[Cinéma] Vos coups de cœur/déceptions de mars 2022
Alors que le mois d’avril s’oubre sur une note quelque peu glaciale, que ce soit au niveau des températures avec le froid venant se rappeler à notre bon souvenir, ou […]
Pour ceux qui se font des films en séries
Alors que le mois d’avril s’oubre sur une note quelque peu glaciale, que ce soit au niveau des températures avec le froid venant se rappeler à notre bon souvenir, ou […]
Alors que le mois d’avril s’oubre sur une note quelque peu glaciale, que ce soit au niveau des températures avec le froid venant se rappeler à notre bon souvenir, ou au niveau du moral avec une morosité ambiante au vu de l’actualité quelque peu anxiogène, remontons le moral en nous concentrant un instant sur ce qui nous rassemble tous ici, la passion du septième art.
Comme vous le savez désormais, la parole est à vous, l’idée étant que vous partagiez vos avis sur les films visionnés durant le mois écoulé – ou les séries, le choix est libre – que ce soit en bien ou en mal. Il y a tous les goûts dans la nature ! Cela permet parfois de déceler une tendance, certaines œuvres ayant été collectivement aimées ou au contraire détestées.
Quels films/séries vus durant le mois écoulé vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déçu ? Découvrons-le en consultant vos avis !
Ce mois-ci, c’est une fois de plus le septième art qui monopolise entièrement la rubrique, plusieurs longs-métrages ayant participé au regain de fréquentation des spectateurs dans les salles – dont un certain super-héros DC Comics, qui est au centre de l’attention de bon nombre d’entre vous. Comme en témoigne les deux avis partagés plus bas, qui figurait parmi les plus constructifs reçus :
Alors que l’on doit déjà faire le deuil du Snyderverse, se reconnecter à un nouveau chevalier noir, si peu de temps après Batfleck, paraissait difficile. La stratégie de Warner quant au DCEU est tout de même un sacré foutoir alors je dois avouer que j’avais quelques aprioris quant à The Batman, qui me semblait arriver bien trop tôt sur l’échiquier. Bien mal m’en a pris ! La vision de Matt Reeves correspond contre toute attente à ce que je voulais voir à l’écran. Un anti-héros balbutiant dans son rôle de justicier et une Gotham City des plus sombres baignant dans la corruption, pour une virée dans les bas-fonds de la criminalité qui laisse décanter son atmosphère nihiliste. Grâce à des personnages troubles, cette énième plongée dans l’œuvre de Bob Kane ne manque pas d’atouts. A commencer par un Robert Pattison électrisant, qui se révèle être un excellent Batman, tout en nuances, mettant en avant la vulnérabilité de son alter-ego. Ensuite, grâce à un scénario qui privilégie le côté enquêteur de l’homme chauve-souris, impliquant un changement de rythme bienvenu dans la mécanique bien huilée des blockbusters super-héroïques. Une bien bonne surprise. Alexia
Pourtant excellent dans sa gestion de La Planète Des Singes (La Révolution mais surtout Suprématie sachant allier à la perfection grand spectacle et intimisme), Matt Reeves tourne quelque peu à vide avec The Batman, qui singe maladroitement David Fincher pour un exercice de style pop-grunge qui ne sied guère à notre héros de l’ombre. Faussement alambiquée, l’intrigue essaye de se la jouer complexe, cherchant à brouiller la frontière entre la justice et la criminalité sans réellement se donner les moyens de bousculer les codes. Si l’on ressent ce côté déjà-vu d’un bout à l’autre de cet opus, l’esprit de Nolan n’étant jamais loin, le plus dérangeant reste le fait que le cinéaste étire plus que de raison un scénario qui montre rapidement ses limites, introspections de Battinson et énigmes plutôt simplistes du Riddler étant redondants. Surtout durant trois heures. Si l’écriture n’est pas à la hauteur, je salue tout de même le talent du casting principal, convaincant et certaines idées de mise en scène de Reeves, à commencer par la première demi-heure du film, qui sait introduire comme il se doit son univers avant que le château de cartes ne s’écroule. Il y avait du potentiel mais celui-ci est rapidement gâché. Un coup d’épée dans l’eau. Marc
Poursuivons avec la blogueuse SacriLedge, fidèle de Coups de cœur/Déceptions, qui nous parle également de The Batman mais également d’un autre long-métrage, qui n’a pas été forcément à son goût, comme vous pourrez le constater.
