Ce week-end du 3 au 5 novembre, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures Radical de Christopher Zalla, What Happens Later de Meg Ryan, The Marsh King’s Daughter de Neil Burger, The Tunnel to Summer, the Exit of Goodbyes de Tomohisha Taguchi, All Dirt Roads Taste of Salt de Raven Jackson, Subject de Camilla Hall et Jennifer Tiexiera ainsi que At The Gates de Augustus Meleo Bernstein. Sur ces sept nouveautés, aucune n’est parvenue à se démarquer et à se rapprocher du trio de tête, qui reste par conséquent inchangé.

Passé le coup de boost inhérent à la période de Halloween, qui a un impact plus puissant au pays de l’Oncle Sam que chez nous, le box office américain entre dans un petit ventre mou, ce qui fait les affaires de Blumhouse, Five Nights at Freddy’s ayant tout l’espace nécessaire pour poursuivre son règne dans la joie et le chaos.

Trônant toujours sur la plus haute marche du podium, l’adaptation de la franchise vidéoludique initiée par ScottGames – mise en scène par Emma Tammi – doit faire face à une fréquentation en chute ibre, s’écroulant de 75,8%, ce qui se traduit par un second week-end à seulement 19,3M$. En dépit de ce coup dur, le long-métrage totalise désormais 113,6M$ en dix jours et ce en étant disponible simultanément sur la plateforme Peacock. Pour exemple, Halloween Ends, qui suivait le même modèle (sortie salles/streaming), avait terminé sa course avec 64M$ à la même période l’année dernière. Ce qui reste un carton plein, notamment pour la réalisatrice, dont la première réalisation, Terre Maudite, avait terminé son parcours avec 28 252$ sur le sol américain il y a de cela cinq ans.

Même s’il débarque petit à petit sur les écrans à l’international (il est attendu ce mercredi en France), Five Nights at Freddy’s est d’ores et déjà un succès car englobant à ce stade 217,1M$ de recettes dans le monde, pour un budget de seulement 20M$. Encore un gros coup pour Universal Pictures et Blumhouse !

Si elle reste face à un concurrent semant la pagaille sur son passage, Taylor Swift ne se laisse plus déstabiliser et conserve avec force sa deuxième place, qu’elle ne compte pas lâcher.

En plus de se maintenir niveau classement, le film-concert capté par Sam Wrench tient le coup en terme de fréquentation, celle-ci ne diminuant que de 12,5%. En récoltant 13,5M$ supplémentaires, celui-ci permet atteint les 166M$ en l’espace moins d’un mois, ce qui est exceptionnel pour une production de ce genre. The Eras Tour a la puissance d’un blockbuster, explosant en un temps record Justin Bieber: Never Say Never, documentaire/concert mis en images par Jon M. Chu, qui avait engrangé 73M$…en fin de carrière.

Egalement projeté dans certains cinémas dans le reste du monde (dont la France), Taylor Swift : The Eras Tour voit ses recettes s’envoler à 231,1M$ pour le moment, ce qui constitue un véritable exploit – d’autant plus que son budget est compris dans une fourchette entre 10M$ et 20M$. Un autre succès dépassant les attentes.

Lorsque deux adversaires monopolisent toute l’attention du public, difficile de maintenir la cadence. Et pourtant, contrairement au week-end dernier, Killers Of The Flower Moon se bat comme un beau diable pour tirer son épingle du jeu, poursuivant son parcours sur la troisième et dernière marche du podium avec une meilleur maintien à la clé.

Pour son troisième week-end sur le territoire américain, l’adaptation du livre de David Grann chapeautée par Martin Scorsese limite la casse avec une fréquentation vacillant de 24,9%, ce qui se traduit par l’apport de 7M$. Un freinage moins sec que prévu, qui aide le long-métrage à voir son box grimper à 52,3M$ en dix-sept jours de présence sur les écrans. Certes, nous resterons à un niveau bien supérieur au précédent essai du cinéaste sorti en salles, Silence qui avait totalisé 7,1M$ il y a sept ans mais ce ralentissement lui empêchera de talonner The Wolf of Wall Street (116,9M$) dernière collaboration en date avec DiCaprio.

En cumulant les scores obtenus pour le moment à l’international, Killers Of The Flower Moon amasse 119,16M$ de recettes dans le monde, ce qui peut paraître peu vu le colossal budget lui ayant été alloué (entre 200M$ et 250M$ selon les sources) mais au final la stratégie opérée par Apple devrait porter ses fruits. Rappelons qu’au départ, ce dernier cru en date de Scorsese ne devait que sur la plateforme Apple TV+ mais finalement un accord fût trouvé avec Universal Pictures pour proposer une exploitation en bonne et due forme. Donc quoiqu’il arrive, les revenus venant de la salle seront un atout de poids, devant aider cette création originale à gagner en puissance dès qu’elle sera proposée en streaming, d’ici quelques semaines.

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