[Cinéma/Série] Vos coups de coeur/déceptions de Juillet 2021
C’est sous une douce éclaircie que s’est achevé il y a peu le mois de Juillet, venant ainsi quelque peu contrasté un été pour le moins maussade depuis le début […]
Pour ceux qui se font des films en séries
C’est sous une douce éclaircie que s’est achevé il y a peu le mois de Juillet, venant ainsi quelque peu contrasté un été pour le moins maussade depuis le début […]
C’est sous une douce éclaircie que s’est achevé il y a peu le mois de Juillet, venant ainsi quelque peu contrasté un été pour le moins maussade depuis le début de la saison. Niveau cinématographique, le festival de Cannes a permis de remettre en avant le septième art avant que l’instauration du Pass Sanitaire ne vienne ternir la bonne santé dernièrement retrouvé dans l’industrie. Nous espérons que malgré ce contexte, vous avez pu être nombreux à découvrir la large palette de films qui se sont offerts à nous.
Comme vous le savez, depuis déjà plus de deux ans, SeriesDeFilms vous donne la parole dans la rubrique Coup De Coeur/Déception, qui vous permet de partager vos avis sur les films visionnés durant le mois écoulé. Pour les amateurs de séries, sachez que depuis le numéro de Janvier vous pouvez également nous parler de celles-ci, que ce soit en bien ou en mal. Il y a tous les goûts dans la nature !
Quels films et séries vus durant le mois écoulé vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déçu ? Découvrons-le en consultant vos avis !
Commençons ce numéro avec l’arrivée d’un nouveau participant, Simon, qui nous a fait part de sa déception quant à deux films issus de la dernière édition du Festival de Cannes, à savoir Annette de Leos Carax et Benedetta de Paul Verhoeven, qui ont été pour sa part synonymes de désillusion.
Appréciant le cinéma de l’iconoclaste Leos Carax, c’est avec une confiance aveugle que je suis aller voir Annette, comédie musicale imaginée par le groupe ‘Sparks’, qui devient finalement réalité après des années de développement. Ne connaissant pas l’univers du groupe, j’ai été agréablement surpris par leurs compositions, l’atout cœur du long-métrage, avec des mélodies et des paroles résonnant encore dans ma tête à l’heure où j’écris alors que ma séance date d’il y a une quinzaine de jours. Je ne peux pas en dire autant du film dans sa globalité, Leos Carax manquant de maestria à mon goût pour nous enchanter du début à la fin de cette tragédie, nous enfonçant dans les abysses en étirant en longueur un nombre incalculables de séquences qui n’avaient pas à l’être – particulièrement dans la deuxième partie de cette œuvre ô combien inclassable. Cette satire du show-business et de sa vacuité perd de sa superbe en pédalant dans la semoule, le réalisateur oscillant entre coups de génie et mise en scène mollassonne, ce qui a eu pour effet de me plonger dans un état proche de l’ennui. Si Marion Cotillard et Adam Driver essayent de nous maintenir éveillé grâce à leur excellente performance, en particulier ce dernier, la fatigue s’est faite ressentir en fin de parcours. La musique était bonne mais le concert a malheureusement duré des plombes, ce qui est dommage.
Autre déception, Benedetta, qui m’a donné l’impression que Paul Verhoeven se ramollissait et perdait de son mordant malgré un sujet subversif qui convenait parfaitement à son style provocateur. Basé sur des faits réels, Benedetta Carlini ayant vécue au XVIIe siècle, il y avait de la matière pour surprendre le spectateur et offrir des moments chocs tout en proposant une critique de la société de l’époque au travers le procès de cette nonne, perdue entre sa foi et ses désirs. Problème, Verhoeven oublie de faire avancer son long-métrage durant une bonne heure, se contentant de filmer les relations saphiques entre Virginie Efira et Daphné Patakia, toutes deux mal à l’aise – une impression qui pour ma part était palpable à l’écran. Quant le réalisateur se rend compte qu’il y a une histoire à raconter, après de beaux instants de malaise, celui-ci se dépêche alors de changer son fusil d’épaule pour se concentrer en deux temps trois mouvements sur les zones d’ombre de notre femme d’Eglise, dont on doit démêler le vrai du faux quant aux déclarations et exactions. Un point important qui se voit relégué au second plan malgré un potentiel indéniable, cette enquête ecclésiastique restant alors de l’ordre de l’anecdotique face aux scènes dites ‘torrides’ – qui sont en réalité loin de l’être.
La cuvée 2021 de Cannes a attiré la curiosité du public, deux films de la sélection se retrouvant dans la liste de la blogueuse SacriLedge, qui partage avec nous son ressenti sur les œuvres découvertes en salles ce mois-ci.
Pour juillet un bon coup de coeur pour Kaamelott. Après avoir vu il y a une quinzaine d’années des épisodes par-ci par-là sur M6, j’ai regardé l’intégrale de la série pendant le premier confinement en prévision du film. Et elle est plus que conseillée pour pouvoir apprécier le film. J’en suis contente car j’avais bien peur (surtout avec le casting Chabat, Clavier, etc.) d’une comédie ras des pâquerettes pas très recherchée. Fort heureusement, le film ne se réduit pas qu’à ses quelques sketches disséminés dans le film, mais met l’emphase sur les éléments importants de l’histoire restés en suspens dans la série. Malgré quelques costumes hasardeux, les décors et les effets sont réussis, j’espère donc voir la suite au cinéma !
