Alors que la neige fait progressivement son apparition et que les températures dégringolent – preuves que l’hiver approche à grands pas – l’heure est venue de faire un petit bilan concernant nos découvertes cinématographiques du mois de Novembre, qui a été une fois de plus été riche en nouveautés.

Comme vous le savez, SeriesDeFilms vous donne la parole dans la rubrique Coup De Coeur/Déception, qui vous permet de partager vos avis sur les films visionnés durant le mois écoulé. Pour les amateurs de séries, sachez que depuis le début de l’année vous pouvez également nous parler de celles-ci, que ce soit en bien ou en mal. Il y a tous les goûts dans la nature !

Quels films vus durant le mois écoulé vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déçu ? Découvrons-le en consultant vos avis !

Débutons cet nouveau numéro avec la blogueuse SacriLedge, fidèle de la rubrique, qui revient pour nous sur quelques uns des nombreux longs-métrages vus en salles ces dernières semaines.

Coup de cœur pour House of Gucci : avec un casting bien réfléchi (même si Jared Leto semble encore coincé dans la peau du Joker vu le personnage qu’il joue), ce film était vraiment appréciable. Ridley parvient presque à me faire oublier que j’attends la fin de la trilogie entamée avec Prometheus. Presque. Ayant beaucoup de respect pour la personne qu’est Lady Gaga c’est avec joie que je l’ai retrouvée sur grand écran, avec un sens des couleurs et du design du film (décors et costumes compris) qui mettent en valeur toute l’histoire, bien qu’abracadabrantesque de la famille. Même si le film reste long (2h40) on ne s’ennuie pas vraiment.

Coup de déception pour Venom Carnage : Je ne connaissais pas Venom dans les comics et l’ai découvert via Spiderman et surtout le premier Venom. J’ai beaucoup ri lors du premier film car j’ai apprécié ce que le monstre représentait. Pour autant, on vire dans le nanar pour ce second opus, qui a surement déçu ceux qui étaient attachés au personnage originel ou ceux qui, comme moi, avait ri de bon coeur par goût de la nouveauté. C’est un peu lourdingue par moments et pour le scénario on repassera.

Encouragements du jury (je ne sais pas où tu caseras ça dans l’article si tu le fais :D) pour Resident Evil !
Le film n’est pas bon sur bien des aspects (quelques mauvais effets-spéciaux, des dialogues de beauf, des situations tirées par les cheveux et un sentiment de cheap tout du long) mais il fait du bien à la saga des jeux vidéo. Je l’ai vu comme un réel hommage aux premiers jeux et même si Leon a été sacrifié sur l’autel de la lose, j’ai pris plaisir à le voir.

En parlant du reboot de Resident Evil, celui-ci n’a pas été du goût d’Audrey, qui est revenue sur ces déceptions du mois pour la rubrique.

Grande fan de la saga vidéoludique (grâce à mon frère, qui m’avait gentiment donner sa PS1 et sa collection de jeux), on peut dire que le cinéma n’aura jamais été tendre avec Resident Evil. Après le massacre perpétré par Paul W.S. Anderson, dont on se demande comment il a pu rester à la barre autant d’années, c’est maintenant au tour de Johannes Roberts de nous faire du mal avec son reboot. Si je dois reconnaître que le réalisateur a mieux su saisir l’essence de RE que son prédécesseur, parvenant à recréer un tantinet l’ambiance propre aux opus adaptés, quel dommage que celui-ci ne sache ni écrire ni réaliser. Certes le fan service est appréciable, notamment concernant les créatures aperçues en cours de route du cerbère au proto-Tyrant en passant par le licker mais à part cela, il n’y a pas grand chose à retenir. Nos personnages déambulent dans Raccoon City et dans le manoir Spencer sans que l’on est peur pour eux, le scénario se contentant de les faire déblatérer des banalités puis de tirer dans le tas. Là où le bat blesse particulièrement, c’est dans le traitement des personnages, qui sont au choix transparents ou inutiles, la palme revenant à ce pauvre Leon, complètement sacrifié pour devenir une caution humoristique. On est loin de la catastrophe de Paul W.S. Anderson mais tout de même, Resident Evil : Bienvenue A Raccoon City n’est pas un bon film, venant confirmer que les producteurs ne savent pas comment appréhender la franchise vidéoludique sur grand écran. Netflix y arrivera t-il ? Nous verrons cela très prochainement…

