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Ce week-end du 30 juin au 2 juillet, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures Indiana Jones et le Cadran de la Destinée de James Mangold mais également Ruby, l’ado Kraken de Kirk DeMicco et Faryn Pearl ainsi que Every Body de Julie Cohen. Sur ces trois nouveautés, une s’est logiquement imposée au plus haut niveau du classement. Laquelle ? Anaylsons les chiffres.

En cette saison estivale, les blockbusters s’enchaînent à un rythme effréné, ce qui porte préjudice à la majorité d’entre eux, le public ne paraissant pas suivre le mouvement? Nouvelle preuve en date avec Indiana Jones et le Cadran de la Destinée qui, s’il débarque sur la plus haute marche du podium, ne fait malheureusement pas d’étincelles.

Pour son premier week-end d’exploitation, le cinquième opus de la franchise – cette fois mis en scène par James Mangold – a récolté la coquette somme 60M$. D’ailleurs, en comptabilisant les estimations pour lundi et mardi, synonyme d’Independence Day au pays de l’Oncle Sam (donc de jour férié), ce cinquième opus devrait atteindre les 82M$. En temps normal, un résultat de cet acabit serait satisfaisant mais pas pour ce cher Indy. En effet, en 2008, Indiana Jones et Le Royaume du Crâne de Cristal s’était élancé avec 100,1M$ sur les écrans, soit le record de la saga. Cela reste tout de même un démarrage plus puissant que les trois premiers volets sortis durant les eighties, qui avaient respectivement engrangé 8,3M$, 25,3M$ puis 29,3M$ pour leurs débuts – à une époque où l’industrie fonctionnait différemment.

S’aventurant également vers les marchés internationaux, Indiana Jones et Le Cadran de la Destinée parvient à collecter 152M$ de recettes sur la surface du globe (en tenant compte des estimations jusqu’au 4 juillet). Là aussi ce chiffre est important mais lorsque l’on regarde le budget astronomique de cet épisode, estimé à environ 295M$, il est assuré que celui-ci ne sera jamais rentable. Ce qui devient une constante cet été après Fast X, Transformers : The Rise of the Beasts ou encore The Flash…

S’il s’est fait détrôner par Indy, Miles Morales ne relâche pas ses efforts et continue de déjouer les pronostics, Spider-Man : Across the Spider-Verse démontrant sa solidité à toute épreuve du haut de sa deuxième position – apportant une fraîcheur bienvenue au box office US.

En effet, la suite de Spider-Man : New Generation maîtrise sa descente avec une fréquentation en baisse de seulement 39,5% en dépit de la concurrence du dessus. Ce qui lui permet d’amasser encore 11,5M$ et de virevolter à 339,8M$ en l’espace d’un mois, ce qui est excellent car explosant – et de loin – le score de son prédécesseur, qui avait terminé sa carrière sur le sol américain avec 190M$. La marge de progression entre les deux opus est impressionnante.

Toujours en pleine forme à l’international, Across the Spider-Verse vient de franchir le seuil des 600M$ de recettes dans le monde, celles-ci culminant à 607,2M$. Ce qui en fait un véritable carton, étant donné que son budget est d’environ 100M$. Vu l’engouement du public, il y a fort à parier que la seconde partie de ce diptyque, qui se titre quant à elle Beyond the Spider-Verse sera l’un des rendez-vous de 2024.

Passé deux week-ends à être le dauphin de la compétition, Elémentaire perd malheureusement la main, se retrouvant à occuper la troisième et dernière marche du podium face à deux adversaires de taille. Mais cela ne l’empêche pas de tenter son possible pour limiter la casse.

Se défendant comme un beau diable pour ne pas disparaître du Top 3, le long-métrage de Peter Sohn tient une fois de plus le choc, sa fréquentation déclinant de 38,7%, ce qui se traduit par l’ajout de 11,3M$ à son score – qui grimpe doucement mais sûrement, atteignant les 88,7M$ en dix-sept jours. Pour le cinéaste, égaliser les 123M$ obtenus par Le Voyage d’Arlo, son précédent essai pour la filiale de The Walt Disney Company, reste un défi. Mais malgré tout, en ne s’écroulant pas aussi rapidement que craint, cette cuvée 2023 va réussir à franchir la barre des 100M$.

Sur les autres territoires où il est exploité, Elémentaire gagne timidement en puissance, englobant désormais 189,3M$ de recettes dans le monde. Ce qui reste une catastrophe étant donné que son budget est estimé à 200M$, ce qui annonce des pertes lourdes pour Pixar, qui a du mal à relever la tête depuis 2020. La stratégie de sortir directement sur Disney + Soul, Luca et Alerte Rouge semble avoir endommagé le studio, le public ne se déplaçant plus au cinéma pour découvrir leurs derniers crus en date. Espérons que la vapeur s’inverse rapidement.