[Cinéma] Vos coups de cœur/déceptions de mai 2022
Alors que juin pointe le bout de son nez, revenons un instant sur le mois écoulé. Qui dit mai dit Festival de Cannes et il ne fait nul doute que […]
Pour ceux qui se font des films en séries
Alors que juin pointe le bout de son nez, revenons un instant sur le mois écoulé. Qui dit mai dit Festival de Cannes et il ne fait nul doute que […]
Alors que juin pointe le bout de son nez, revenons un instant sur le mois écoulé. Qui dit mai dit Festival de Cannes et il ne fait nul doute que certains d’entre vous auront sûrement vus les quelques œuvres sorties simultanément sur la Croisette et sur les écrans – ou auront foulé les marches du tapis rouge qui sait. Quoi qu’il en soit, si l’esprit cannois étaient présent dans les cinémas ces derniers jours, dans sa globalité, mai a une fois de plus rimé avec diversité niveau programmation entre blockbusters, comédies et films intimistes.
Comme vous le savez maintenant, la parole est à vous dans la catégorie coups de coeur/déceptions, avec l’idée que vous partagiez vos avis sur les films visionnés durant le mois écoulé que ce soit en bien ou en mal. Il y a tous les goûts dans la nature ! Cela permet parfois de déceler une tendance, certaines œuvres ayant été collectivement aimées ou au contraire détestées.
Quels films vus en mai vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déçu ? Découvrons-le en consultant vos avis !
Parmi les longs-métrages issus de la sélection cannoise, deux productions hexagonales ont déstabilisé Laure, à savoir Frère et Sœur d’Arnaud Desplechin et Don Juan de Serge Bozon, qui ne lui ont pas laissé un souvenir impérissable.
Ayant apprécié Roubaix, Une Lumière et Tromperie, c’est plutôt confiante que je suis allée découvrir le nouveau cru de Desplechin. Quelle douche froide que ce Frère et Sœur, qui voit le cinéaste tourner en rond en revenant sur sa marotte, les relations orageuses au sein de la cellule familiale, sans grand enthousiasme. La haine rongeant l’existence d’une comédienne et de son frangin d’écrivain devait servir de carburant à une histoire de mal-être, d’ego mal placé mais au final, le malaise provoqué par cette intrigue n’a aucunement l’effet escompté, du moins pour ma part. Difficile d’être réellement cueillie par l’émotion quand l’exagération est au rendez-vous, les différents éclats du tandem central frôlant la parodie, un sentiment désagréable décuplé par la prestation de Marion Cotillard et Melvil Poupaud, qui frôlent le sur-jeu à de nombreuses reprises. A l’image de cette fameuse séquence dans une pharmacie où l’on se demande s’il faut rire ou pleurer face à l’exubérance de la situation, un pétage de plomb en bonne et due forme. En clair, ces bisbilles familiales n’ont que peu d’intérêt, ce qui est bien dommage, Arnaud Desplechin nous ayant habitué à mieux.
Le pire reste Don Juan, un véritable accident industriel signé Serge Bozon qui, après le curieux Madame Hyde, tente une adaptation post-moderne de l’œuvre de Molière, déconstruisant la figure du séducteur propre au personnage éponyme. Un point de vue intéressant mais affreusement mal amené, avec un protagoniste volontairement lamentable confronté à son passé amoureux, avec l’idée d’amener à une prise de conscience à l’ère Me-Too. Malgré les quelques efforts de mise en scène de la part de Bozon, difficile de croire en son scénario qui patine sec au démarrage, se voulant une comédie musicale mais échouant à se montrer un minimum entraînante. Mais avec des paroles peu recherchées avec un texte d’un pauvreté presque consternante, le tout agrémentée de mélodies simplistes, impossible de e laisser porter par cette expérience complètement hors-sol. Personne ne semble réellement croire en ce qui se joue à l’écran, Tahar Rahim et Virginie Efira en tête, se démenant avec du vide et ne parvenant pas à rehausser le niveau de cette relecture clairement pénible de Don Juan. Un beau raté.
Poursuivons avec la blogueuse SacriLedge, fidèle de Coups de cœur/Déceptions, qui nous fait le passage en revue des films vus ces dernières semaines.
Petit mois de mai me concernant, avec néanmoins quelques films que j’attendais depuis fort longtemps (Détective Conan, The Northman, Doctor Strange, Coupez) mais finalement peu qui se démarquent réellement.
Pour Coupez par exemple, j’avais déjà vu le film original à sa sortie et j’ai été étonnée qu’il soit si peu fait mention de l’aspect remake du film lors de sa promotion. C’est en effet un copier / coller mais le réalisateur a su l’adapter en bonne intelligence au public français et prendre à contrepied l’aspect remake justement. Pour le reste, on retrouve ce qui avait fonctionné dans le premier film et je me demande tout de même où est passé le budget conséquent qui a été trouvé pour ce film.
