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Ce week-end du 27 au 29 octobre, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures Five Nights at Freddy’s d’Emma Tammi, After Death de Stephen Gray et Chris Radtke, Freelance de Pierre Morel et, dans un nombre de salles limité, Winter Break d’Alexander Payne, Priscilla de Sofia Coppola, Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania, Holy Frit de Justin S. Monroe ainsi que Deep Rising de Matthieu Rytz. Sur ces huit nouveautés, une seule s’est imposée dans le trio de tête du classement. Laquelle ? Analysons les chiffres.

A l’approche d’Halloween, qui a un impact plus puissant au pays de l’Oncle Sam que chez nous, Blumhouse a sorti le grand jeu en sortant de son chapeau Five Nights at Freddy’s, ce qui se révèle une stratégie payante puisque cette nouvelle production déloge Taylor Swift de son piédestal pour mieux faire régner le chaos sur la plus haute marche du podium.

Pour son premier week-end d’exploitation, l’adaptation de la franchise vidéoludique initiée par ScottGames – mise en scène par Emma Tammi – a su créer l’événement, récoltant pas moins de 78M$ et ce en étant disponible simultanément sur la plateforme Peacock. Pour exemple, Halloween Ends, qui suivait le même modèle (sortie salles/streaming), avait amassé 40M$ à la même période l’année dernière. Carton plein également pour la réalisatrice, dont la première réalisation, Terre Maudite, avait terminé son parcours avec 28 252$ sur le sol américain il y a de cela cinq ans.

Même s’il débarque petit à petit sur les écrans à l’international (il est attendu le 8 novembre en France), Five Nights at Freddy’s est d’ores et déjà un succès car englobant pour ses débuts 130,5M$ de recettes dans le monde, pour un budget de seulement 20M$. Encore un gros coup pour Universal Pictures et Blumhouse !

Face à un concurrent semant la pagaille sur son passage, Taylor Swift perd son statut de reine du box office, la présence de Five Nights at Freddy’s la déstabilisant et faisant vaciller avec fracas The Eras Tour du sommet de la compétition à la deuxième marche.

En plus de perdre son leadership, le film-concert capté par Sam Wrench voit malheureusement sa fréquentation s’écrouler de 55,7%, ce qui se traduit par l’ajout de 14,7M$ à son score, qui reste impressionnant. En effet, cela lui permet d’atteindre les 149,3M$ en l’espace de dix-sept jours, ce qui est exceptionnel pour une production de ce genre. The Eras Tour a la puissance d’un blockbuster, explosant en un temps record Justin Bieber: Never Say Never, documentaire/concert mis en images par Jon M. Chu, qui avait engrangé 73M$…en fin de carrière.

Egalement projeté dans certains cinémas dans le reste du monde (dont la France), Taylor Swift : The Eras Tour voit ses recettes s’envoler à 203M$ pour le moment, ce qui constitue un véritable exploit – d’autant plus que son budget est compris dans une fourchette entre 10M$ et 20M$. Un autre succès dépassant les attentes.

Lorsque deux adversaires monopolisent toute l’attention du public, difficile de maintenir la cadence. Ce que constate amèrement, Killers Of The Flower Moon qui, même s’il se bat comme un beau diable pour tirer son épingle du jeu, se retrouve sur la troisième et dernière marche du podium avec une belle chute à la clé financièrement parlant.

Pour son deuxième week-end sur le territoire américain, l’adaptation du livre de David Grann chapeautée par Martin Scorsese doit ainsi faire face à une fréquentation s’écroulant de 61,3%, ce qui se traduit par l’apport de seulement 9M$. Un coup dur, qui freine l’ascension du long-métrage, qui grimpe à 40,6M$ en dix jours de présence sur les écrans. Certes, nous resterons à un niveau bien supérieur au précédent essai du cinéaste sorti en salles, Silence qui avait totalisé 7,1M$ il y a sept ans mais ce ralentissement lui empêchera de talonner The Wolf of Wall Street (116,9M$) dernière collaboration en date avec DiCaprio.

En cumulant les scores obtenus pour le moment à l’international, Killers Of The Flower Moon amasse 84,6M$ de recettes dans le monde, ce qui peut paraître peu vu le colossal budget lui ayant été alloué (entre 200M$ et 250M$ selon les sources) mais au final la stratégie opérée par Apple devrait porter ses fruits. Rappelons qu’au départ, ce dernier cru en date de Scorsese ne devait que sur la plateforme Apple TV+ mais finalement un accord fût trouvé avec Universal Pictures pour proposer une exploitation en bonne et due forme. Donc quoiqu’il arrive, les revenus venant de la salle seront un atout de poids, devant aider cette création originale à gagner en puissance dès qu’elle sera proposée en streaming, d’ici quelques semaines.