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[Série] Carême : Benjamin Voisin et Lyna Khoudri au casting de la prochaine création originale d’Apple TV+

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Dans l’univers du streaming, la concurrence est rude. D’autant plus lorsque les services dits de SVOD fleurissent de partout. Dans un paysage télévisuel des plus chargés, différentes stratégies sont adoptées pour attirer l’attention du public, issu d’horizons divers. Pour consolider les catalogues, l’idée de proposer un bon nombre de productions internationales à fait son bonhomme de chemin dans la têtes des dirigeants, permettant de mettre en valeur les talents du monde entier – dont la France. Un phénomène prenant de l’ampleur avec les années et se propageant de plateformes en plateformes.

Après Netflix et Prime Video, Apple TV + s’est elle aussi lancée dans la course, comme le public a pu le constater il y a quelques mois avec la série d’espionnage Liaison, portée par le tandem Vincent Cassel/Eva Green. Un galop d’essai prometteur, confortant les dirigeants à poursuivre dans cette direction en commandant une nouvelle création originale, qui réunit du beau monde devant et derrière la caméra. Au menu des réjouissances, un biopic retraçant le parcours pour le moins iconoclaste de Marie-Antoine Carême dit Antonin Carême, un pâtissier de renom aux multiples talents, qui fût le premier artisan à porté le titre de Chef.

Surnommé « le roi des chefs et le chef des rois », notre homme aura mis son talent au service des plus grandes têtes couronnées du XIXe siècle, du Tsar Alexandre Ier, au Prince de Galles en passant par l’empereur d’Autriche François Ier. Son sens de l’art culinaire fît de lui une personnalité convoitée, comme le souligna Ian Kelly dans son livre Cooking for Kings: The Life of Antonin Carême – The First Celebrity Chef paru il y a de cela vingt ans. La source d’inspiration de la série Carême, créée par l’auteur en personne avec l’aide du scénariste Davide Serino (Esterno Notte), qui mettra en lumière le savoir-faire de notre protagoniste pour ravir les papilles mais également son sens de l’observation. Naviguant dans les plus hautes sphères, le profil de notre Chef intéressa en effet un certain Talleyrand, qui fît de ce dernier son espion personnel.

Cette création originale hexagonale sera mise en scène par Martin Bourboulon, qui semble se plaire dans le genre historique après Eiffel et Les Trois Mousquetaires. Le réalisateur va d’ailleurs retrouver une actrice de son diptyque, Lyna Khoudri, qui incarnera Henriette, femme dont Carême tombe amoureux. Le Chef sera quant à lui interprété par Benjamin Voisin tandis que Jérémie Renier prêtera ses traits à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. Produite notamment par Dominique Farrugia (via la filiale Shine Fiction de Banijay), cette série en huit épisodes débutera prochainement son tournage pour une diffusion prévue courant 2024. En attendant, Apple a dévoilé le synopsis officiel de Carême :

« Dans l’Europe de Napoléon en plein bouleversement, Antonin Carême, un orphelin doté d’un talent exceptionnel, ne rêve que d’une chose : devenir le chef le plus célèbre au monde et donner ses lettres de noblesse à un nouvel art, la Gastronomie. Mais pour cela, il va devoir passer un pacte avec le diable et devenir espion au service d’un homme machiavélique qui, lui, a élevé la politique au rang d’art : Talleyrand. D’après une histoire vraie, Carême nous entraîne dans un monde où la misère et la dureté des cuisines côtoient l’opulence des hôtels particuliers, où les vrais sentiments sont abîmés par les faux-semblants, et où la manipulation est reine.

Bien décidé à sortir de la pauvreté et accomplir son rêve, Carême peut tout avoir – les femmes, l’argent, la gloire – mais à quel prix : l’amour ? Sa vie ? Son âme ? »

[Critique] La Dernière Vie De Simon, sauver les apparences

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Pour son premier long-métrage, intitulé La Dernière Vie De Simon, Léo Karmann s’intéresse au genre fantastique et s’entoure d’un casting comprenant Benjamin Voisin, Martin Karmann, Camille Claris, Nicolas Wanczycki, Julie-Anne Roth pour porter à l’écran l’histoire d’un orphelin possédant un secret hors du commun…

Avec La Dernière Vie De Simon, Léo Karmann fait appel au merveilleux pour nous plonger dans une quête identitaire emplit de poésie et de tendresse pour un premier film rafraîchissant dans le paysage cinématographique français.

Le scénario co-écrit par le réalisateur et Sabrina B. Karine parvient à trouver le juste équilibre entre fantaisie et réel pour captiver tous les publics, de sept à soixante-dix-sept ans, grâce à son traitement de thèmes universels et son rapport à l’enfance, qui renforce notre affect face à cette intrigue aux multiples facettes, à l’image de son personnage principal.
Le postulat du long-métrage, nous présentant un garçon doté d’un don des plus particuliers à savoir prendre l’apparence des gens qu’il touche, sert d’écrin à une réflexion sur la vie, l’amour et la mort, les trois moteurs de cette fascinante histoire, mettant au centre de toutes les attentions Simon, orphelin à la recherche d’affection, un besoin qu’il va rapidement trouver dans la famille Durant et plus particulièrement dans sa relation avec leurs enfants Thomas et Madeleine, qui l’accueillent à bras ouverts dans leur cocon.

