Les feuilles mortes commencent à s’accumuler sur les pavés et le temps se rafraîchit, pas de doute l’automne s’est installé ! Alors que le thermomètre décline doucement mais sûrement, un climat propice pour se réfugier dans les salles obscures, l’heure est au bilan concernant nos découvertes cinématographiques du mois de Septembre, qui a été riche en nouveautés.

Comme vous le savez, SeriesDeFilms vous donne la parole dans la rubrique Coup De Coeur/Déception, qui vous permet de partager vos avis sur les films visionnés durant le mois écoulé. Pour les amateurs de séries, sachez que depuis le début de l’année vous pouvez également nous parler de celles-ci, que ce soit en bien ou en mal. Il y a tous les goûts dans la nature !

Quels films et séries vus durant le mois écoulé vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déçu ? Découvrons-le en consultant vos avis !

Débutons ce nouveau numéro avec la blogueuse SacriLedge, fidèle de la rubrique, qui revient pour nous sur quelques uns des nombreux longs-métrages qu’elle a visionné durant ces dernières semaines.

Fiou, 24 films vus au cinéma ce mois, dont une grande partie vue à Deauville, je vais essayer d’être concise et de ne parler que des principaux !

Dans les tops :

– J’ai beaucoup aimé Bac Nord et l’ai trouvé bien moins litigieux que la réputation qu’il s’était faite. Le trio d’acteurs principaux fonctionne très bien, on est dans l’action pour sûr, et je n’ai pas pu m’empêcher de me questionner sur comment le tournage a été mené, tellement les scènes sont réalistes et dures.

– Boite Noire : vrai coup de coeur pour Boite Noire, alors que j’avais peur d’être déçue par rapport au Chant du Loup que j’avais adoré (la comparaison est évidente). J’apprécie énormément Pierre Niney, qui parvient à basculer d’un OSS 117 à ça. Le film fourmille de rebondissements et nous plonge le mieux possible dans le domaine de l’aéronautique, quitte à ce que nous virions paranos nous aussi. Très contente de voir ce genre de productions françaises continuer à sortir en salles.

– Malignant c’était bien. Ok c’est un nanar et la fin se voit à des kilomètres mais j’ai vraiment passé un bon moment. Les effets spéciaux, la bande son, tout est fait pour apprécier le style des films d’horreur d’antan ; et même si James Wan nous a habitués à mieux, il n’était pas seul aux manettes et n’a peut-être pas pu être libre de tous ses mouvements. Mention spéciale pour la reprise de Where In My Mind qui colle tout à fait avec l’ambiance voulue.

– Blue Bayou [Deauville] est très poignant et authentique. On se rend bien compte dès le début qu’on ne va pas nous raconter une histoire drôle : nous sommes plongés dans la classe moyenne basse américaine, l’immigration, les rapports avec la police … La vraie vie est filmée ici, avec son lot de déceptions et de malheurs, même si des pointes de bonheur et d’espoir sont parsemées, car tout n’est pas toujours tout noir et qu’il convient d’avoir des choses pour lesquelles se battre.
Beaucoup de retours élogieux du public lors de mes échanges post-séance avec les spectateurs : nombreux sont ceux qui, comme moi, ont été émus aux larmes.

– Pig [Deauville] : Avec un synopsis de vengeance à la John Wick, Nicolas Cage (méconnaissable) bénéficie ici d’un rôle qui lui sied à merveille et qui permet – enfin ! – de le mettre en avant. Très contente de retrouver à l’affiche Alex Wolff, qui forme un duo avec Nicolas Cage qui fonctionne à la perfection. J’ai entendu suite à la projection des retours mitigés mais j’ai trouvé ce film très touchant, très « film de cinéma » plutôt que « film de vécu » et c’est une très bonne chose. C’est un film qui fonctionne bien, quasiment sans fausse note, et qui parvient à susciter de l’émotion.

– La déception :

– Déception pour l’Origine du Monde, alors que j’attendais ce film depuis plus d’un an. Le pitch est original mais c’est le problème du film : il se repose sur l’idée de base. Très théâtral dans sa façon d’amener les choses, il fait trainer les événements en longueur et ne décolle jamais du « il faut prendre en photo la chatte de ma mère ». Franchement, au bout d’1h30 j’aurais eu envie que l’histoire avance plus loin que cela.

Continuons avec Thibaut, un autre habitué, qui est revenu en quelques mots sur les films l’ayant agréablement surpris sur grand écran : 

Voici mes coups de cœur :

-“Tout s’est bien passé” (vu en avant-première en présence du cinéaste) de François Ozon avec Sophie Marceau, André Dussolier, Charlotte Rampling, Géraldine Pailhas et Judith Magre : il s’agit de l’ adaptation du roman Tout s’est bien passé d’Emmanuèle Bernheim. Un film émouvant sans pathos, bouleversant et surprenant sur le suicide assisté en arrivant à ne pas être plombant malgré son sujet douloureux. Même si ce n’est pas un plaidoyer pour l’euthanasie, on ne comprend toujours pas pourquoi ce n’est ce recours n’est pas possible en France (malgré une très large majorité de français favorables à cette légalisation).

“A 85 ans, le père d’Emmanuèle est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout, aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l’aider à mourir.

-“Respect biopic sur Aretha Franklin : Un biopic à la fois sensible et engagé dont l’interprétation habitée de la star de Dreamgirls force le respect.

“Le film suit l’ascension de la carrière d’Aretha Franklin, de ses débuts d’enfant de chœur dans l’église de son père à sa renommée internationale. RESPECT est la remarquable réelle histoire retraçant le parcours de cette icône de la musique.”

