Si nous entrons dans une nouvelle année, pas de changement à l’horizon sur seriesdefilms.com où les bonnes vieilles habitudes suivront leur cours notamment concernant la poursuite de la rubrique Coups de Coeur/Déceptions – petit moment de libre antenne pour les lecteurs. Alors que le mois de janvier touche à sa fin, l’heure est déjà venue de tirer un premier bilan concernant nos découvertes cinématographiques et télévisuelles du mois. Le temps passe vite !

Comme vous le savez désormais, la parole est à vous, l’idée étant que vous partagiez vos avis sur les films visionnés durant le mois écoulé – où les séries, c’est au choix – que ce soit en bien ou en mal. Il y a tous les goûts dans la nature ! Cela permet parfois de déceler une tendance, certaines œuvres ayant été collectivement aimées ou au contraire détestées.

Quels films et séries vus durant le mois écoulé vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déçu ? Découvrons-le en consultant vos avis !

Débutons ce nouveau numéro avec la blogueuse SacriLedge, fidèle de la rubrique, qui revient pour nous sur le long-métrage qui l’a le plus surprise ce mois-ci :

Mon coup de coeur du mois se dirige vers Lamb. Je ne voulais à la base pas aller le voir, appréciant peu la présence d’animaux dans les films d’horreur. Mais je vous rassure, pas de maltraitance animale ici ! Le film, très calme, très nordique, m’a même donné deux fous rires à certains moments. Poétique et flirtant avec les mythes du coin, il tranche avec ce qu’on voit habituellement au cinéma, et même si on peut reprocher une certaine facilité de l’histoire, il n’en reste sortant de l’ordinaire et appréciable.

Je n’arrive pas à trancher pour les autres films vus ce mois. Kingsman, Matrix, Haffmann, Scream, Belle, Bojangles …. Ni de réelles déceptions ni de réels coups de cœur, je suis curieuse d’entendre l’avis des autres !

Cela tombe bien, puisque parmi les titres cités ci-dessus, deux avis diamétralement opposés sur le cinquième opus de Scream nous sont parvenus et le moins que l’on puisse dire c’est que la reprise en main de la franchise par le tandem Matt Bettinelli-Olpin/Tyler Gillett :

Film de petit malin, Scream se prend les pieds dans le tapis en prenant le parti de ce qu’il dénonce avec un ‘requel’ devant soi-disant changer les règles de la saga qui se contente de recycler au lieu de réellement innover. Si je salue l’hommage voulu par les réalisateurs de Wedding Nightmare à Wes Craven, il est malgré tout dommageable que cela tombe à plat. Certes, l’amour de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett pour le cinéaste et sa création sont indéniables et cela se remarque par les innombrables easter eggs disséminés ci et là mais ce fan service n’en fait pas pour autant un bon volet. Tout comme dans le précédent, on nous ressort le passage de flambeau avec la nouvelle génération mais hormis nos deux héroïnes les soeurs Carpenter, qui ont le droit à un développement conséquent, leurs comparses manquent de charisme à cause d’une écriture bancale ne leur donnant pas la chance de se démarquer alors que pour certains il y a du potentiel (de quoi préparer le terrain pour une suite concernant les survivants de cet énième massacre). Ce manque d’équilibre se fait cruellement ressentir lors que le casting original fait son apparition, devant se contenter de peu. Seul Dewey (et par extension David Arquette) est intégré de manière convenable à l’intrigue et à le droit à des interactions de qualité avec ses comparses jeunes et moins jeunes. Si la conclusion de son arc narratif surprend, je dois avouer que celle-ci a fonctionné pour moi, l’attachement au personnage et la nostalgie faisant que mon cœur de fan a vibré, ce qui a été l’unique fois. Ghostface a beau être des plus violents, Sidney et Gale ont beau avoir de bons restes niveau survie, rien n’y a fait, le déception était à l’ordre du jour. D’autant plus lorsque les révélations finales quant à l’identité du tueur derrière le masque ainsi que les motivations derrière ces meurtres se révèlent tordues. Sandra

