Cette semaine du 14 au 20 septembre, nous pouvions découvrir dans les salles obscures Citoyen d’honneur de Mohamed Hamidi, Chronique d’une liaison passagère d’Emmanuel Mouret, Canailles de Christophe Offenstein, Coup de Théâtre de Tom George, A propos de Joan de Laurent Larivière, Tout fout le camp de Sébastien Betbeder, Feu follet de João Pedro Rodrigues, The Retaliators de Samuel Gonzalez Jr. et Bridget Smith, Jeunesse en sursis de Kateryna Gornostai ainsi que Transe d’Emílio Belmonte. Sur ces dix nouveautés, une seule est parvenue à se frayer un chemin vers les sommets du classement. Laquelle ? Analysons les chiffres.

L’absence de grosses productions américaines dans le paysage français redonne doucement des couleurs à notre cinéma national, qui tire profit de cette phase transitoire, à commencer par Kompromat, qui continue de truster la première marche du podium et de monopoliser l’attention du public.

Dominant une fois de plus la compétition, le nouveau long-métrage de Jérôme Salle parvient à maintenir le cap en ne perdant que 34% de sa fréquentation, ce qui se traduit par l’ajout de 136 417 entrées à son box office, qui atteint désormais les 341 864 spectateurs en l’espace de quinze jours. Un résultat somme toute honorable en cette période mais se révélant pourtant en demi-teinte pour le réalisateur, surtout lorsqu’on le compare à son précédent ouvrage, L’Odyssée, qui avait embarqué à son bord 1 206 547 personnes.

Aidé par le bouche à oreille positif l’entourant, Kompromat montre qu’il en a dans le ventre mais devra compter sur son sens de l’endurance pour faire grimper progressivement son compteur. Quoiqu’il en soit, la fin de l’été sourit à Gilles Lellouche, comme l’année dernière avec Bac Nord.

Parmi les dix nouveautés proposées cette semaine, l’heureuse élue à avoir réussie à se hisser dans le trio de tête s’avère être Chronique d’une liaison passagère, qui tire son épingle du jeu en débarquant en deuxième position.

Pour son lancement, la nouvelle comédie douce et amère d’Emanuel Mouret a séduit 119 790 curieux, ce qui constitue le deuxième meilleur démarrage de la carrière du cinéaste, se plaçant juste derrière Mademoiselle de Joncquières, qui avait récolté 150 424 entrées en sept jours. Un début de carrière qui s’opère donc sous de bons auspices.

Parvenant déjà à se démarquer dans la filmographie de son réalisateur, Chronique d’une liaison passagère devrait réussir à tenir sur la durée et à prendre du galon, s’apprêtant à dépasser d’ici peu Caprice (125 641 spectateurs) pour mieux talonner Les choses qu’on dit, mes choses qu’on fait qui, il y a deux ans, avait été découvert par 280 228 personnes en salles.

Comme la semaine dernière, la troisième marche du podium se voit occupée par le tandem Virginie Efira/Benoît Magimel, qui continue d’émouvoir avec Revoir Paris, qui maîtrise sa descente et se maintient à un bon niveau.

Ainsi, le nouveau drame d’Alice Winocour voit sa fréquentation ne fléchir que de 20%, ce qui est excellent, prouvant que les retours du public quant à sa qualité ont eu l’effet escompté. En ajoutant 114 784 entrées, le long-métrage totalise 257 625 spectateurs et ce en quinze jours. De quoi pulvériser le box office de Proxima, la précédente œuvre de la réalisatrice, visionné par 99 188 curieux en 2019.

En ne perdant que très peu de plumes par rapport à son démarrage, Revoir Paris a désormais une place de choix dans la carrière d’Alice Winocour, devenant son film le plus populaire en surpassant le résultat d’Augustine, qui avait été visionné par 170 115 personnes il y a de cela dix ans.

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