Clap de fin pour la vingt-quatrième édition de l’Arras Film Festival, qui aura permis au public arrageois de découvrir durant dix jours plus d’une centaine de long-métrages, entre avant-premières et rétrospectives. Après une millésime 2022 synonyme de retour à la normale niveau fréquentation, cette cuvée 2023 a su tirer son épingle du jeu malgré un contexte assez morose dans la région, puisque près de 45 000 spectateurs ayant répondu présent pour assister à l’événement – et ce sans compter les avant-premières et les retransmissions proposées dans plus de trente salles de cinéma. Un chiffre qui sera affiné d’ici peu mais qui est dores et déjà satisfaisant pour les équipes, qui ont pu compter parmi les moments forts de ce cru sur la présence de Matteo Garrone, venu présenter Moi, Capitaine, la réalisatrice Agnieszka Holland, qui a notamment dévoilé The Green Border ainsi que l’actrice Dominique Blanc qui, en plus de sa masterclass a eu le droit à une rétrospective de sa carrière. Parmi les séances événements qui sont su attirer la curiosité, celle de Gueules Noires de Mathieu Turi, qui a fait flotter une atmosphère horrifique au sein du Casino d’Arras, sous le regard de plus de 900 personnes.

Comme chaque année, la Compétition Européenne à été au cœur de l’attention des spectateurs mais aussi des professionnels et à l’heure de la cérémonie de clôture, il est temps de savoir quels ont été les films récompensés par le jury présidé par le scénariste et réalisateur Dominik Moll – et comprenant Laurent Capelluto, Laurent Poitronaux, Lucie Debay, Silène Rigot – qui a dû faire des choix parmi les neuf films faisant partie de sélection.

Atlas d’Or

Holly de Fien Troch

Synopsis :

Holly est perçue comme une fille « bizarre » par ses camarades de classe jusqu’au jour où l’on découvre que celle-ci possède le don de soulager les gens de leurs chagrins. Dès lors, son énergie cathartique est recherchée par tous. Mais la frontière entre aide et abus va vite s’estomper. Sainte ou sorcière ? L’étrange destin d’une héroïne sanctifiée malgré elle.

Atlas d’Argent (Prix de la mise en scène)

Hesitant Wound de Selman Nacar

Synopsis :

Canan, 35 ans, partage ses journées entre l’hôpital, à veiller sa mère dans le coma, et le tribunal, où elle exerce son métier d’avocate. Devant défendre un homme accusé d’homicide, elle finira par prendre une décision qui lui permettra de gagner un procès perdu d’avance. Subtil jeu de vérité et de mensonges autour d’une affaire judiciaire peu banale.

Prix du Public

Without Air de Katalin Moldovai

Synopsis :

Ana Bauch est une enseignante en littérature appréciée de ses élèves et de sa hiérarchie. Mais en recommandant un film sur Rimbaud et Verlaine à ses élèves, elle ignore qu’elle va déclencher un scandale, lourd de conséquences pour son avenir. Un film d’une précision éclatante qui dénonce l’interférence de certaines idées politiques sur la liberté d’enseigner.

Prix De La Critique (remis par le Syndicat Français de la Critique de cinéma)

Libertate de Tudor Giurgiu

Synopsis :

Décembre 1989. La révolution roumaine a débuté et la ville de Sibiu devient le théâtre de terribles affrontements. Les policiers et miliciens fidèles à Ceausescu sont arrêtés et réunis dans le bassin vide d’une piscine. Mais comment savoir qui est qui dans un tel chaos ? Une plongée réaliste au cœur d’événements historiques où la vie de chacun ne tient qu’à un fil.

Prix Regards Jeunes

Slow de Marija Kavtaradze

Synopsis :

Vivre une relation d’amour sans sexe est impensable pour la danseuse Elena. Pourtant, elle se retrouve confrontée à cette situation lorsqu’elle rencontre Dovydas, interprète en langue des signes. En effet, celui-ci est asexuel. Leur intense complicité sera-t-elle suffisante pour continuer à vivre ensemble ? Une touchante histoire d’amour inédite au cinéma.

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