dupieux. Un film qui s’oppose à la comédie populaire française avec son originalité dans son scénario absurde avec le blouson et un rythme et des dialogues plus lent. Jean Dujardin est formidable dans le rôle du mec avec des troubles psychotiques. Le duo Dujardin/Haenel est top.

Très bon
John Wick 3 avec un Keanu Reeves qui crève une nouvelle fois l’écran et des chorégraphies de combats fantastiques.

Satisfaisant
Le biopic Tolkien de Dome Karukoski où on nous raconte la jeunesse du célèbre auteur. On nous explique ce qui a forgé l’homme que l’on connait mais j’aurais bien aimé qu’on développe plus les mystères de son imagination. Peu de références à ses oeuvres futures.. Même si son parcours est touchant avec sa bande d’amis, sa relation amoureuse avec Edith Bratt (Lily Collins est rayonnante) et le début de la Première Guerre Mondiale, c’est un peu trop minimaliste. Toutefois la direction artistique, la photographie et la mise en scène offrent des plans très réussis. Ça reste très agréable.

MIB International ne fait pas partie de mes déceptions car j’en attendais pas grand chose. C’est un film qui flirte avec le 10/20 car j’adhère toujours à l’univers mais l’intrigue ne raconte pas grand chose. J’ai trouvé que le nouveau trio apporte un vent de fraîcheur. Tessa Thompson est l’une des révélations de ces derniers mois. Elle a ce petit truc en plus qui peut l’envoyer très loin.
Sinon, j’ai vu The Endless et Outlaw King qui sont deux belles surprises.


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