On The Spectrum est une série israélienne créée par Dana Idisis, qui s’est chargée de l’écriture des épisodes et Yuval Shafferman qui a officié au poste de réalisateur. Le premier épisode de […]
On The Spectrum est une série israélienne créée par Dana Idisis, qui s’est chargée de l’écriture des épisodes et Yuval Shafferman qui a officié au poste de réalisateur. Le premier épisode de cette dernière a été diffusé en avant-première mondiale lors du festival de Tribeca il y a quelques jours mais les festivaliers de Séries Mania ont eu la chance de voir les trois premiers épisodes samedi en présence de l’équipe.
Faisant partie de la Compétition Officielle, On The Spectrum nous plonge dans le quotidien de trois jeunes adultes, Ron (Niv Majar), Amit (Ben Yosipovich) et Zohar (Neomi Levov) atteints d’autisme. Le trio vie en colocation et doit relever les défis qui se posent devant eux.
Le public a réservé un accueil chaleureux à la série qui se veut profondément humaine avec une atmosphère douce-amère mais ne sombrant jamais dans le pathos, arrivant à trouver un certain équilibre en humour et drame. Le casting de tête (Majar, Yosipovich, Levov) porte le programme à bout de bras aidant à nous attacher à ces trois personnages qui font tout leur possible pour surmonter les épreuves et se sentir vivant, libre. Une belle petite découverte. Nous verrons le 5 Mai si la série repartira avec des récompenses lors de la cérémonie de clôture.
J’ai eu la chance de pouvoir poser deux questions aux créateurs d’On The Spectrum, Dana Idisis et Yuval Shafferman qui ont eu la gentillesse de me répondre. Voici la retranscription de cette mini-interview :
Comment vous est venue l’idée d’On The Spectrum ?
Dana : Pour ma part ceci est très personnel puisque mon frère est autiste et je sentais que je devais écrire à propos de lui, son histoire et de la manière dont il voit la vie. Quand j’ai rencontré Yuval il y a quelques années nous avons tout deux eu l’idée d’un projet avec des adultes atteints d’autismes comme personnages principaux mais nous n’arrivions pas à trouver le bon concept. Quelques années plus tard, j’ai entendu parler d’un projet où des personnes autistes vivaient en colocation dans des appartements standards au cœur de la ville et non séparés dans des communautés comme c’est le cas la plupart du temps. C’est à ce moment là que j’ai imaginé On The Spectrum.
J’en ai parlé avec Yuval et ensemble nous allés à la rencontre de ceux qui vivaient dans ces appartements. Nous les avons écouté parler de la vie selon leur point de vue et c’est ainsi que tout a commencé. Dans la majorité des cas, les personnages autistes dans les séries et au cinéma sont représentés avec un talent spécial et nous voulions nous éloigner de cela.
Notre plus gros défi a été de savoir comment représenter des gens qui sont comme vous et moi, avec leurs petits soucis du quotidien, à la différence près qu’ils ont une forme d’autisme.
Cette balance entre la gravité et l’humour était-elle le point de départ lorsque vous avez réfléchi à la création de la série ?
Yuval : Oui ce ton faisait partie de notre vision dès le début, même s’il a parfois évolué. La principale décision était de ne pas être trop précautionneux ou politiquement correct. Nous voulions porter un simple regard, ne pas être compatissant car cela peut être très condescendant. Un autre choix fondamental, qu’il fallait maintenir, était celui du casting. Les quatre rôles principaux sont tenus par des acteurs dont le registre est la comédie. Nous sentions que cette base de jeu devait être éclipsée, l’humour étant dans le texte.
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