Petit mois me concernant mais suffisant pour mettre un coup de cœur à Batman et un coup de consternation à Murder Party.
J’ai fortement apprécié l’aspect noir du nouveau Batman, tout en ayant regretté d’avoir perdu quelque peu Bruce Wayne au passage, qui n’apparaît que trop peu à mes yeux. Même si le film est long, il passe très vite, avance ses pions comme il se doit et a le mérite de bénéficier d’un excellent casting (même si je ne vois pas l’intérêt d’avoir utilisé Colin Farrell pour au final devoir le grimer ainsi :v).
J’ai hâte de voir la suite et voir si The Joker et The Batman vont avoir un univers commun.
Quelle déception pour Murder Party. Evidemment, j’y allais en pensant à Couteaux Tirés et quelle ne fut pas ma décrépitude en voyant que le film essayait de faire rire comme il essayait de mettre en avant une intrigue policière qui tenait la route. Je n’ai toujours pas compris si le film devait se prendre au premier ou au second degré mais il était vraiment de piètre qualité. Et c’est dommage, car niveau artistique il y avait de la matière et l’idée de mélanger années 70 et monde actuel était vraiment pas mal. Hélas, il ne suffit pas de cela pour faire un bon film, loin de là.
Murder Party qui se retrouve pour sa part dans les coups de cœur de Thibaut, l’autre grand habitué de la rubrique, qui revient sur les films appréciés ce mois-ci en salles.
Mes coups de cœur :
- “Murder party” (vue en avant-première le … 27 août dernier lors de la toute 1ère projection du film) avec Miou-Miou, Eddy Mitchell, Zabou Breitman, Gustave Kervern, Pascale Arbillot, Pablo Pauly et Sarah Stern notamment : une parodie de comédie policière loufoque brillament interprétée qui a la bonne idée d’appuyer sur le côté anachronique et déjanté et de soigner l’humour et les détails. C’est le 1er film du réalisateur Nicolas Pleskof qui est parfaitement réussi. Sans oublier le suspense qui est de mise avec le rebondissement auquel le spectateur ne s’attend pas.
“Jeanne Chardon-Spitzer, brillante architecte (jouée par Alice Pol), se voit confier la réhabilitation du somptueux manoir des Daguerre, étrange famille à la tête d’un empire du jeu de société. Quand César, le patriarche, est retrouvé assassiné en pleine Murder Party, Jeanne est entraînée dans un jeu d’enquête grandeur nature pour démasquer le meurtrier.”
-“Goliath” avec Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot, Jacques Perrin, Marie Gillain et Laurent Stocker : une œuvre d’utilité publique qui dénonce les lobbys en montrant les arcanes du pouvoir qui se mêlent dans un film prenant et passionnant de bout en bout. Un film à regarder à quelques jours des présidentielles.
“France, professeure de sport le jour, ouvrière la nuit, milite activement contre l’usage des pesticides. Patrick, obscur et solitaire avocat parisien, est spécialiste en droit environnemental. Mathias, lobbyiste brillant et homme pressé, défend les intérêts d’un géant de l’agrochimie. Suite à l’acte radical d’une anonyme, ces trois destins, qui n’auraient jamais dû se croiser, vont se bousculer, s’entrechoquer et s’embraser.”
–“Viens je t’emmène” avec Noémie Lvosky et Doria Tillier : un film qui défie les peurs fantasmées du moment, retourne les situations au détour d’une scène, choisit la légèreté pour mieux faire face à la gravité et à la complexité des choses.
“A Clermont-Ferrand, Médéric tombe amoureux d’Isadora, une prostituée de 50 ans, mais elle est mariée. Alors que le centre-ville est le théâtre d’une attaque terroriste, Selim, un jeune sans-abri se réfugie dans l’immeuble de Médéric provoquant une paranoïa collective. Tout se complique dans la vie de Médéric, tiraillé entre son empathie pour Sélim et son désir de vivre une liaison avec Isadora.”
-“Trois fois rien” avec Philippe Rebbot (plus vrai de nature), Côme Levin et Nadège Beausson-Diagne : une comédie sociale qui allie une grande qualité d’écriture et une interprétation savoureuse.