Onze ans après le précédent coup de sang de Ghostface, quel plaisir de revenir à Woodsboro, Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett se livrant à l’exercice de la suite/reboot avec enthousiasme et respect de l’oeuvre de Wes Craven, nous livrant un épisode “qui ne déconne pas” avec l’œuvre originale. Perdant en humour ce qu’il gagne en brutalité, Scream cuvée 2022 ne se contente pas d’être une resucée de ce qui a été fait depuis 1996 par Wes Craven et Kevin Williamson, parvenant à concilier hommage et nouvelle direction. S’il est regrettable que Sidney Prescott soit davantage reléguée au second plan, ne permettant pas à Neve Campbell de se démarquer, ce cinquième volet réussit malgré tout sa transition entre ancienne et nouvelle génération. Liées à la mythologie de la saga, Sam et Tara Carpenter (jolie clin d’œil à un autre maître de l’horreur) ont de quoi redonner un petit coup de fouet à Scream, avec des démons intérieurs à contrôler. Si leurs petits camarades ont plus ou moins le temps de dévoiler leur potentiel, notamment l’autre fratrie du film Chad et Mindy, saluons la place donnée à l’un de nos membres fondateurs, Dewey, qui apporte une épaisseur ainsi que de l’émotion à ce ‘requel’. Ayant assimilé les tropes méta de la franchise, notre tandem de réalisateurs s’amuse avec cette mode récente dans le monde horrifique ainsi qu’avec l’elevated horror afin de nous prouver que Scream sait toujours être pertinent même en 2022. Preuve en est, l’aura donné à Ghostface, qui redevient une véritable menace et ne retient pas ses coups, la violence étant au rendez-vous. Un retour sanglant mais gagnant pour Scream, qui s’est soldé par la concrétisation d’une suite, que j’ai hâte de découvrir. Alexandre

S’il est plutôt rare de voir des avis concernant les séries, Lucie rattrape ce retard en nous partageant son ressenti sur celles qu’elle a regardé depuis le début de l’année :

  • Archive81 : Furetant sur Netflix lors d’une soirée, le synopsis de cette série m’avait intriguée, aimant le concept du found-footage. Produite par James Wan, celle-ci nous fait suivre un archiviste vidéo ayant accepté de restaurer des VHS pour le compte d’un obscur patron d’une société privée. Jouant sur deux temporalités, ce thriller montre l’avancée du travail de ce Dan, qui va découvrir au gré des cassettes à sa disposition que ces dernières recèlent de nombreux secrets…celles émanant du documentaire d’une journaliste, Melody, qui a enquêté au milieu des années 90 sur une mystérieuse secte. Aidée par l’atmosphère dans laquelle je baignais, je me suis laissée prendre au jeu et j’ai suivi avec intérêt Archive81, véritable divertissement immersif, qui possède son lot de surprises et de frissons. Il est juste regrettable que la série se termine sur un non-événement avec une conclusion des plus plates. Mais tout cela sent la saison 2, enfin je l’espère.
  • Dexter New Blood : Grande amatrice de Dexter lors de ses grandes heures, son revival avait attisé ma curiosité avec comme principal attrait l’envie de revoir Michael C. Hall à l’écran dans ce rôle qui lui va comme un gant. De ce point de vue là, je n’ai pas été déçue, l’acteur étant une fois de plus le moteur de la série, son atout phare. L’idée de changer de cadre et d’atmosphère pour se démarquer des précédentes saisons était plutôt malin, la froideur d’Iron Lake apportant une plus-value non négligeable à l’ambiance de cette suite. Marquant le retour de Clyde Phillips aux affaires, showrunner des quatre première années du show, Dexter New Blood permet d’oublier cette affreuse saison 8 et sa conclusion, qui à l’époque m’avait passablement énervé. Si je n’aurais pas été contre le format habituel de douze épisodes, qui aurait sûrement permis de mieux gérer le rythme de l’ensemble, je dois dire que j’ai été agréablement surprise par la tournure des événements. Entre le passé revenant hanter notre serial killer, son lâcher prise face au Passager Noir ou encore le mystère entourant la disparition de jeunes femmes, le danger se fait ressentir. Les mensonges de Dexter, sa véritable nature ainsi que ses troubles intérieurs viennent apporter la tension nécessaire à ce baroud d’honneur où la fatalité vient mettre un point d’honneur aux frasques de notre anti-héros. Là aussi, la fin divise (les retours sur les réseaux sociaux ont été enflammés) mais pour ma part, j’ai trouvé cette nouvelle fin cohérente mais si le dernier épisode passait trop d’éléments en revue pour être réellement efficace. Reste que l’émotion est présente en fin de parcours, refermant sur une note touchante ce revival.

