[Critique] Alibi.com 2, mariage tout feu toutes vannes
Tournant toujours à la vitesse de la lumière avec ses camarades, Philippe Lacheau effectue déjà son retour derrière la caméra avec Alibi.com 2 et ce un an à peine après […]
Pour ceux qui se font des films en séries
Tournant toujours à la vitesse de la lumière avec ses camarades, Philippe Lacheau effectue déjà son retour derrière la caméra avec Alibi.com 2 et ce un an à peine après […]
Tournant toujours à la vitesse de la lumière avec ses camarades, Philippe Lacheau effectue déjà son retour derrière la caméra avec Alibi.com 2 et ce un an à peine après Super-héros malgré lui. Une suite qui est l’occasion de revoir les fidèles de la bande tels que Élodie Fontan, Tarek Boudali, Julien Arruti, Didier Bourdon, Nathalie Baye, Gérard Jugnot, Reem Kherici, Philippe Duquesne et d’accueillir des petits nouveaux comme Arielle Dombasle ou encore Georges Corraface. Au programme des réjouissances, la réouverture de la fameuse agence créant des alibis de toutes pièces pour leurs clients, alors que Greg cherche à se créer de faux parents à l’approche de son mariage…
Plus gros succès de La Bande à Fifi depuis leurs débuts dans le monde du septième art (3,5M d’entrées au box office en 2017 – un score en passe d’ailleurs d’être dépassés par ce second opus), Alibi.com se devait de marquer le coup pour sa remise en service sur les écrans, nos joyeux drilles étant attendus au tournant par leurs fans et plus globalement le grand public. Pour s’y faire, ces derniers reprennent la formule type de la suite, où l’on doit taper plus fort et aller plus vite, à l’image des grosses productions actuelles. Si par le passé, Babysitting 2 n’était pas parvenu à améliorer la recette de son aîné, sentant le réchauffé, ici Philippe Lacheau revoit sa copie et tente une autre approche pour que le délire prenne : ne jamais relâcher la pression en terme de construction comique. C’est-à-dire sortir le plus de vannes possibles de son chapeau en un temps record, histoire qu’il y est suffisamment de matière pour provoquer les rires, peu importe la grosseur des ficelles utilisées.
Le concept du film ayant été développé en long, en large et en travers au cours du premier opus, le but se veut désormais de trouver de quoi provoquer un bordel sans nom en bonne et due forme. Sachant que les bases sont posées et les personnages bien installés, Philippe Lacheau accélère la cadence pour se mettre au volant d’une suite fonçant pied au plancher sur l’autoroute du chaos. Accompagné à l’écriture de son frère Pierre Lacheau, Julien Arruti et Pierre Dudan, notre trublion en chef trouve un moyen simpliste pour rouvrir la boutique, convoquer la carte des parents, excuse permettant de mettre le feu aux poudres d’un mariage qui s’annonçait sans problème. Un artifice scénaristique des plus basiques, mais l’essentiel est ailleurs sur ce coup-ci pour la Bande à Fifi, l’idée étant de mettre le plus d’éléments perturbateurs possible au cœur de cette intrigue, histoire se secouer un maximum le cocotier sur lequel reposent nos protagonistes.
En résulte une nouvelle spirale de mensonges virant au grand n’importe quoi, alors que les préparatifs de l’union entre Greg et Flo implique une nouvelle entourloupe pour le futur époux, n’assumant pas l’activité de ses géniteurs. De ce petit coup de panique prénuptial, s’initie alors une incontrôlable réaction en chaîne, pour le meilleur et pour le rire. L’occasion idéale pour l’équipe de prendre divers chemins de traverses pour donner de la teneur – comique – à son scénario, partant littéralement dans tous les sens pour pimenter les choses. Une frénésie qui permet ainsi au long-métrage de se démarquer de son prédécesseur, faisant tout ce qui est en son possible pour éviter tout ventre mou et provoquer l’hilarité. Quitte à en faire parfois trop. Mais si tous les gags ne font pas mouche, soulignons l’énergie déployée par nos pitres de service pour mener à bien ce délire gentiment trash, le tout avec l’aide de leur complices, à l’image de Nathalie Baye, Gérard Jugnot ou encore Philippe Duquesne, qui s’amusent à prendre part aux festivités.
Mais celui qui donne le plus de sa personne dans cette suite est sans conteste, Didier Bourdon, qui s’éclate au sein de la Bande et le montre à l’écran – notamment au cours d’une séquence de home invasion complètement grotesque tournant au match de catch dans le plus simple appareil. Il faut le voir pour le croire. Rodé à l’exercice, Philippe Lacheau s’améliore également en terme de réalisation, trouvant le rythme pour mener à bien cette nouvelle pause récréative qui, malgré ses oscillations humoristiques, donne le change en terme de divertissement. Les vannes fusent à cent à l’heure, les retournements de situations s’enchaînent et le dernier acte laisse libre cours à l’anarchie la plus complète, déridant les zygomatiques de beaucoup à entendre les gens se bidonner dans la salle. Alibi.com 2 semble être ce plaisir régressif qui fait du bien par les temps qui courent. Et il est vrai qu’en fin de compte, cette farce fatale détend.
Avec Alibi.com 2, la Bande à Fifi invite le public à un mariage tout feu toutes vannes, n’hésitant pas à partir dans tous les sens pour chercher les rires. En clair un joyeux bordel, Philippe Lacheau sachant tirer profit du chaos dans lequel il s’immerge.