J’étais ravie de retrouver Détective Conan au cinéma, comme l’an dernier. Mais contrairement à The Scarlet Bullet, on est bien loin de la réalisation à la mode, de la nouveauté, des effets visuels qui détonnent un peu. Hormis quelques légers aspects foufous lors du générique de début, nous sommes vraiment restés sur une réalisation conventionnelle, voire typique de l’anime télé de l’époque, ce qui peut prêter à sourire ou faire grincer des dents selon votre appréciation de ce point. Ce qui m’a chagrinée reste toutefois l’histoire. Autant j’avais été happée par le film sorti l’année dernière, qui surfait sur la vague des Jeux Olympiques prévus au Japon et bénéficiait d’une intrigue aussi pointue que le train Hyper Linear présent dans le film, autant La Fiancée de Shibuya reste moins grandiloquent et plus quelconque. Hormis les russes en guise de méchants mais ça c’est la base de toute histoire. N’en reste un film qui maintient son rythme et navigue entre scènes d’action mais moins d’aspect comique qu’habituellement, ce qui a manqué.
J’attendais the Northman depuis que j’avais assisté à la séance lunaire de The Lighthouse au festival de Deauville 2019. Au début du film j’avais peur qu’on soit typiquement dans la même réalisation, c’est à dire du noir et blanc et peu de dialogues. Heureusement ce n’est pas le cas ! Ca parle et il y a de la couleur ! L’histoire n’est pas le point clé du film car on reste sur une typique histoire de vengeance, voire même d’Oedipe, mais le design apporte ce qu’il faut pour capter le regard et maintenir l’attention du spectateur. Il n’en reste toutefois un film assez longuet avec des scènes qu’on aurait aimé abréger.
Et Doctor Strange donc. Je ne suis pas forcément fan de superhéros mais j’ai mes bonnes têtes, donc Docteur Strange fait partie. Comme pour les autres films dont je viens de parler, je reste moyennement convaincue. Convaincue tout de même par la réalisation car j’adore depuis toujours Sam Raimi et qu’il a su donner une touche personnalisée à un univers préformaté où il est compliqué de sortir du cadre. Et quel gore aussi, je ne m’y attendais pas et j’ai apprécié ces changements novateurs. Il y a de l’action, du fantastique, du suspense, un peu d’horreur, un soupçon de comédie, bref tout pour plaire. Là où je suis sortie déçue c’est sur l’antagoniste principal, Wanda, dont j’ai compris pendant le film qu’il aurait fallu que je regarde avant la série WandaVision. C’est décevant car j’ai eu l’impression d’avoir été laissée sur le bas côté en ne comprenant que la moitié de l’histoire car n’ayant qu’une moitié de son vécu. S’ajoutent à cela des simplicités scénaristiques, des non-sens et des actions incohérentes de la part de certains personnages, qui ont fait redescendre l’intérêt que je pouvais porter à ce film.
Désolée, je n’ai vraiment pas su trancher ce mois-ci !
En parlant de super-héros, Doctor Strange in the Multivers of Madness s’est également retrouvé dans l’avis de Thomas B., qui a également été surpris par e dernier exploit en date d’un certain Tom Cruise.
Passé un Spider-Man : No Way Home mi-figue mi-raisin, trouvant uniquement son salut grâce à un fan-service généreux, quelques craintes étaient au programme concernant Doctor Strange in the Multiverse of Madness, avec cette thématique du multivers encore brumeuse après avoir été abordée dans Loki, What If et ce précédent Spider-Man. Allions-nous réellement expliciter les spécificités de cet énorme champ des possibles ou bien Marvel Studios allait-elle brosser davantage le fan dans le sens du poil en multipliant les apparitions surprises ? Un compromis semble avoir été fait, cette suite de Doctor Strange privilégiant le développement de ses personnages à une réelle plongée multiverselle riche en caméos, ce qui n’est pas plus mal au vu du résultat. En plus d’introduire America Chavez dans cet immense échiquier, ce volet donne la part belle à Stephen Strange mais également Wanda Maximoff, mis sur le fait accompli de leurs actions respectives. En combattant le mal se cachant dans leurs racines, notre ex sorcier suprême et la Sorcière Rouge font face à leurs démons, avec les conséquences que cela implique sur leur rôle de héros, de modèles. Un parti-pris aidant à donner du poids aux enjeux du film, floutant cette ligne entre le bien et le mal pour mieux souligner de sa porosité. Quand Wanda voit rouge, l’horreur s’invite dans le MCU, venant apporter un semblant de vent frais dans la franchise, d’autant plus avec un Sam Raimi à la réalisation, ayant assez de liberté pour laisser exprimer son sens de la mise en scène.
Sceptique également quant à une suite à Top Gun, le film de Tony Scott se suffisant à lui-même, Tom Cruise m’a prouvé que l’on est jamais à l’abri d’une excellente surprise. En confiant les rênes de Top Gun : Maverick à Joseph Kosinski, avec qu’il avait travaillé sur Oblivion, notre amateur de sensations fortes trouve le co-équipier idéal pour mener à bien sa mission : nous scotcher à notre siège. Vu en Imax, le long-métrage est une petite claque dans le gueule visuellement parlant, avec des séquences aériennes de toute beauté, qui ajoutent une plus-value non négligeable à notre immersion. Le retour aux affaires de Pete ‘Maverick’ Mitchell, devenant par la force des choses instructeur, suit une trajectoire toute tracée mais cela n’empêche rien de prendre son pied devant le spectacle proposé, qui met l’humain au cœur de l’intrigue. Écrivant sa légende, Tom Cruise fait de Maverick son avatar, nous montrant que c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures recettes, notre vétéran ayant encore de la ressource pour mettre la pâté à la nouvelle génération. Un blockbuster grisant qui sent bon les années 80 pour une véritable expérience cinématographique.
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