Enfin Thibaut, un autre habitué de la rubrique, est de son côté revenu en quelques mots sur les films l’ayant agréablement surpris sur grand écran en

  • “Jane par Charlotte” : la comédienne fait ses débuts de cinéaste en filmant sa mère dans un portrait émouvant en touchant à l’universel en explorant leur relation. Un émouvant tête-à-tête sur les non-dits entre mère et fille, plein de tendresse. On se laisse embarquer par la beauté des images, la visite inédite de la maison de Serge (laissé en l’état) et la sincérité sans fard de ma muse de l’homme à la tête de chou.
    Jane Birkin est définitivement une artiste attachante.

“Charlotte Gainsbourg a commencé à filmer sa mère, Jane Birkin, pour la regarder comme elle ne l’avait jamais fait. La pudeur de l’une face à l’autre n’avait jamais permis un tel rapprochement. Mais par l’entremise de la caméra, la glace se brise pour faire émerger un échange inédit, sur plusieurs années, qui efface peu à peu les deux artistes et les met à nu dans une conversation intime inédite et universelle pour laisser apparaître une mère face à une fille. Jane par Charlotte.”

  • “L’amour c’est mieux que la vie” de Claude Lelouch avec Sandrine Bonnaire, Gérard Darmon, Philippe Lellouche, Kev Adams, Béatrice Dalle, Clémentine Célarié, le regretté Robert Hossein (dont c’est le dernier film), Elsa Zylberstein. Un casting grandiose pour ce premier volet d’une trilogie vibrante, joyeuse, magnifique au casting grandiose. Une ode à la vie, semée de fraîcheur et de fantaisie.

“Les trois A : L’AMOUR, L’AMITIÉ et L’ARGENT sont les trois principales préoccupations de l’humanité. Pour en parler le plus simplement possible, Gérard, Ary et Philippe ont fait connaissance il y a 20 ans, à leur sortie de prison, et se sont tout de suite posé la vraie question : Et si l’honnêteté était la meilleure des combines ? Aujourd’hui, ils sont inséparables et scrupuleusement vertueux… Mais Gérard apprend qu’il souffre d’un mal incurable. Le sachant condamné, Ary et Philippe veulent lui offrir sa dernière histoire d’amour… car Gérard a toujours répété que l’amour c’était mieux que la vie.”

  • “Ouistreham” avec Juliette Binoche : un miracle de cinéma social dans la lignée d’un Ken Loach brillamment interprété par Mme Binoche. L’écrivain Emmanuel Carrère invente un film ambigu, à la lisière de plusieurs mondes, sur le fil, un film-funambule ouvert à des perspectives vertigineuses. Mais ce qui est peut-être le plus sûrement documenté dans ce long métrage bouleversant et simple à la fois, c’est l’écart, l’étanchéité entre les milieux sociaux, l’écart entre le réel et sa mise en forme artistique, l’écart entre la précarité et ceux qui n’en souffrent pas, l’écart entre deux réalités parallèles, le monde des écrivains et celui des femmes de ménage. Un film que les candidats à la présidentielle devraient regardés.