“Brindille, Casquette et La Flèche vivent comme ils peuvent, au jour le jour, dans le bois de Vincennes. Mais leur situation précaire devrait changer du tout au tout le jour où ils gagnent au Loto. Encore faut-il pouvoir encaisser l’argent, car sans domicile, pas de carte d’identité à jour et sans compte bancaire, pas de paiement !”
- “Alors on danse” la 3ème réalisation de et avec Michèle Laroque qui comprend un casting de folie : Isabelle Nanty, Patrick Timsit, Jeanne Balibar, Thierry Lhemitte, Armelle, Jean-Hugues Anglade et Alyson Paradis. L’énergie du duo de comédiennes parvient à maintenir l’intérêt de ce portrait sensible d’une femme en crise.
“Bien décidée à reprendre sa vie en main après avoir découvert les infidélités de son mari, Sandra se réfugie chez sa sœur Danie. A l’opposé l’une de l’autre, elles se retrouvent autour de leur passion commune : la danse. Avec les pieds nickelés de la chorégraphie Lucien et Roberto, des amis de sa sœur, Sandra trouve enfin la liberté et le grain de folie qui manquaient à sa vie. Une nouvelle vie commence : parce qu’on a tous le droit à une deuxième danse !”
-“En corps” le nouveau film de Cédric Klapisch avec Marion Barbeau (danseuse étoile pour qui c’est le 1er film), Pio Marmai, François Civil, Muriel Robin (bien trop rare au cinéma) et Denis Podalydès. Le cinéaste qui voulait faire un film sur la danse depuis plusieurs années signe un de ses meilleurs films, d’une beauté visuelle de chaque instant.
-“Notre-Dame brûle” de Jean-Jacques Annaud avec Samuel Labarthe, Élodie Navarre ou encore Anne Hidalgo (dans son propre rôle). Ce quasi-documentaire grand spectacle passionnant est une ode vibrante aux soldats du feu et un hommage au plus célèbre des monuments.
“Le long métrage de Jean-Jacques Annaud, reconstitue heure par heure l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale subissait le plus important sinistre de son histoire. Et comment des femmes et des hommes vont mettre leurs vies en péril dans un sauvetage rocambolesque et héroïque.”
Pour terminer, Notre-Dame Brûle s’est également retrouver dans la liste de Geoffrey, qui est revenu pour le site sur ces découvertes cinématographiques de ce mois de mars.
Lorsqu’un film français à gros budget débarque sur les écrans, j’essaye en général de ne pas le rater. Avec Notre-Dame Brûle, il y avait un sujet fort et le savoir-faire de Jean-Jacques Annaud, ce qui aurait pu donner quelque chose de bien. Malheureusement, malgré des efforts en matière de réalisation, avec une utilisation de l’IMAX qui augmente l’immersion lorsque le spectateur est au cœur du brasier, difficile d’être emporté par cette reconstitution de l’incendie ravageur de 2019. Le souffle épique voulue par Annaud ne prend jamais, la faute à un scénario famélique, où l’on force le trait pour combler des trous d’air béants (la séquence avec Anne Hidalgo remporte la palme de la gênante). En clair, malgré les moyens mis en œuvre pour nous en mettre plein les yeux et souligner le courage sans faille des soldats du feu ayant fait face à ce brasier, je suis resté perplexe devant l’objet cinéma proposé.
Autre déception, Kung-Fu Zohra, dont le postulat était pour le moins casse-gueule si je peux me permettre. Evoquer les violences conjugales via la comédie d’action, il fallait oser. Un pari risqué qui demande soit du tact soit une bonne dose de second degré pour faire passer la pilule (d’autant plus lorsque les arts martiaux entrent en jeu) mais le problème est que Mabrouk El Mechri ne sait pas sur quel pied danser et cela fait perdre tout intérêt au film, qui devient angoissant. Que sont allés faire Sabrina Ouazani et Ramzy Bedia dans cette galère ? De ce récit d’apprentissage en mode kung-fu, on en ressort crispé, le malaise ayant été palpable tout le long de la séance pour les cinq spectateurs que nous étions. L’angle choisi est clairement problématique, ce qui annihile le message que cherche à véhiculer le réalisateur.
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