Ce week-end du 28 au 30 octobre, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures La Proie du Diable de Daniel Stamm, Call Jane de Phyllis Nagy ainsi que – dans un nombre de salles limitée – Armageddon Time de James Gray. Sur ces trois nouveautés, une s’est frayée un chemin vers le trio de tête du classement. Laquelle ? Analysons les chiffres.

Alors que l’on aurait pu croire qu’en ce week-end avant Halloween, la production horrifique La Proie du Diable aurait eu une chance de s’imposer, force est de constater que le public était plutôt d’humeur à voir Dwayne Johnson en mode anti-héros puisque Black Adam a su conserver son trône – dominant une fois de plus la concurrence sans que personne ne lui arrive à la cheville.

Sur la plus haute marche du podium, le nouvel opus de l’Univers Cinématographique DC – mis en scène par Jaume Collet-Serra – doit tout de même faire face à une baisse de fréquentation importante, de l’ordre de 58,7%. Ce qui ne l’empêche pas d’amasser 27,7M$ et de franchir de ce fait le seuil des 100M$ avec un box office s’élevant à 111,1M$ en l’espace de dix jours d’exploitation. De quoi redorer quelque peu le blason du DC Extended Universe, qui était en difficulté ces deux dernières années, le long-métrage surpassant les carrières de Wonder Woman 1984 (46,8M$), The Suicide Squad (55,8M$) et de Birds of Prey (84,1M$). En ligne de mire désormais, le score de Shazam!, qui avait pour sa part totalisé 140,3M$ en 2019.

Déployant l’artillerie lourde à l’international, Black Adam voit déjà ses recettes prendre de la hauteur pour atteindre les 250,1M$ sur la surface du globe, ce qui laisse à penser qu’en fin de parcours, son budget de 200M$ pourra être renflouer, si l’endurance est au programme bien entendu.

Les spectateurs semblent avoir également eu des envies d’évasion, Ticket to Paradise faisant une fois de plus office de contre-proposition aux réfractaires d’horreur et de blockbusters super-héroïques, permettant ainsi au tandem Julia Roberts/George Clooney de poursuivre leur aventure sous les tropiques en deuxième position.

En plus de se maintenir niveau classement, la comédie romantique orchestrée par Ol Parker perd moins de plumes que son concurrent du dessous, sa fréquentation diminuant de 39,4%. En engrangeant ainsi 10M$, celle-ci a pu doucement mais sûrement se hisser vers les 33,7M$ et ce en dix jours. Pour le réalisateur, nous restons à un niveau inférieur à son précédent essai, Mamma Mia! Here We Go Again, qui culminait à 70,5M$ à la même période. En ce qui concerne notre tandem de stars, notons que ce nouveau pas de deux s’apprête à faire mieux que le dernier en date, qui s’est opéré dans Money Monster – qui avait englobé 41M$ en 2016.

Si la météo est plutôt maussade outre-Atlantique, Ticket to Paradise s’épanouit sur les autres territoires visités, ce qui permet à son box office de prendre de l’altitude et de totaliser 119,3M$ dans le monde, ce qui est un score prometteur dans la mesure où la rentabilité sera prochainement au programme – sachant le budget du film n’est que de 60M$. Une excellente nouvelle pour notre duo.

En ce mois plutôt chargé pour le genre, La Proie du Diable est tout de même parvenue à se démarquer en débarquant sur la troisième et dernière marche du podium, même si l’on pensait qu’il ferait plus d’effet sur les amateurs de frissons.

Pour son premier week-end sur le sol américain, le film d’horreur réalisé par Daniel Stamm a récolté 7M$, ce qui en fait un démarrage en demi-teinte par rapport aux diverses productions proposées en octobre, arrivant derrière Halloween Ends (40M$), Smile (22,6M$) et Barbare (10,5M$). Pour le cinéaste par contre, le résultat est positif car explosant la carrière de sa précédente mise en scène, 13 Sins, qui n’avait obtenu que 13 809$ en 2014.

S’il on ne connaît encore les chiffres provenant des autres territoires où il débute son exploitation, La Proie du Diable devrait rapidement être rentable, n’ayant coûté qu’entre 20M$ et 30M$ à produire, limitant les risques financiers. Bonne pioche.

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