Si toutes les strates de notre société a été impacté par la pandémie de coronavirus, qui s’est invitée dans notre quotidien depuis déjà un an, notons que le domaine de la culture a été particulièrement touchée avec une mise à l’arrêt pure et simple. L’industrie cinématographique peut en témoigner, notamment dans notre pays, avec une année 2020 marquée par une fermeture des salles obscures durant près de quatre mois. Ce baisser du rideau a malheureusement perduré et depuis Octobre, les salles obscures restent dans la pénombre sans aucune visibilité quant à une possible réouverture.

Malgré une situation en France est des plus floues, sachez que dans d’autres pays celle-ci s’éclaircit, les cinémas étant ouverts dans de nombreux territoires à l’image de la Chine ou bien des États-Unis. D’ailleurs ceux qui suivent assidument nos analyses du box office américain ont pu remarquer que même s’il a fallu du temps pour redémarrer la machine, le public revient doucement mais sûrement fouler les portes des multiplexes. Malgré tout, avec une partie du monde toujours en proie aux confinements et autres mesures sanitaires, les studios sont toujours frileux de sortir leurs principaux films de l’année.

Ainsi, après Warner Bros. qui a décidé d’exploser la chronologie des médias en proposant – pour 2021 seulement d’après leurs dires – leurs longs-métrages simultanément sur grand écran et sur HBO Max, c’est au tour de Disney de conforter cette stratégie, qui devait rester exceptionnel. En 2020, Mulan, Artemis Fowl et Soul avait directement débarqué sur Disney +, avec un access premium pour le premier, c’est-à-dire en payant 30$ en plus de l’abonnement à la plateforme. Une méthode qui va devenir la norme ces prochains mois, avec une légère différence.

Il y a quelques semaines, Raya Et Le Dernier Dragon a inauguré ce nouveau modèle, qui se rapproche de celui de la Warner, avec une exploitation à la fois en salles et sur Disney + avec ce fameux accès payant. Une annonce qui a d’ailleurs mené à un boycott de la part de certaines chaînes de cinémas dont Cinemark, l’un des trois plus grand réseau de salles des États-Unis, qui n’ont pas projeté Raya suite à l’échec d’un accord avec The Walt Disney Company concernant les recettes. Vu ce qui vient d’être annoncé, pas sûr que la colère des exploitants se calme.

En effet, Black Widow et Cruella vont également partager leur carrière entre salles et streaming – au tarif de 30$. Rappelons-nous qu’il y a peu, les dirigeants renvoyaient d’un revers de la main une possible arrivée du dernier cru Marvel Studios sur sa plateforme (c.f. Variety). Comme quoi à Hollywood, rien n’est gravé dans le marbre. Si Cruella conserve sa date du 28 Mai sur le sol américain, Black Widow se voit une fois de plus repoussé, étant désormais attendu pour le 9 Juillet. Autre modification de taille, celle de priver Luca, le prochain Pixar, d’une sortie au cinéma et de se contenter d’une disponibilité sur Disney +, le 18 Juin et ce sans surcoût. Un cas de figure qui fait écho au sort réservé à Soul à Noël.

Concernant les longs-métrages issus de 20th Century Studios, signalons une nouvelle vague de reports. Chronologiquement, le public US découvrira Free Guy le 13 Août, The King’s Man : Première Mission le 22 Décembre, Deep Water le 14 Janvier 2022 puis Mort Sur Le Nil le 11 Février 2022. Ces changements de plan ne sont dans un sens pas si surprenant mais confirment que le paysage cinématographique a réellement commencé sa mue, avec des studios préférant jouer la carte de la sécurité en cette période pour le moins compliqué.

Direction Disney + pour Luca, le dernier-né des studios Pixar…
©Pixar

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