Autre déception, House Of Gucci qui, malgré un sujet en or, devient un film plombant à cause de son côté bling-bling poussé à l’outrance. Ridley Scott a t-il voulu nous faire une simili parodie de soap-opera ? Devant ce spectacle gênant, j’aurais préféré. En plus d’une intrigue étirée inutilement en longueur, faisant perdre de l’intérêt à la machination derrière l’assassinat de Maurizio Gucci, nous sommes gratifié d’un festival de cabotinage avec les performances de Lady Gaga et Jared Leto, qui en V.O. tout du moins, en font des caisses niveau interprétation avec l’utilisation d’un accent italien à en faire saigner les oreilles (oui j’exagère mais cela m’a vraiment perturbée durant ma séance). Heureusement, nous pouvons sauver Adam Driver et Al Pacino de ce délire à la sauce 80’s. Alors que j’attendais une œuvre sulfureuse au parfum de scandale, j’ai été gratifié d’une version longue des Feux de l’Amour? Oui je suis sévère mais j’attendais tellement de ce nouveau cru de Scott, surtout après Le Dernier Duel, tout bonnement excellent. Dommage.

Pour sa première participation, Lucas nous parle des deux derniers films français vus en salles ce mois-ci, qui ne l’ont pas laissé indifférent.

Si beaucoup se moquent du cinéma français, souvent montré du doigt pour ses comédies douteuses, force est de constater que notre paysage cinématographique ne se résume pas à ça et qu’un grand nombre ne voient qu’un petit bout de la lorgnette. Prenez le genre dramatique et là vous verrez que nous sommes gâtés, d’autant plus cette année. Dernières claques en date De Son Vivant d’Emmanuelle Bercot et L’Evénement d’Audrey Diwan. Se plongeant corps et âme dans la mélo, Emmanuelle Bercot nous prend par les sentiments avec sa tragique histoire, celle d’une inéluctable rencontre avec la mort, qui nous permet de voir un Benoît Magimel comme on l’a rarement vu, magistral dans la peau de ce professeur de théâtre devant se faire à sa condition, à sa maladie. Si les violons sont de sortis, les mouchoirs aussi et la réalisatrice prend un malin plaisir à faire couler les larmes. De son côté, Audrey Diwan impressionne avec son adaptation du roman éponyme d’Annie Ernaux, qui évoque avec justesse la réalité de l’avortement avant que Simone Weil ne change la donne et améliore la condition féminine. Sans fards, nous suivons le chemin de croix d’une jeune femme se retrouvant enceinte (incarnée par la révélation Anamaria Vartolomei, brillante), une annonce venant contrecarrer ses ambitions et plus généralement sa vie. Sachant ménager la tension, la réalisatrice soigne son intrigue et sa mise en scène pour mieux nous immerger dans cette course contre la montre, qui ne manque pas de puissance.

Enfin Thibaut, un autre habitué de la rubrique, est de son côté revenu en quelques mots sur les films l’ayant agréablement surpris sur grand écran en Novembre.

-“Amants” ( vue en avant-première le 25 août) la nouvelle réalisation de Nicole Garcia avec Benoit Magimel, Stacy Martin et Pierre Niney : une œuvre Hitchcockienne parfaitement réussie porté par une réalisation efficace, élégante et épurée. Ce film divisé en 3 chapitre (le nombre de personnages principaux), trois courants marins qui éloignent ou rapprochent les personnages au fil d’exils et de coïncidences. Il se situe entre film noir, cruel et tragique et comme souvent dans les films de la réalisatrice, l’argent fait face aux sentiments tout en explorant la quête d’identité, les rapports sociaux, le poids des secrets, du passé. Le suspense est maintenu jusqu’au bout puisque on ne sait pas quel sera l’issue.

“Lisa et Simon s’aiment passionnément depuis leur adolescence et mènent la vie urbaine et nocturne des gens de leur âge. A la suite d’une soirée qui tourne mal et dont l’issue n’est autre que la prison pour Simon, il décide de fuir. Lisa attend alors des nouvelles de Simon qui ne viendront jamais. Trois ans plus tard, dans l’Océan Indien, elle est mariée à Léo quand leurs destins se croisent à nouveau…”

-“De son vivant” d’Emmanuelle Bercot avec Catherine Deneuve et Benoit Magimel (à nouveau) : un mélodrame (assumé) poignant, fort, émouvant, puissant et dense mais non larmoyant. Un film audacieux sur la maladie qui parvient à regarder la mort en face. Le duo mère/fils est magnifique de courage et d’abnégation, d’humilité et de dignité face à leurs personnages respectifs. La réalisatrice prend le temps nécessaire pour faire vibrer et retentir des situations et des dialogues souvent bouleversants, déchirants.
Je l’ai regardé en avant-première en présence d”Emmanuelle Bercot et Benoit Magimel, c’était un plaisir d’échanger avec eux à l’issue de la projections, ils sont très accessibles.