​- “L’origine du monde” première réalisation de Laurent Lafitte dans laquelle il joue également. Le reste du casting est composé de Karin Viard, Hélène Vincent, et la formidable Nicole Garcia : Une comédie aussi savoureuse que provocatrice qui brise les tabous sans jamais tomber dans la vulgarité, mais avec une bonne dose d’humour noir jusqu’à un final dont on se rappellera longtemps.

” Jean-Louis réalise en rentrant chez lui que son cœur s’est arrêté. Plus un seul battement dans sa poitrine, aucun pouls, rien. Pourtant, il est conscient, il parle, se déplace. Est-il encore vivant ? Est-il déjà mort ? Ni son ami vétérinaire Michel, ni sa femme Valérie ne trouvent d’explication à cet étrange phénomène. Alors que Jean-Louis panique, Valérie se tourne vers Margaux, sa coach de vie, un peu gourou, pas tout à fait marabout, mais très connectée aux forces occultes. Et elle a une solution qui va mettre Jean-Louis face au tabou ultime…”

​- “Les amours d’Anaïs” avec Valéria Bruni-Tedeschi et Anaïs Demoustier : Une charmante comédie, drôle et spirituelle, portée par d’excellents acteurs. Ce film est un digne héritier du cinéma d’Eric Rohmer.

“Anaïs a trente ans et pas assez d’argent. Elle a un amoureux qu’elle n’est plus sûre d’aimer. Elle rencontre Daniel, à qui tout de suite elle plaît. Mais Daniel vit avec Émilie… qui plaît aussi à Anaïs. C’est l’histoire d’une jeune femme qui s’agite. Et c’est aussi l’histoire d’un grand désir.”

​-“Dune” avec Timothée Chalamet et Charlotte Rampling : un space opéra grandiose. Au cœur de son spectacle époustouflant, un puissant récit de filiation, qui élargit la mythologie messianique de la saga.

“L’histoire de Paul Atreides, jeune homme aussi doué que brillant, voué à connaître un destin hors du commun qui le dépasse totalement. Car s’il veut préserver l’avenir de sa famille et de son peuple, il devra se rendre sur la planète la plus dangereuse de l’univers – la seule à même de fournir la ressource la plus précieuse au monde, capable de décupler la puissance de l’humanité. Tandis que des forces maléfiques se disputent le contrôle de cette planète, seuls ceux qui parviennent à dominer leur peur pourront survivre…

-“Cette musique ne joue pour personne” de Samuel Benchetrit avec (le toujours excellent) Gustave Kervern, Valéria Bruni-Tedeschi, Joey Starr, Vanessa Paradis et François Damiens : La tendresse du réalisateur pour ses personnages de paumés sauvés par l’art, le théâtre ou la poésie affleure entre deux éclats de rire. Il a réuni un casting de rêve pour incarner des personnages marginaux attachants en enlaçant les histoires sans perdre le fil jusqu’à tisser une comédie décalée et absurde qui a tout d’une joyeuse ode à l’amour.

“Dans une ville portuaire, des êtres isolés, habitués à la violence, vont soudain voir leurs vies bouleversées par le théâtre, la poésie et l’art. Et leurs quotidiens, transformés par l’amour…”

Enfin terminons avec divers retours sur l’un des blockbusters du mois, Dune de Denis Villeneuve, qui ne semble pas faire l’unanimité :

Grand amateur du cinéma de Denis Villeneuve, qui avait élargi avec génie l’univers de Blade Runner, c’est donc tout naturellement que ma séance du mois fût Dune, que j’attendais de découvrir avec impatience. Et l’on peut dire que je me suis pris une petite claque ! Ayant lu le roman de Frank Herbert étant plus jeune, j’ai adoré retrouver l’ambiance épique propre à l’oeuvre culte de l’auteur, que Villeneuve a su parfaitement retranscrire à l’écran. Son sens de l’art brutalité couplé à sa vision de la science-fiction se marie à merveille à la structure narrative du livre, qui fait progressivement grimper la tension pour mieux isoler Paul Atréides et le mettre face à son destin. L’idée de diviser l’histoire imaginée par Herbert en deux parties se révèle au final bien pensée, la suite laissant présager d’une conclusion grandiose. Ce qui est certain, c’est que la version de David Lynch est surpassée à tous les niveaux. Fabien

Si je dois reconnaître que Denis Villeneuve est un réalisateur plutôt doué, son immersion dans le monde de la S-F est malheureusement synonyme d’ennui. Après Arrival et Blade Runner 2049, notre homme se casse les dents sur Dune, qui semble bel et bien inadaptable – du moins au format cinématographique. En privilégiant un climat cérémonieux, le metteur en scène se gargarise de sa propre esthétique, pour une adaptation visuellement réussie mais indubitablement creux. Les enjeux politiques au cœur du roman de Frank Herbert se retrouvent sacrifiés pour mieux se concentrer sur des états-d’âmes dont on se contrefiche. Alors que l’on attend de voir la maison Atréides réduite en cendre et Paul devenir le symbole de la lutte face à l’Imperium, nous devons patienter près de deux heures pour que l’étincelle qui mettra le feu aux poudres prendre vie. Mais il est trop tard, ni les efforts de Timothée Chalamet et Rebecca Ferguson ni les rares séquences d’actions ne seront venus me sortir de ma léthargie. Voir la seconde partie ne sera pas une priorité c’est certain !

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