[Cinéma] Vos coups de coeur/déceptions de Septembre 2020
Alors que le mois de Septembre débute sous un temps maussade, nous signalant à grand renfort de pluie battante que l’automne s’est installé. Une météo prêtant à la réflexion et […]
Pour ceux qui se font des films en séries
Alors que le mois de Septembre débute sous un temps maussade, nous signalant à grand renfort de pluie battante que l’automne s’est installé. Une météo prêtant à la réflexion et […]
Alors que le mois de Septembre débute sous un temps maussade, nous signalant à grand renfort de pluie battante que l’automne s’est installé. Une météo prêtant à la réflexion et à l’introspection, ce qui dans le cas présent va nous permettre de se remémorer un instant nos découvertes cinématographique de ces dernières semaines, que ce soit sur grand écran ou non.
Si certains regretteront l’absence de blockbusters dans les salles obscures à l’exception de Tenet, il n’empêche que niveau propositions, l’éclectisme était une nouvelle fois au rendez-vous au cinéma il y en avait encore pour tous les goûts. Pour les nostalgiques, depuis la réouverture des salles il y a désormais trois mois, il y avait également de quoi se replonger dans des œuvres cultes, de plus en plus de complexes proposant des séances consacrées à des films ayant marqué les esprits ces dernières années.
Quels longs-métrages, vus durant le mois d’Août, vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déstabilisé et déçu ? Découvrons-le dès à présent dans ce nouveau numéro de la rubrique Coup de coeur/Déceptions !
Tenet de Christopher Nolan est encore dans la tête de beaucoup, celui-ci étant numéro un du box office depuis plus d’un mois maintenant. Parmi les avis reçus, certains d’entre vous sont ainsi revenus sur le long-métrage :
Seul film vu depuis la réouverture des salles obscures sur notre territoire, Tenet est pour ma part une œuvre surestimée qui pêche par sa suffisance, Christopher Nolan pensant être un petit malin et se vautrant malheureusement dans une suffisance qui fait au final défaut au film. Entre les dialogues creux et la fausse confusion créée par ce ‘retournement temporel’, qui met en avant les failles d’un scénario pas aussi fûtée qu’il ne le dit et le montre, Tenet montre à mon sens les limites de Nolan. Sans l’aide de son frère à l’écriture, nous sommes loin de la sophistication et la complexité d’un Interstellar et le grand spectacle est moins puissant que celui proposé par Inception. A force de vouloir nous retourner le cerveau, le réalisateur s’est quelque perdu et nous propose un divertissement brouillon. Fort heureusement le casting se démène pour nous faire croire à cette mission tarabiscotée et le trio John David Washington/Elizabeth Debicki/Robert Pattison. Pour terminer, même si la déception l’a emporté sur tout le reste, je dois admettre que dans sa seconde partie, lorsqu’il embrasse son concept, j’ai apprécié les set-pieces mis en place à l’image de la course-poursuite, point culminant du film. – Alexandre
“N’essayez pas de comprendre”. Tel est le message, ouvertement explicité au détour d’un dialogue, que nous fait passer Christopher Nolan pour mieux digérer son Tenet. Le bougre se la joue mi-James Bond mi-Inception avec ce mix entre film d’espionnage et de S-F et met un point d’honneur à vouloir nous embrouiller pour que l’on puisse retourner voir son oeuvre et réellement l’apprécier. C’est ce que j’ai fait et effectivement, ce long-métrage se révèle à travers sa seconde vision où la confusion n’est plus à l’ordre du jour, permettant de saisir pleinement les intentions du cinéaste. Cette deuxième vision aide à faire émerger l’émotion propre au voyage du Protagoniste, incarné avec force par un John David Washington charismatique et le tandem formé qu’il forme avec Neil (interprété par un Robert Pattinson respirant la classe par tous les pores de sa peau) en ressort grandi. De même pour l’arc scénaristique du personnage d’Elizabeth Debicki, qui passe de la demoiselle en détresse à la clé du succès pour mener à bien la mission au coeur de Tenet, sauver le monde d’un holocauste nucléaire venu du futur. Si revoir le film est une expérience exaltante, on peut regretter la démarche de Christopher Nolan de vouloir compliquer son intrigue à outrance alors qu’elle aurait gagné à être plus fluide pour ne pas perdre certains spectateurs. En tout cas ce que je confirme, c’est que Tenet mérite d’être vu au cinéma car on en prend plein la vue. – Sophie
Le cinéma français est bien représenté ce mois-ci, que ce soit en salles ou sur les plateformes streaming, un constat que l’on peut faire en lisant la suite des avis qui nous ont été transmis, à commencer par ceux de Marie :
Me déplaçant rarement au cinéma ces temps-ci, je n’ai pas regretté mon choix d’aller découvrir Antoinette Dans Les Cévennes de Caroline Vignal, une comédie rafraîchissante et qui fait un bien fou au moral. Un voyage émotionnel et introspectif au coeur de la montagne qui se montre extrêmement bienveillant et surtout drôle. Voulant rejoindre son amant parti en vacances avec sa famille, Antoinette va alors partir à l’aventure sur la route de Stevenson, pour une randonnée qui va s’avérer salvatrice. En plus de mettre en valeur les magnifiques paysages des Cévennes, Caroline Vignal prend le parti de se centrer avant tout sur son actrice principale, Laure Calamy, lui laissant le champ libre pour exprimer la grandeur de sa palette de jeu. Pari réussi, l’actrice rayonne et compose avec un personnage attachant, aidant à nous emporter dans cette quête personnelle. Autre atout de cette comédie mettant du baume au coeur ? L’inénarrable Patrick, un âne qui ne manque pas de caractère et se révèle être la révélation du film (un César pour Patriiick !).