“Un homme condamné trop jeune par la maladie. La souffrance d’une mère face à l’inacceptable. Le dévouement d’un médecin (le docteur SARA dans son propre rôle) et d’une infirmière pour les accompagner sur l’impossible chemin. Une année, quatre saisons, pour « danser » avec la maladie, l’apprivoiser, et comprendre ce que ça signifie : mourir de son vivant.”

Mes autres coups de cœur :

-“Aline” (vue en avant-première… le 1er octobre 2020) de et avec Valérie Lemercier, le vrai-faux Biopic parfaitement réussie sur Céline Dion avec uniquement un casting québécois.
Elle réussit un tour de force : réaliser un grand film populaire et en faire jaillir une réflexion métaphysique sur le cinéma et l’éternité. Intime et grandiose à la fois.

“Québec, fin des années 60, Sylvette et Anglomard accueillent leur 14ème enfant : Aline. Dans la famille Dieu, la musique est reine et quand Aline grandit on lui découvre un don, elle a une voix en or. Lorsqu’il entend cette voix, le producteur de musique Guy-Claude n’a plus qu’une idée en tête… faire d’Aline la plus grande chanteuse au monde. Epaulée par sa famille et guidée par l’expérience puis l’amour naissant de Guy-Claude, ils vont ensemble écrire les pages d’un destin hors du commun.”

“Haute couture” avec Nathalie Baye, Lyna Khoudri, Clotilde Coureau et Pascale Arbillot.‌
Une histoire de transmission très touchante, une passionnante métaphore sur la création.

“Première d’atelier au sein de la Maison Dior, Esther participe à sa dernière collection de Haute Couture avant de prendre sa retraite. Un jour, elle se fait voler son sac dans le métro par Jade, 20 ans. Mais celle-ci, prise de remords, décide de lui restituer son bien. Séduite malgré elle par l’audace de la jeune fille et convaincue qu’elle a un don, Esther lui offre la chance d’intégrer les ateliers de la Maison Dior comme apprentie. L’occasion de transmettre à Jade un métier exercé depuis toujours pour la beauté du geste…”

-“House of Gucci” de Ridley Scott avec Lady Gaga, Al Pacino, Salma Hayek et Camille Cottin : à la fois saga familiale, thriller, romance et récit d’un fait divers sanglant qui a secoué l’Italie, « House of Gucci », dont les 2h37 passent presque trop vite, est de ces films qui donnent l’impression, à chaque plan, d’assister à quelque chose de gigantesque. Il réunit Passion, jalousie, trahison, et vengeance qui sont au menu de ce long-métrage divertissant. c’est aussi un défilé de tenues grandioses, qui participent pleinement à l’intrigue et à l’authenticité de l’atmosphère visuelle.

“Gucci est une marque reconnue et admirée dans le monde entier. Elle a été créée par Guccio Gucci qui a ouvert sa première boutique d’articles de cuir de luxe à Florence il y a exactement un siècle.
À la fin des années 1970, l’empire italien de la mode est à un tournant critique de son histoire. Si l’entreprise rayonne désormais à l’international, elle est handicapée par des rumeurs de malversations financières, une innovation en berne et une dévalorisation de la marque. Le groupe est dirigé par les deux fils du fondateur – Aldo, personnage rusé et haut en couleur, et son frère Rodolfo, beaucoup plus froid et traditionnel.
Pugnace, Aldo n’a pas la moindre intention de céder le contrôle de l’empire à qui que ce soit – et certainement pas à son fils Paolo, garçon fantaisiste qui aspire à devenir styliste. Quant à Maurizio, fils timide et surprotégé de Rodolfo, il a davantage envie d’étudier le droit que de diriger un groupe de luxe mondialisé.
C’est alors que Maurizio tombe amoureux de la ravissante et manipulatrice Patrizia Reggiani et, contre l’avis de son père, décide de l’épouser. Lorsque Aldo se découvre des affinités avec Patrizia, il réussit, avec l’aide de la jeune femme, à convaincre son neveu de renoncer à ses ambitions juridiques pour intégrer l’entreprise dont il devient, de facto, le probable héritier. Ce qui ne manque pas de nourrir la rancœur de Paolo, dont le talent n’est pas à la hauteur de ses rêves artistiques…”

Avec un peu d’avance je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année.

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