Le public américain avait le droit à un nouveau week-end de quatre jours, ce lundi étant férié aux Etats-Unis à l’occasion de Juneteenth – alias le Freedom Day. Ainsi du 16 au 19 juin, débarquaient sur grand écran The Flash d’Andy Muschietti, Elémentaire de Peter Sohn, The Blackening de Tim Story et Asteroid City de Wes Anderson – dans un nombre de salles très limité (à peine six). Parmi ces quatre nouveautés, deux sont parvenues à se hisser au sommet du classement. Lesquelles ? Analysons les chiffres.
Si jusqu’ici la saison démarrait bien, nous assistons ce week-end au premier couac de l’été avec deux contre-performances de taille, la première concernant The Flash. En dépit de sa course victorieuse vers le sommet du podium, le blockbuster super-héroïque se prend les pieds dans le tapis financièrement parlant.
Pour ses débuts sur le sol américain, le nouvel opus du DC Extended Universe, réalisé par Andy Muschietti, ne fait pas d’étincelles, devant se contenter de 55,1M$. Un score accélérant mollement à 64M$ en ajoutant les chiffres de ce lundi, ce qui s’avère une déception de plus pour Warner Bros. Cette année, le DCEU aura décidemment été à la peine, Shazam ! La Rage des Dieux ayant été un échec en ne totalisant que 57,6M$ au mois de mars. De quoi craindre les sorties prochaines de Blue Beetle (16 août) et Aquaman et le Royaume Perdu (20 décembre).
Malgré ce revers, The Flash tente de prendre un minimum de vitesse à l’international, ce qui lui permet d’amasser 139M$ de recettes sur la surface du globe. Un faux-départ qui coûtera cher au studio, la superproduction ayant un budget de 220M$, une somme qui ne sera jamais récupérée sachant que la rentabilité ne sera pas au rendez-vous. De quoi clôturer dans la douleur un parcours du combattant, le développement du film ayant fait face à de multiples obstacles entre la valse des réalisateurs, les reports et bien entendu les frasques judiciairement répréhensibles d’Ezra Miller. Le DC Extended Universe est définitivement à bout de souffle.
Si rien ne va plus du côté du DCEU de la Warner, les choses ne vont pas mieux non plus du côté de Pixar, en grosse difficulté depuis la pandémie. Preuve en est avec Elémentaire qui, même s’il prend ses quartiers en deuxième position, se révèle être une véritable douche froide pour le studio d’animation.
Pour son premier week-end, le long-métrage de Peter Sohn n’a engrangé que 29,5M$ – 33,3M$ en tenant compte de ce lundi férié – ce qui est une catastrophe. Cela marque en effet le pire démarrage pour une production made in Pixar, se plaçant derrière les 39,1M$ obtenus par Le Voyage d’Arlo, précédent essai du cinéaste pour la filiale de The Walt Disney Company. En comparaison, le semi-échec de Buzz L’Eclair l’été dernier ne paraît plus si désastreux, le spin-off de Toy Story ayant tout de même passer le cap des 100M$ en fin de carrière (118,3M$ précisément), ce qui ne sera pas le cas ici.
Même constat sur les autres territoires où il est exploité, Elémentaire ne convainc pas, n’englobant que 48,3M$ de recettes dans le monde. Une catastrophe étant donné que son budget est estimé à 200M$, ce qui annonce des pertes lourdes pour Pixar, qui a du mal à relever la tête depuis 2020. La stratégie de sortir directement sur Disney + Soul, Luca et Alerte Rouge semble avoir endommagé le studio, le public ne se déplaçant plus au cinéma pour découvrir leurs derniers crus en date. Espérons que la vapeur s’inverse rapidement.
S’il y en a bien un qui peut se réjouir actuellement, c’est Miles Morales, qui même s’il doit botter en touche et se réfugier sur la troisième et dernière marche avec Spider-Man : Across the Spider-Verse, continue de tisser sa toile vers le succès au contraire de ses camarades du dessus.
En effet cette nouvelle rétrogradation ne change rien au fait que cette suite de Spider-Man : New Generation tire son épingle du jeu car même si sa fréquentation s’écroule de 49,9%, celle-ci amasse encore 27,8$ (et même 32,4M$ en tenant compte des estimations de ce lundi). Un score l’aidant à virevolter à 285M$ en l’espace de dix-huit jours, ce qui est excellent car surpassant déjà son prédécesseur, qui avait terminé sa carrière sur le sol américain avec 190M$. La marge de progression entre les deux opus promet d’être impressionnante d’ici la fin de son exploitation.
Egalement en pleine forme à l’international, Across the Spider-Verse se rapproche à grande vitesse du seuil des 500M$ de recettes dans le monde, celles-ci grimpant à 494M$. Ce qui en fait un véritable carton, étant donné que son budget est d’environ 100M$. Vu l’engouement du public, il y a fort à parier que la seconde partie de ce diptyque, qui se titre quant à elle Beyond the Spider-Verse sera l’un des rendez-vous de 2024.
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Un passionné de films et de séries accro aux Blu-ray !
Beyond thé spiderverse, c’est la deuxième partie d’un dyptique ou la troisième partie d’une trilogie?
Techniquement Across/Beyond The Spider est un diptyque à part entière mais on peut tout à fait dire que nous serons face à la conclusion d’une trilogie, c’est au choix 😉