Alors que l’été débute sous une chaleur caniculaire, la salle de cinéma apparaît une fois de plus comme un refuge dans lequel on peut s’abriter, il est temps de revenir ensemble sur nos découvertes du mois de juin. Une période propice aux grosses productions – ce qui a pu aider au retour du public en salles – qui va de pair avec des propositions plus indépendantes. D’ailleurs n’oubliez pas, du 3 au 6 juillet aura lieu la fête du cinéma avec des places à 4€, idéal pour une session intense de rattrapage.

Comme vous le savez désormais, la parole est à vous au sein de cette catégorie coups de coeur/déceptions, avec l’idée que vous partagiez vos avis sur les films visionnés durant le mois écoulé que ce soit en bien ou en mal. Il y a tous les goûts dans la nature ! Cela permet parfois de déceler une tendance, certaines œuvres ayant été collectivement aimées ou au contraire détestées.

Quels films vus en mai vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déçu ? Découvrons-le en consultant vos avis !

Les blockbusters américains semblent avoir redonné envie à beaucoup de revenir fréquenter les salles obscures, un phénomène que l’on doit notamment à Top Gun : Maverick mais également Jurassic World : Le Monde d’Après, qui se sont retrouvés dans un bon nombre de vos retours, qu’ils soient positifs ou négatifs. Petit florilège :

Up up and away. Jamais je n’aurais parié sur un retour triomphant de Pete ‘Maverick’ Mitchell et pourtant, contre toute attente, le personnage irradie l’écran en devenant une figure symbolique, un vestige du passé ayant toute sa place dans le monde actuel. Avec Top Gun : Maverick, Joseph Kosinski prend le relais de Tony Scott avec un grand respect pour le cinéaste, ne trahissant pas sa vision. Mais surtout, il offre à Tom Cruise un véhicule de choix pour montrer à l’industrie la marche à suivre pour en coller plein la vue aux spectateurs, l’acteur/cascadeur et ses camarades de jeu donnant de leur personne pour que l’on croit en cette nouvelle plongée au sein de la prestigieuse académie qu’est Top Gun. Main dans la main, ancienne et nouvelle génération volent côte à côte, pour une mission à haut risque qui vaut le détour en alliant générosité, émotion et grand spectacle. En témoigne un dernier acte qui met à l’amande pas mal de blockbusters sortis dernièrement. Une leçon de pilotage mené de main de maître en somme. Déjà vu deux fois et, avec la fête du cinéma qui se profile, sûrement une troisième. David P.

Avec Top Gun : Maverick et Jurassic World : Le Monde d’Après, Hollywood nous montre l’exemple à suivre et celui à éviter en matière de suite. Là où l’association entre Tom Cruise et Joseph Kosinski fait des merveilles, avec ce qu’il faut de fan service pour capitaliser sur la nostalgie, l’essentiel étant ailleurs, Colin Trevorrow se fourvoie dans un appel du pied forcé à son modèle – Jurassic Park. Quand Top Gun se met au service du divertissement, délivrant des séquences à couper le souffle tout en parvenant à se montrer sincère dans sa démarche, Jurassic World loupe le coche en oubliant ce qui faisait le sel de la franchise, les dinosaures, préférant s’attarder sur des intrigues connexes avec peu d’intérêt scénaristiquement parlant. Une conclusion épique était annoncée et le soufflet est vite retombé, le scénario essayant de meubler tant bien que mal une histoire mal conçue, le retour du trio original du film de Steven Spielberg paraissant anecdotique au possible, perdant de leur saveur sous la direction de Trevorrow – qui n’aurait pas du relancer la machine en 2015. D’un côté, Tom Cruise tutoie les sommets et affole les compteurs à juste titre, de l’autre Chris Pratt et compagnie ne savent pas où ils vont dans une conclusion malheureusement ratée d’une saga pourtant autrefois adorée. Aude

