Deux ans après suscité la curiosité des fans, Star Wars : Visions vient d’effectuer son retour sur Disney +, débarquant à l’occasion du Star Wars Day (à savoir le 4 mai) avec un deuxième volume. Au programme, une virée originale au cœur d’une galaxie lointaine, très lointaine organisée par des équipes créatives issues du monde entier.

Passé un premier volume se centrant sur des productions provenant des sept plus grands studios d’animations japonais, Star Wars : Visions élargit son concept et prend une toute nouvelle envergure en laissant la création de George Lucas entre les mains de réalisateurs et scénaristes travaillant sur les sept continents. Ainsi, pour cette nouvelle salve de court-métrages, les talents des spécialistes de l’animation que sont El Guiri (Espagne), Cartoon Saloon (Irlande), Punkrobot (Chili), Aardman (Royaume-Uni), Studio Mir (Corée du Sud), Studio La Cachette (France), 88 Pictures (Inde), D’art Shtajio (Japon) et Triggerfish (Afrique du Sud) ont apposé leur patte sur un univers connu de tous, pour un résultat des plus satisfaisants.

Les différents voyages proposés permettent d’élargir les horizons de la franchise avec inventivité, Lucasfilm laissant une grande marge de manœuvre aux studios pour que leur sensibilité et leur style se marie le mieux possible avec cette mythologie que l’on connaît depuis 1977. Si un fil rouge se dessine entre les neuf épisodes produits, à savoir la lutte contre côté obscur de la Force, aucun ne se ressemble et clairement, on en prend plein les mirettes. Sous le prisme de l’animation, Star Wars n’a jamais paru aussi riche narrativement et visuellement. Ce que l’on constate dès l’excellent Sith de Rodrigo Blaas, où la 3D est utilisée avec intelligence pour évoquer l’art, le réalisateur dépeignant des tableaux de toute beauté.

Si elle est (trop) souvent restée ancrée sur des périodes précises, que ce soit la Guerre des Clones ou la Nouvelle République, notamment ces derniers temps avec The Bad Batch, The Mandalorian ou encore Ahsoka, Star Wars : Visions nous indique qu’il y a bien d’autres chemins à suivre pour que la magie opère à nouveau. On peut s’affranchir des règles pré-établies et naviguer à vitesse lumière entre les genres, à l’image de Je suis ta mère, la pétillante pastille réalisée par l’emblématique studio Aardman, où l’humour, le stop-motion et la science-fiction font bon ménage. Ouvrez bien l’œil, de nombreux easter-eggs se cachent dans chaque plan.

Les multiples techniques d’animations à dispositions des équipes sont exploitées avec pertinence, aidant à capter l’attention des spectateurs, qui voyage d’un bout à l’autre de cette anthologie, maîtrisée de bout en bout. En clair, il y en a pour tous les goûts. Ceux appréciant l’action trouveront leur compte avec Voyage au bout des Ténèbres de Hyeong Geun Park (Studio Mir) tandis que l’incursion de nos français de La Cachette dans le domaine de l’espionnage porte ses fruits, la plume et le trait de Julien Chheng se montrant délicats pour donner du relief et de la grâce à l’histoire d’une danseuse cachant bien son jeu dans le cabaret où elle évolue, se situant sur une planète sous le joug de l’Empire. Le voyage est total le long de ces neuf épisodes, à savourer dès à présent sur Disney +.

Gagnant en puissance avec son volume 2, Star Wars : Visions continue d’être une excellente surprise et démontre que la franchise à de quoi s’épanouir dans l’univers de l’animation.

© Lucasfilm

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