La déception du mois se situe du côté d’Amazon Prime Video. Après avoir apprécié Nous Trois Ou Rien et Mauvaises Herbes, j’attendais avec une certaine curiosité de voir ce que nous réservait Kheiron avec Brutus Vs. César, une parodie de péplum composé d’un casting quatre étoiles mêlant grands noms de l’humour, comme Thierry Lhermitte, Gérard Darmon et Pierre Richard, à la nouvelle génération (Reem Kherici, Artus, Bérangère Krief, Jérémy Ferrari). Reprenant avec de grandes libertés le complot entourant l’assassinat de César, le film se veut une introduction à un univers comique et ne révèle donc qu’une infime partie de son potentiel. Sauf que ce potentiel est particulièrement faible entre problèmes flagrant de budget et surtout un manque criant de qualité au niveau de l’écriture et de l’humour. Le parcours du combattant vécu par Brutus, malgré la bonne volonté de Kheiron, en devient également un pour nous. Tapant malheureusement à côté à presque chaque vanne, Brutus Vs. César ne rend pas justice à tous ces acteurs et actrices impliqués. Si on retient les traits d’humour du duo Lhermitte/Darmon, cette histoire de complot prend rapidement l’eau et les prémisses de cette guerre entre César, incarné par un Ramzy Bedia investi mais peu aidé niveau caractère/dialogue, et son fils ne donnent pas de s’y investir davantage.
Pour son passage en revue mensuel, la blogueuse SacriLedge, nous partage son ressenti sur les longs-métrages qu’elle a apprécié parmi ceux visionnés en Septembre :
Deux coups de coeur pour moi !
Dans un premier temps, Antebellum, que j’ai pris à tort pour le nouveau film de Jordan Peele (il faut dire que le thème, les musiques, l’éclairage, tout laissait à y penser). Je n’avais pas trop lu le pitch et j’ai vraiment été prise dans l’ambiance de ce film, même si j’ai vu venir quelques ficelles scénaristiques. N’étant pas forcément concernée par les faits mentionnés dans le long-métrage, j’ai tout de même ressenti les émotions des personnages principaux et ai vraiment été mise mal à l’aise par ce film, mais dans le bon sens. Comme dans Invisible Man, où le mal-être des personnages parvient à se ressentir de l’extérieur. Les décors sont bons, les acteurs sont bons, j’ai vraiment apprécié cette découverte, bien qu’on surfe là encore sur les thèmes plus ou moins à la mode, ou en tout cas engagés.
Dans un second temps, j’ai vu Les Apparences, déjà parce que j’aime bien Benjamin Biolay, et en plus car la bande-annonce avait attiré mon attention. Comme j’ai pu le voir dans certaines critiques, le film ne se limite en effet pas à un simple vaudeville ou à une affaire de femme cocue. Le film est stressant et on ne sait jamais trop quel parti prendre. Tourné en grande partie à Vienne, il utilise bien son environnement et le duo en tête d’affiche fonctionne à merveille. J’encourage à aller voir ce film car il fait partie des bons films français à mettre en avant, contrairement (à mon humble avis) à d’autres.
Les Apparences, réalisé par Marc Fitoussi, que l’on retrouve dans la liste transmise par Thibaut, autre fidèle de la rubrique, qui nous a parlé en quelques mots des films qu’il a apprécié découvrir au cinéma ces dernières semaines :
Voici mes nombreux coup de cœurs pour ce mois de rentrée :
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