Me déplaçant peu au cinéma depuis le début d’une certaine pandémie, je me faisais un plaisir d’aller revoir sur grand écran mes amis les dinos, Jurassic Park étant mon film préféré. Certes, je sais pertinemment qu’avec le temps, la saga a connu des hauts et des bas – surtout avec cette continuité qu’est Jurassic World, mais j’avais l’espoir d’un baroud d’honneur crépusculaire pour nos héros après Fallen Kingdom. Hélas, pas d’éclat au rendez-vous, juste une longue complainte, Jurassic World : Le Monde d’Après ressemblant à une coquille vide, n’ayant rien à dire. Relâchés dans la nature, les dinosaures et les humains arriveront-ils à coexister ? Une question centrale dont se contrefout Colin Trevorrow, s’amusant avec des sauterelles géantes et poursuivant avec son histoire de clone au lieu de conclure comme il se doit une aventure de près de trente ans. Même le retour de Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum se révèle être un pétard mouillé, le réalisateur les mêlant sans aucun tact à cette intrigue foutraque où rien ne va ou presque, nos vétérans tentant d’élever le niveau avec leur charisme, donnant un minimum d’attrait au film en volant la vedette au tandem Chris Pratt/Bryce Dallas Howard, transparent. Un vrai travail bâclé, cumulant les mauvaises idées. Les dinos méritaient mieux ! (je ne sais pas si vous aviez vu le prologue du film, quel contraste avec ce que l’on a finalement eu au cinéma). Clément

Poursuivons avec la blogueuse SacriLedge, fidèle de Coups de cœur/Déceptions, qui nous fait le passage en revue des films vus ces dernières semaines.

Petit mois me concernant car mois d’emménagement et de travaux, je n’ai même pas pu voir Les Crimes du Futur qui est resté seulement deux petites semaines à l’affiche de mon UGC x)

Coup de coeur néanmoins pour Incroyable Mais Vrai de Quentin Dupieux, aka Mr Oizo. J’ai regardé tous ses films et il y a du bon comme du moins bon. La cuvée 2022 (du moins la première partie car il me semble qu’un deuxième film du réalisateur va sortir cette année) est un bon cru. Je l’ai toujours senti plus à l’aise à la direction d’acteurs francophones et ce casting minimaliste mais aux petits oignons a occasionné de francs éclats de rire dans la salle. Comme à son habitude le film dure 1h15 environ et file à grande vitesse. Toujours déroutant, étonnant mais empreint d’une plus grande tristesse qu’à l’accoutumée, je vous conseille Incroyable Mais Vrai, toujours à l’affiche !

Coup de déception pour Fratè. On l’a compris, la Corse et les corses, comme les Chtis, permettent de sortir des comédies dans les salles, notamment avec Permis de Construire paru cet hiver seulement. Pour Fratè, on prend les mêmes clichés, des acteurs moins bons et on essaye d’en faire un film qui tient, sur le registre de la réconciliation fraternelle qui, à mon sens, tourne en rond depuis des années déjà. Note de la rédaction : mon compagnon est corse et j’ai passé beaucoup de temps là-bas ces dernières années et oui, il y a du vrai, mais la dérision est trop simple et simpliste ici pour que c’en soit véritablement drôle. J’ai plutôt senti des passages de gêne dans la salle quand des blagues tombaient à plat, ce qui ressemble à mes yeux à une comédie ratée.

Parmi ses découvertes du mois de juin, Cécile, du blog Pamolico est revenue sur le dernier long-métrage en date de Paul Thomas Anderson, Licorice Pizza – disponible depuis peu en vidéo – un visionnage qui s’est soldé sur une déception.

Regarder Licorice Pizza, c’est sembler évoluer dans un rêve ou peut-être dans une réminiscence aux données changeantes. Rien n’est réellement vraisemblable, tout est comme ralenti, empoissé par les décennies qui nous séparent des deux héros ou par les rouages du sommeil.