De ce cadre idyllique présenté, où la solitude s’efface au profit de la chaleur humaine, va vite surgir le drame, les scénaristes retournant rapidement la situation pour nous emmener vers un terrain glissant à la fois pour eux et pour leurs personnages mais ne tombant ni dans la facilité ni dans les pièges qui peuvent être propres au genre exploré, en l’occurrence ici le fantastique.
Aidé par un rythme efficace allant à l’essentiel, ellipses à la clé, tout en restant cohérent dans son déroulement, La Dernière Vie De Simon gagne en épaisseur alors que les dilemmes moraux entrent en jeu, compliquant l’alchimie de notre trio principal, où les faux-semblants et les apparences deviennent légions. Les sentiments s’exacerbent, de même que la tension, pour au final faire éclater la cellule familiale de manière surprenante, au terme d’un jeu de dupes où les apparences sont trompeuses.

© Ciné Sud

La prestation des comédiens ajoute du charme au long-métrage et le casting est parfaitement dirigé, ce qui accroît la cohésion du scénario et nous permet de croire à l’univers développé. Le tiercé gagnant formé par les personnages de Simon, Thomas et Madeleine fonctionne à la fois lorsque celui est interprété par des enfants, que lorsque  les adultes prennent le relais, l’innocence émanant de la partition d’Albert Greffier, Vicki Andren et Simon Susset laissant place aux tourments propre aux épreuves de la vie, un changement de tonalité qui se perçoit très bien à travers le jeu tout en nuances de Benjamin Voisin, Camille Claris et Martin Karmann, permettant ainsi d’accentuer notre affect face à ces protagonistes et leur histoire commune.
Saluons également les prestations de Nicolas Wanczycki et Julie-Anne Roth, impeccables dans la peau des parents, piliers de la famille Durant, réussissant à jouer avec les différents registres offrant l’intrigue du film et parvenant à passer d’une palette d’émotion à une autre avec aisance.

Autre point positif, la mise en scène de Léo Karmann qui transpire son amour du cinéma des années 80, et plus particulièrement des productions Amblin, que l’on ressent à l’écran avec ce soin apporté à la photographie, agrémentant le cadre d’une aura mystérieuse. Retenons également ses multiples références visuelles à la faculté de Simon et aux questionnements des protagonistes du film, entre plans serrés sur les visages des acteurs, jeux de regards, de reflets, de miroirs, les atermoiements de chacun sont perceptibles, ce qui complète les pistes de réflexion du scénario.
Enfin, l’excellent travail des équipes en charge des effets spéciaux est à noter, le processus de morphing étant maîtrisé grâce au rendu organique des transformations de Simon, un choix s’inscrivant dans la démarche de traiter cette histoire extraordinaire de la manière la plus réaliste possible.

N’oublions pas non plus la bande originale du film, composée par Erwann Chandon, qui ajoute un cachet non négligeable à l’ensemble avec cette partition dont les envolées symphoniques se situe à mi-chemin entre du John Williams et du Danny Elfman.

Avec La Dernière Vie De Simon, Léo Karmann signe un premier long-métrage réussi, mêlant l’intime au fantastique pour un film de genre féerique, qui vaut le coup d’oeil pour son scénario et sa réalisation, rendant un bel hommage au cinéma béni des années 80. Une histoire merveilleuse pour un premier essai prometteur.

© Ciné Sud

[Bande annonce] La Dernière Vie De Simon, ne pas se fier aux apparences

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Encore rare dans le paysage cinématographique français, le genre fantastique va s’immiscer dans les salles obscures d’ici quelques semaines puisque présent dans le premier long-métrage de Léo Karmann, La Dernière Vie De Simon, qui nous fait suivre une jeune garçon pas comme les autres, comme vous pouvez le constater dans sa bande annonce, qui vient d’être dévoilée :

Prévu pour le 5 Février au cinéma, La Dernière Vie De Simon flirte avec le surnaturel, avec une atmosphère emprunt de féerie pour une histoire où s’entremêlent quête identitaire et relations amoureuses, le tout drapé dans un voile de mystère.

Les premières images du long-métrage de Léo Karmann nous plonge dans une ambiance dans la pure tradition Spielbergienne où sous couvert d’une intrigue extraordinaire, l’innocence de l’enfance se voit confronter à la réalité de la vie. Comprenant au casting Benjamin Voisin, Martin Karmann, Camille Claris, le film se centre ainsi sur le jeune Simon, un orphelin qui cache un secret hors du commun, comme vous avez pu le découvrir dans cette première bande annonce.

Rêvant de trouver une famille, notre jeune héros va combler ce vide en trouvant du réconfort chez les Durant et se lier d’amitié avec leurs enfants, Thomas et Madeleine. De leur rencontre et de la révélation de son don, le triangle se formant entre Simon et ses nouveaux frères et soeurs sera au coeur des événements de cette première réalisation de Léo Karmann, où le fantastique va côtoyer thriller et romantisme pour ce qui promet d’être une oeuvre surprenante. Simon a plus de multiples facettes avons encore quelques semaines à patienter pour découvrir tous ses secrets.

