Après avoir prêté ses traits à l’ancien Premier Ministre britannique Boris Johnson, pour les besoins de la mini-série This England, Kenneth Branagh va arborer de nouveau la moustache impériale du plus belge des détectives, Hercule Poirot. Se plaisant à puiser dans l’œuvre d’Agatha Christie, l’acteur/réalisateur n’a pas été échaudé par le tiède accueil réservé à sa version de Mort sur le Nil, qui a été un semi-échec au box office avec seulement 137,3M$ récoltés sur la surface du globe l’année dernière, s’étant attelé à la production d’une troisième aventure cinématographique dérivée des romans de la célèbre autrice.

Sous le giron de 20th Century Studios, le cinéaste s’est tout d’abord livré à une relecture du Crime de l’Orient Express, qui avait su tracer son sillon en engrangeant 352,7M$ lors de sa sortie en 2017, point de départ solide de son exploration du mythe Poirot – qu’il incarne lui-même sur grand écran. Passé ce passage en revue de deux des enquêtes les plus connues du personnage, qui ont par ailleurs déjà fait l’objet d’un long-métrage par le passé, Branagh semble s’orienter vers une toute autre direction pour son prochain opus, ayant jeté son dévolu sur un épisode plus obscur de la prolifique carrière de notre expert de la déduction. La trilogie va ainsi s’achever avec A Haunting in Venice qui, comme les amateurs l’auront remarqué, n’est pas un titre issu de la saga littéraire d’Agatha Christie. Alors de quoi parlera ce volet ? La réponse ci-dessous.

Peu d’investigations de notre fin limier ont flirté avec le surnaturel, ce qui avait de quoi réduire le champ de possibles parmi la trentaine de récits publiés par la reine du crime. Le film va s’inspirer de la trame de Hallowe’en Party, édité en France sous deux titres différents, à savoir La Fête du Potiron (1971) puis Le Crime d’Halloween (1998). Si cet ouvrage évoquait le décès d’une fillette durant une fête organisée pour Halloween, le scénariste Michael Green, déjà en charge de l’écriture des deux précédentes adaptations, devrait prendre des libertés quant à la teneur de l’intrigue, la délocalisant en Italie – et plus précisément à Venise comme l’indique son titre – tout en lui conférant une atmosphère davantage lugubre.

Un virage plus sombre voulu par Kenneth Branagh, qui parle d’un épisode “basé sur une histoire complexe plutôt méconnue, située en pleine période d’Halloween au sein d’une ravissante ville […] donnant l’occasion de concocter quelque chose qui fera réellement froid dans le dos de nos fidèles spectateurs.” Ce que l’on constate après visionnage des premières images du long-métrage, dont la sortie est prévue pour le 13 septembre dans les salles obscures, qui semble s’appuyer sur des codes horrifiques pour plonger Poirot dans une enquête hors du commun.

Bande annonce #1

Pour les curieux qui aimerait connaître les premiers détails de cette enquête, son synopsis officiel avait été révélé à l’automne dernier par le studio. Attention spoilers.

Ancré dans une Venise sinistrée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, A Haunting in Venice marque le retour aux affaires de Hercule Poirot, pour élucider un terrifiant mystère. Désormais retraité et vivant reclus au cœur de la Sérénissime Venise, l’ancien détective se voit convier à une séance de spiritisme dans l’enceinte d’un bâtiment désaffecté, soi-disant hanté. Un événement auquel il se rend sans grand enthousiasme et qui va contre toute attente tourner au drame avec la mort d’un des invités. De quoi plonger Poirot dans un univers obscur et secret. Un changement de ton qui pourra susciter la curiosité et redonner du souffle à une franchise déjà éprouvée.

Comme à son habitude, Kenneth Branagh sait s’entourer et le prouve une fois de plus, ce troisième volet comprenant au casting Michelle Yeoh, Kyle Allen, Jamie Dornan, Tina Fey, Jude Hill, Ali Khan, Emma Laird, Kelly Reilly, Riccardo Scamarico ou encore notre Camille Cottin nationale, qui continue de s’illustrer sur la scène internationale après Stillwater et House of Gucci.

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