1973. Alana, vingt-cinq ans ou peut-être vingt-huit, croise Gary, quinze ans, dans son lycée alors qu’il se dirige avec sa classe vers la salle réquisitionnée par l’éternel photographe des débuts d’années scolaires. Elle est l’assistante de ce dernier et avance dans sa vie sans perspective ; il est acteur en herbe et sûr de lui. Audacieux, il l’invite ; par jeu ou par ennui, elle accepte. Commence alors une amitié qui flirte avec la drague, une sorte de course-poursuite dans les rues d’Encino, ville californienne d’un autre temps. […] Les situations qu’ils rencontrent sont souvent étranges, d’où cet onirisme décalé, tandis qu’Alana et Gary sont traversés d’envies exotiques, de fulgurances extravagantes. […] Derrière la romance aussi liquoreuse que la Licorice Pizza du titre (littéralement, « pizza au réglisse »), derrière la poésie de quelques plans, se profilent aussi les crises sociétales de l’époque – pénurie de carburant liée au premier choc pétrolier, omerta sur l’homosexualité –, tout juste effleurées cependant et davantage propices à créer des rebondissements dans le fil de la rom-com que d’apporter un autre regard sur ces moments d’histoire.

Pour lire sa critique complète, direction cette adresse : https://pamolico.wordpress.com/2022/06/10/licorice-pizza-paul-thomas-anderson/

Enfin terminons avec Thibaut, un autre habitué, qui revient avec nous sur ces différents coups de cœur de juin :

Incroyable mais vrai avec Léa Durcker, Alain Chabat, Anais Demoustier et Benoit Magimel. Ce nouveau Quentin Dupieux (qui tourne à la vitesse de l’éclair puisque son prochain film a déjà été projeté à Cannes). C’est un nouveau loufoque, déjanté, du pur Dupieux pour ceux (en priorité) qui aiment son cinéma. Le quatuor de comédiens a été très bien choisi avec des personnages à contre-emploi surtout pour Magimel. Il est difficile d’en dire davantage au risque de spoiler.

Les goûts et les couleurs avec Félix Moati, Rebecca Marder, Philippe Rebbot et François Morel. Cette nouvelle oeuvre de Michel Leclerc qui raconte l’histoire d’une jeune chanteuse qui enregistre un disque avec une ancienne vedette de la chanson
(époustouflante et méconnaissable Judith Chemla) jusqu’à cette dernière ne meurt soudainement. C’est son neuveu qui en devient l’ayant-droit. C’est ainsi les prémices d’une histoire d’amour sur fond de comédie musicale.

Irréductible le nouveau film de et avec Jérôme Commandeur avec un casting 5 étoiles : Pascale Arbillot, Laetitia Dosch, Esteban, Gerard Darmon, Valérie Lemercier, Nicole Calfan, Eva Darlan, Gerard Depardieu, Christian Clavier ou encore Anne-Sophie Lapix. C’est une excellente comédie qui n’a pas pour autre but de nous faire rire. ça fait longtemps que je n’ai pas trouvé un film aussi hilarant. C’est certes caricatural sur les fonctionnaires mais avec son petit fond de vérité on rit de bon coeur aux facéties du personnage pricipal incarné par Jérôme Commandeur. C’est assurément la comédie de l’été.

Champagne avec Elsa Zylberstein, Eric Elmsoino, Sylvie Testud, Stéphane de Groodt, Stéfi Celma, François-Xavier Demaison dans le nouveau film de Nicolas Vanier. Une fois n’est pas coutume, le cinéaste film des comédiens (certes ce n’est pas la 1ère fois) mais dans un film choral si même si c’est le cadre est la nature dans un décor bucolique. Un film bien interprété avec là aussi un casting fort même si on ne se tord pas de rire mais là n’était pas forcément le but. 

En roue libre avec Marina Fois : l’histoire d’une femme qui prise d’une attaque de panique est incapable de sortir de sa voiture. Un road movie original qui nous permet de s’évader à St Jean de Luz.

Je vous souhaite à tous un bel été et allez au cinoche (sans oublier la fête du cinéma jusqu’au 06 juillet). Je vous conseille d’ors et déjà le nouveau Ozon qui sortira demain, que j’ai vu en avant-première et dont j’en parlerai plus en détails le mois prochain.

Merci à vous pour votre participation ! Si d’autres personnes veulent rajouter leurs avis, aucun soucis, envoyez-les moi par mail à l’adresse suivante : seriesdefilms@hotmail.com et vous serez ajoutés à l’article.


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