Ce week-end du 31 mars au 2 avril, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures Donjons & Dragons : L’Honneur des Voleurs de Jonathan Goldstein et John Francis Daley mais également His Only Son de David Helling, A Thousand and One d’A.V. Rockwell, Malum d’Anthony DiBlasi ainsi que Enys Men de Mark Jenkin. Sur ces cinq nouveautés, deux sont parvenues à se frayer un chemin vers les sommets du classement. Lesquelles ? Analysons les chiffres.

Si l’on pensait que le règne de John Wick durerait un petit moment, à la surprise générale notre tueur à gages implacable s’est fait déloger de son piédestal par Chris Pine et ses compagnons de route, qui ont su attirer l’attention du public avec Donjons & Dragons : L’Honneur des Voleurs – qui s’est payé le luxe de devenir contre toute attente le grand vainqueur du box office américain ce week-end.

En plus de trôner au sommet du podium, la nouvelle adaptation cinématographique du célèbre jeu de rôle – mise en scène par le tandem Jonathan Goldstein/John Francis Daley – se démarque en amassant pas moins de 38,5M$ pour ses débuts sur grand écran, ce qui a de quoi relever le niveau de la franchise. Il y a de cela vingt-trois ans, la première tentative opérée par Courtney Solomon s’était soldé par un échec cuisant, le long-métrage ne totalisant que 33,9M$…dans le monde entier. Ce qui avait sonné le glas quant au développement de la saga au cinéma, les deux suites produites après cela (sous-titrées La Puissance Suprême et Le Livre des Ténèbres) étant sorties directement en vidéo.

Débutant la partie sous de bons auspices, Donjons & Dragons : L’Honneur des Voleurs tire aussi son épingle du jeu à l’international, ses recettes grimpant déjà à 72,5M$ sur la surface du globe. Si ce résultat est encourageant, le film devra maintenant capitaliser sur cette lancée pour espérer rentabiliser son budget qui s’élève tout de même à 150M$. Les dés sont jetés.

Passé un démarrage tonitruant, John Wick : Chapitre 4 montre déjà des signes de fatigue et se laisse dépasser par la droite par Donjons & Dragons, qui l’a fait vaciller de son piédestal. En résulte une petite gamelle de ce cher Baba Yaga qui dégringole sur la deuxième marche avec quelques dégâts à la clé.

En perte de vitesse, le quatrième opus de la saga chapeautée par Chad Stahelski voit ainsi sa fréquentation s’écrouler de 61,8%. Malgré ce coup dur, l’actioner ajoute 28,2M$ à son box office, un score lui permettant de passer le cap des 100M$ en un claquement de doigts et d’engranger 122,8M$ en l’espace de dix jours. Donc en dépit de ce coup de mou, ce nouvel épisode reste puissant, réduisant l’écart avec son prédécesseur John Wick : Parabellum, qui avait terminé sa carrière avec 171M$ en 2019 – un record restant à battre pour le moment.

Se démenant comme un beau diable sur les autres territoires où il est exploité, John Wick : Chapitre 4 tape du poing sur la table et attire l’attention du public, ses recettes culminant maintenant à 244,8M$ – ce qui lui assure une belle rentabilité sachant que son budget est de 100M$. Au final, l’anti-héros incarné par Keanu Reeves fait encore des ravages et ce après une décennie d’existence.

L’autre surprise de ce week-end est l’arrivée sur la troisième et dernière marche du podium de His Only Son qui aura su profiter de la période – à savoir la Semaine Sainte – pour attirer bon nombre de fidèles dans les salles obscures.

Comme souvent sur le sol américain, les productions de genre religieux ont la côte et cela se démontre avec le lancement de ce dernier cru en date réalisé par David Helling, qui a engrangé 5,5M$ en trois jours, le tout en étant exploité dans une combinaison deux fois plus faible que ses principaux concurrents (environ 1900 contre près de 4000 pour John Wick et Donjons & Dragons).

Même s’il ne sortira dans quasiment aucun marché en dehors des Etats-Unis, His Only Son peut être considéré comme un succès, étant donné qu’il n’a coûté que 250 000$ aux financiers. Une belle plus-value donc pour l’équipe du film et pour David Helling, qui signait là son premier long-métrage.

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