Coup de coeur pour Annette également. Je ne suis pas à la base fan de film musical, mais celui-ci est un vrai plaisir à regarder. Un OVNI il est vrai, mais surprenant dans le bon sens du terme. On peut regretter sa durée un peu longue (une demi heure en moins aurait été bien) mais je loue l’originalité de l’histoire.
Déçue par The Deep House, avec un scénario éculé, une fin prévisible et une absence de suspense, en plus d’effets visuels de peur pas vraiment réussis. Il peut être effrayant pour ceux qui ont peur de l’eau mais je vous conseillerais plutôt Underwater par exemple.
Et interloquée par Titane, je ne sais pas si je l’ai aimé ou non donc je ne vais pas le classer mais il secoue (une personne pendant ma séance est partie vomir, c’est dire) !
Même constat pour Thibaut, autre fidèle de la rubrique, qui est revenu en quelques mots sur les films l’ayant agréablement surpris parmi ceux visionnés en Juillet, avec un attrait certain pour ceux projetés sur la Croisette :
– “Benedetta” le nouveau film tant attendu de Paul Verhoeven avec un casting flamboyant : Virginie Efira, Charlotte Rampling, Lambert Wilson et Clotilde Courau notamment : Une oeuvre grandiose et somptueuse. Un morceau de cinéma purement verhoevenien, enchevêtrant les thématiques jusqu’à aboutir à un ensemble tellement iconoclaste qu’il fera grincer les dents de tout le monde… y compris ceux qui aiment se croire iconoclastes.
Ce long-métrage était en compétition officielle à Cannes aurait mérité la palme d’or.
“Au 17ème siècle, alors que la peste se propage en Italie, la très jeune Benedetta Carlini rejoint le couvent de Pescia en Toscane. Dès son plus jeune âge, Benedetta est capable de faire des miracles et sa présence au sein de sa nouvelle communauté va changer bien des choses dans la vie des sœurs.”
– “Bergman Island” la nouvelle réalisation de Mia Hansen-Løve : Un long-métrage surprenant, doux et mélancolique, d’une élégance et d’une fluidité admirables. Une excellente comédie dramatique qui s’entremêle au fantastique .Il y a ici l’aboutissement d’un regard singulier porté par une cinéaste sur ce qui la fonde et la fait avancer. Un regard personnel et si généreux qu’il devient universel, nous renvoie à nos rêveries, nos désirs, nos choix. Et à la puissance de nos imaginaires.
Après l’avoir visionné, on a qu’une envie, c’est d’aller sur cet île.
“Un couple de cinéastes s’installe pour écrire, le temps d’un été, sur l’île suédoise de Fårö, où vécut Bergman. A mesure que leurs scénarios respectifs avancent, et au contact des paysages sauvages de l’île, la frontière entre fiction et réalité se brouille… “
– “Profession du père” avec Benoit Poelvoorde et Audrey Dana : Le comédien règne en maitre sur ce petit cauchemar intime, oppressant et cruel en livrant une prestation exceptionnelle.
“Emile, 12 ans, vit dans une ville de province dans les années 1960, aux côtés de sa mère et de son père. Ce dernier est un héros pour le garçon. Il a été à tour à tour était chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Église pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle. Et ce père va lui confier des missions dangereuses pour sauver l’Algérie, comme tuer le général.”
Pour terminer, revenons un instant sur Kaamelott – Premier Volet, qui était certes attendu de pied ferme par les amateurs de la série culte d’Alexandre Astier mais qui a également su convaincre des spectateurs moins au fait de la relecture arthurienne chapeautée par l’acteur, à l’image de Clément.
Si à l’époque je n’étais pas spécialement friand de la série, que je n’ai regardé que d’un oeil durant sa diffusion à la télévision, je me suis surpris à avoir envie de voir ce qu’Alexandre Astier nous avait concocté pour cette incursion sur grand écran (effet nostalgie ? Je n’en ai toujours pas la réponse !) et j’ai été littéralement séduit par le spectacle ambitieux proposer par le comédien/scénariste/réalisateur. Kaamelott – Premier Volet réussi à parler aux fans de la première heure tout comme aux novices grâce à une écriture généreuse qui rend accessible à tous la compréhension de ce retour en grâce de ce cher Arthur, roi déchu remontant sur son destrier pour accepter son destin. En résulte une épopée revigorante, jonglant avec aisance entre moments de bravoures, humour potache – dans la droite lignée de ce qui avait été proposée durant les débuts du programme sur M6 – et instants poétique, le tout pour une introduction solide à une trilogie que j’attends désormais avec impatience. Seul bémol, la réalisation, trop hachée avec un montage aléatoire qualitativement parlant, un point que Astier devra sûrement revoir pour la suite des aventures de nos chevaliers de la Table Ronde.
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