Tandis qu’il se plaît à naviguer dans les eaux américaines, le MonsterVerse lui permettant de se révéler à un nouveau public à l’international, Godzilla est sur le point de se rappeler au bon souvenir de ses compatriotes japonais en étant la tête d’affiche d’une prochaine production made by la Toho – synonyme de retour aux sources pour le plus célèbre des kaijūs.

Monstre sacré du cinéma nippon, Godzilla se veut la figure de proue d’un genre à part entière sur ses terres natales, où les créatures prennent le pouvoir afin de mieux illustrer les peurs inhérentes aux désastres humains et écologiques – à commencer par la peur de l’arme atomique, qui aura marqué à tout jamais la face du Japon.

Depuis ses premiers pas à l’écran en 1954, sous l’impulsion de la vénérable Toho et la direction d’Ishirō Honda, celui qui se bomme Gojira en version originale a su captiver l’attention des spectateurs et naviguer avec force vers les rives du succès. Preuve en est, en près de cinquante ans de carrière, le kaijū aura été la vedette d’une trentaine de longs-métrages (en ne comptabilisant pas les épisodes américains du MonsterVerse), qu’il soit seul ou accompagné – que ce soit aux côtés de King Kong, Mothra ou encore MechaGodzilla.

Tandis que son odyssée US s’apprête à gagner en intensité à la fois au cinéma et à la télévision, au pays du soleil levant une nouveau jour va se lever pour anti-héros de dix mètres de haut. Passée une trilogie chapeautée par Kōbun Shizuno et Hiroyuki Seshita (sous-titrées La Planète des Monstres, La Ville à l’Aube du Combat puis Le Dévoreur de Planètes), la Toho et le studio ROBOT repartent sur une page vierge pour entamer un nouveau chapitre. Un énième reboot qui va se traduire par Godzilla Minus One, écrit et mis en scène par Takashi Yamazaki (The Eternal Zero, The Great War of Archimedes), qui aura pour vocation de nous replonger dans le Japon meurtri d’après-guerre. En pleine reconstruction, les efforts du pays pour relever la tête vont être réduits à néant quant une menace va surgir des eaux et tout ravager sur son passage.

Comme le souligne ses premières images, la destruction sera au rendez-vous de cette remise à zéro de la franchise, à l’aube de ses soixante-dix ans d’existence. Comprenant au casting, Ryunosuke Kamiki, Minami Hamabe, Yuki Yamada et Munetaka Aoki, Godzilla Minus One partira à l’assaut des salles obscures dès le 3 novembre au Japon puis le 1er décembre aux Etats-Unis. Pourra t-on espérer une sortie en France ou allons-nous assister à un cas de figure à la Shin Godzilla ? Pour l’instant le suspense est total.

© Toho

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