Synopsis :

Simon a 8 ans, il est orphelin. Son rêve est de trouver une famille prête à l’accueillir. Mais Simon n’est pas un enfant comme les autres, il a un pouvoir secret : il est capable de prendre l’apparence de chaque personne qu’il a déjà touchée… Et vous, qui seriez-vous si vous pouviez vous transformer ?

[Critique] Un Vrai Bonhomme, sous influences

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Sept ans après près son court Ce N’est Pas Un Film De Cow-Boys, le réalisateur et scénariste Benjamin Parent (Les Grands, Mon Inconnue) passe derrière la caméra pour son premier long-métrage intitulé Un Vrai Bonhomme, qui comprend au casting Thomas Guy, Benjamin Voisin, Isabelle Carré, Laurent Lucas, Nils Othenin-Girard et Tasnim Jamlaoui. Présenté en avant-première lors de la vingtième édition de l’Arras Film Festival, le long-métrage se centre sur Tom, un adolescent timide et sensible qui va faire son entrée dans un nouveau lycée et essayer de s’intégrer sous les conseils de son frère Léo…

Avec Un Vrai Bonhomme, Benjamin Parent s’empare du teen-movie et des ses codes pour l’agrémenter d’une dose de sensibilité par le biais du drame.

Le scénario du long-métrage, qu’il a co-écrit avec Théo Courtial, nous embarque donc dans un rite de passage connu des films pour adolescents à savoir l’arrivée dans un nouvel établissement, impliquant de trouver sa place parmi cet écosystème qui peut se montrer impitoyable. Entre choisir les bonnes personnes à fréquenter et s’épanouir dans un environnement inconnu, tels sont les questionnements de Tom, figure centrale du film, qui va pouvoir compter sur la présence de son grand frère et modèle, Théo. Cette relation fraternelle, tantôt fusionnelle tantôt conflictuelle est le coeur d’Un Vrai Bonhomme et l’angle privilégié pour traiter de ce lien particulier fonctionne particulièrement en évitant d’en faire un ressort dramatique majeur au niveau de l’intrigue, les scénaristes ne perdant pas de temps à dévoiler leurs cartes et leurs retournements de situations pour mieux analyser les troubles inhérents à leur personnage principal.

Le passage en revue de la trame classique teen-movie se voit donc plus intéressante à suivre puisque entre les problèmes d’intégrations, liés le plus souvent à la masculinité toxique ambiante, sans oublier les amitiés et amours naissants, le spectre de cette figure imposante qu’est Léo ainsi que son influence permet d’ajouter un point de vue à la fois extérieur aux événements mais aussi intérieur de part sa relation singulière avec son frère, impliquant une réflexion plus poussée de la psyché de ce dernier. C’est ce petit plus qui fait le sel du long-métrage, l’alchimie entre Thomas Guy et Benjamin Voisin, tout deux excellents dans leur rôle respectif, aidant à mettre le spectateur en empathie avec l’histoire au centre de l’intrigue. Notons également l’attachement que l’on peut avoir pour JB, la caution humour du film, avec ses répliques décalées et ultra-référencées, avec Nils Othenin-Girard que l’on retrouve avec plaisir dans la peau de ce meilleur ami en devenir, après l’avoir dans Simon Et Théodore de Mikael Buch.

Cette thématique des errements adolescents et renforcée par une touche de sensibilité. Sans jouer sur le mélo-dramatique, Benjamin Parent et Théo Courtial évoquent avec pudeur la question du deuil en se concentrant sur le poids du chagrin porté par ceux touchés par la perte d’un proche. Perdus entre l’envie et la peur d’avancer, les membres de la cellule familiale tentent à leur manière de surmonter cette épreuve et cela se communique différemment aussi bien du côté des enfants que des parents, ici incarnés par Isabelle Carré et Laurent Lucas livrant chacun une partition tout en retenue.

La réalisation de Benjamin Parent parvient à jouer avec son sujet et ce dernier se montre inspiré dans ses choix de mise en scène concernant les interactions entre les deux frères, on pense notamment à la séquence de danse, celle de la course ou encore celle de l’arrivée « héroïque » de Léo pour venir au secours de son cadet. D’ailleurs en parlant de cet aspect précis, la pop-culture joue également un rôle avec des clins d’œil visuels et scénaristiques, distillés à bon escient. Quant à la psychologie des personnages, celle-ci est aussi appuyé via des plans renforçant l’instabilité émotionnelle des uns et des autres et plus particulièrement Tom. La mise en scène participe à notre intérêt pour le long-métrage et y ajoute un certain cachet.

Passage derrière la caméra convaincant pour Benjamin Parent qui, avec Un Vrai Bonhomme, aborde sous le prisme du teen-movie l’affirmation de soi avec un regard pertinent sur la masculinité toxique propre au genre et surtout à l’acceptation du deuil, pour un résultat plaisant.   

© Ad Vitam