“Marianne Winckler, écrivaine reconnue, entreprend un livre sur le travail précaire. Elle s’installe près de Caen et, sans révéler son identité, rejoint une équipe de femmes de ménage. Confrontée à la fragilité économique et à l’invisibilité sociale, elle découvre aussi l’entraide et la solidarité qui unissent ces travailleuses de l’ombre.”

  • “Placés” avec Julie Depardieu, Smain et Aloïse Sauvage : une comédie sociale et chorale, qui compose autour d’un casting sympathique (avec également Shaïn Boumedine, Nailia Harzoune, Moussa Mansaly, Philippe Rebbot …), le premier film de réalisateur du scénariste Nessim Chikhaoui évite tout misérabilisme sur un sujet grave et lourd.

“Parce qu’il a oublié sa carte d’identité, Elias ne peut passer les épreuves du concours d’entrée à Sciences Po. À la recherche d’un job en attendant de pouvoir se présenter à nouveau, il devient éducateur dans une Maison d’Enfants à Caractère Social.”

  • “Adieu Paris” le nouveau film d’Edouard Baer dans lequel il joue un second rôle qui comprend une casting grandiose : Benoit Poelvoorde, François Damiens, Isabelle Nanty, Daniel Prévost, Gérard Depardieu, Jean-François Stévenin, Pierre Arditi, Jackie Berroyer, Bernard Lecoq, Léa Drucker ou encore Ludivine Sagnier.
    Dans ce film est réunit une fabuleuse brochette de talents, mais plutôt que de célébrer une énième fois la bonne chair ou les bons mots de ses complices d’hier, il les observe avec une amertume et une cruauté inédites. Profond et triste, Adieu Paris est une élégie étonnante, inattendue et vénéneuse.

“Un vieux bistro parisien au charme éternel. Huit messieurs à table, huit grandes figures. Ils étaient les « rois de Paris »… Des trésors nationaux, des chefs-d’œuvre en péril. Un rituel bien rodé… Un sens de l’humour et de l’autodérision intacts. De la tendresse et de la cruauté. Huit vieux amis qui se détestent et qui s’aiment. Et soudain un intrus…”

  • “L’ennemi” avec Jérémie Renier et Emmanuelle Bercot : Un thriller tout en intériorité brillamment interprété. A coups de flash-backs et de rêveries symboliques avec masques, Streker nous livre le cheminement émotionnel de cet homme qui ne sait pas lui-même s’il est innocent.

“Un célèbre homme politique est accusé d’avoir tué son épouse retrouvée morte, une nuit, dans leur chambre d’hôtel. Est-il coupable ou innocent ? Personne ne le sait. Et peut-être lui non plus”

  • “Les Promesses” avec Isabelle Huppert : quel plaisir de retrouver Mme Huppert sur un écran après l’avoir vu sur scène dans la Cerisaie. Le film passionnant de Thomas Kruithof met en scène la maire d’une ville anonyme et déshéritée de Seine-Saint-Denis confrontée à d’innombrables difficultés et aux pièges de la politique incarnée une par Isabelle Huppert irréprochable. Captivant du premier au dernier plan. Un film d’autant plus d’actualité avec l’échéance électorale qui approche.

“Maire d’une ville du 93, Clémence livre avec Yazid, son directeur de cabinet, une bataille acharnée pour sauver le quartier des Bernardins, une cité minée par l’insalubrité et les “marchands de sommeil”. Ce sera son dernier combat, avant de passer la main à la prochaine élection. Mais quand Clémence est approchée pour devenir ministre, son ambition remet en cause tous ses plans. Clémence peut-elle abandonner sa ville, ses proches, et renoncer à ses promesses ? …”

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