Ce week-end du 24 au 26 février, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures Crazy Bear d’Elizabeth Banks, Jesus Revolution de Jon Erwin et Brent McCorkle, Selfiee de Raj Mehta, Bunker d’Adrian Langley, Path of the Panther d’Eric Bendick, The Quiet Girl de Colm Bairéad ainsi que My Happy Ending de Tal Granit et Sharon Maymon. Sur ces sept nouveautés, deux sont parvenues à se frayer un chemin vers les cimes du classement. Lesquelles ? Analysons les chiffres.

Après avoir donné un léger coup de boost au box office américain lors de son atterrissage sur les écrans, Ant-Man et La Guêpe : Quantumania ralentit sévèrement la cadence. Malgré une baisse de régime de taille et une concurrence qui ne manque pas de mordant, Scott Lang et sa petite tribu ont tout de même résisté du mieux qu’ils pouvaient, trônant une fois de plus sur la plus haute marche du podium.

Comme craint, le troisième opus de la franchise consacrée à l’homme-fourmi dévisse niveau fréquentation, celle-ci s’écroulant de 69,7%, ce qui se traduit par l’ajout de seulement 32,2M$ en ce deuxième week-end d’exploitation – pour un total s’élevant à 167,3M$. Si la perte de puissance est des plus catastrophique pour le Marvel Cinematic Universe, ce premier chapitre de la Phase 5 va pourtant faire mieux que le lancement de la précédente, Black Widow ayant obtenu 183,6M$ et ce alors que la pandémie pénalisait encore en profondeur l’industrie. En dépit de son affaiblissement, cette aventure va surpasser ses prédécesseurs, qui avaient respectivement engrangé 180,2M$ et 216,6M$, ce qui est déjà ça de pris.

Le constat se vérifie aussi à l’international, Ant-Man et La Guêpe : Quantumania stagnant déjà à 363,1M$ sur la surface du globe – pour un budget avoisinant les 200M$. Ne capitalisant pas sur son démarrage prometteur, le blockbuster atteindra avec difficulté le seuil des 500M$ au contraire des autres volets de la trilogie, qui s’étaient envolé à 519,3M$ et 622,6M$. Assistons-nous aux premiers signes d’essoufflement du MCU ?

Si Ant-Man a conservé son titre, il s’est fallu d’une griffe pour que la fourmi se fasse avaler toute crue par un ours mal léché, Crazy Bear réussissant à se faire remarquer pour son arrivée au cinéma, semant ainsi le chaos sur la deuxième place du classement.

Pour son premier week-end d’exploitation, la comédie noire et gentiment trash d’Elizabeth Banks (qui se base sur des faits réels !) a suscité la curiosité du public, récoltant 23M$ soit un excellent résultat. En effet, pour l’actrice/réalisatrice cela rattrape l’échec de Charlie’s Angels, qui avait terminé sa carrière avec 17,8M$ en 2019.

S’élançant timidement sur les autres autres territoires pour le moment, Crazy Bear ne fait pas beaucoup de dégâts à l’échelle mondiale, accumulant 28,3M$ de recettes – mais cela devrait rapidement changer. Compris entre 30M$ et 35M$, le budget du film va rapidement être renfloué, ce qui est une bonne nouvelle pour notre mammifère au caractère bien trempé.

L’autre nouveauté à tirer son épingle du jeu ce week-end est Jesus Revolution, qui talonne Crazy Bear et s’installe confortablement sur la troisième et dernière marche du podium, délivrant la bonne parole aux amateurs de productions d’ordres religieux.

Un genre qui a ses adeptes, ce qui se démontre avec le démarrage de cette adaptation du roman éponyme de Greg Laurie et Ellen Santilli Vaughn mis en scène par le tandem Jon Erwin/Brent McCorkle, qui a engrangé 15,5M$ en l’espace de trois jours. Pour nos cinéastes, cette entrée en matière est des plus satisfaisantes, supérieur à leur précédente réalisation – à savoir American Underdog pour le premier (qui avait débuté avec 5M$) et Unconditional pour le second (dont la carrière totale grimpait à 1M$).

Restant à cette heure exclusif au territoire américain, Jesus Revolution doit se contenter de ce résultat et cela lui convient puisque son budget n’est que de 15M$ – indiquant que s’il continue de se débrouiller comme il le fait à domicile, le film sera rentable.

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