Alors que l’automne fait son arrivée, amenant avec elle la pluie et la tombée des feuilles, jetons un dernier coup de d’oeil sur le mois de Septembre et ses sorties cinématographiques.

Comme vous le savez sans doute, ici sur SeriesDeFilms, la parole est à vous lors de la rubrique Coup De Coeur/Déceptions, où vous pouvez partager librement vos avis concernant les longs-métrages vus en salles dernièrement.

En Août, les participants avez évoqué entre autres Once Upon A Time…In HollywoodMidsommar, Fast & Furious : Hobbs & ShawScary Stories ou encore de Roubaix, Une Lumière.

Découvrez dès à présent les oeuvres que vous avez aimé ou qui vous ont déçu parmi ceux visionnés en Septembre.

CoupDeCoeurDéception

Débutons la rubrique avec le passage en revue de la blogueuse SacriLedge concernant les films qu’elle a pu voir sur grand écran ces dernières semaines :

Mois un peu particulier pour moi vu que j’ai participé au festival de Deauville, donc je ne compte pas rentrer dans le détail des 20 films vus puisqu’ils ne sont évidemment pas encore sortis au cinéma (hormis le Woody Allen assez moyen). Je souhaite toutefois faire une exception pour American Skin si possible, qui se trouve être le film que j’ai le plus aimé depuis des mois, voire plus, et qui, en raison des distributeurs, ne sortira que directement en DVD / VOD et que j’aimerais mettre en avant pour vous inciter à le voir (standing ovation de plus d’un quart d’heure lors de sa diffusion au festival et grosse émotion pour moi lors de son visionnage).

Tout commence par un contrôle de police dans une riche banlieue américaine, qui va déraper. Un homme et son fils sont contrôlés et ce dernier est tué par un des policiers. S’en suit un procès où il est déclaré non coupable et une volonté du père de faire justice soi-même en prenant en otage un commissariat, peu importe qui se trouve dedans. J’ai trouvé que créer un climat anxiogène en mélangeant policiers, taulards, civils terrorisés et père à soif de vengeance était une idée de génie. Le tout saupoudré de dialogues et de réflexions pertinentes sur les bavures policières (ce qui n’est pas sans faire écho au cas de Steve en France), le conflit racial, ou encore la place de chacun dans la société. De bons arguments sont en plus portés par les deux camps, ce qui est appréciable et montre une volonté de ne pas prendre partie dans une certaine mesure, quand l’heure n’est pas à pointer du doigt le coupable. Il y a tant à dire sur ce film (l’aspect documentaire travaillé, les acteurs sublimes, la dynamique du montage, la violence de l’altercation policière, etc.) que je résumerais en disant qu’il était haletant jusqu’à la dernière scène et que c’est bien la première fois que j’utilise ce terme depuis le début du festival. Je vous invite véritablement à aller voir ce bijou dès qu’il sera disponible

Grosse déception pour Hauts Perchés, qui a peu été diffusé dans les salles françaises et j’ai rapidement compris pourquoi. 5 personnes sont dans un appartement et nous savons qu’une personne qui leur a précédemment fait du mal est enfermé dans une pièce que nous ne verrons jamais. Chacun y va à tour de rôle, mais là non plus nous ne savons pas ce qu’il s’y passe. On ne sait rien du tout en fait, pas d’histoire, pas de conclusion, le néant total. On reste sur notre faim alors que l’idée de base avait un petit quelque chose, mais qui n’a pas su être exploitée.

Très bonne surprise pour Bacurau ! Le film flirte allègrement entre SF et réel au début pour que le spectateur ne sache pas vraiment sur quel pied danser avant de savoir ce qu’il se trame vraiment. Pour un film qui semble indépendant ou à petit budget, je suis vraiment ravie de voir ce qu’ils ont réussi à faire. Cela nous permet également de voir d’autres endroits que d’habitude dans les films, nous permettant de voyager encore plus.

Déception également pour la suite de Ça, qui traîne en longueur. J’ai apprécié la première heure où nous prenons notre temps, et cela fait du bien quand on compare à des blockbusters qui vont toujours à 100 à l’heure. Mais le film s’affadit plus le temps passe et je n’ai pas réussi à être réellement dans l’histoire, où le comique a pris le pas sur l’horreur (après je dois avouer que la séance dans laquelle j’étais était assez dissipée).

Pas d’autres réels flops ou coups de coeur pour ma part car j’ai encore beaucoup de films à rattraper sur les sorties de septembre ! J’espère que quelqu’un a vu le Chardonneret pour en donner son avis car il est disparu des programmes aussi rapidement qu’il était arrivé, pas très bon signe…

Justement, Stéphane a effectivement vu Le Chardonneret de John Crowley et sa découverte du long-métrage a semble t-il était pénible :

Ayant dévoré le roman éponyme de Donna Tartt avant la sortie du film, je me faisais une joie d’aller voir cette adaptation mise en scène par John Crowley, qui comprenait un casting alléchant avec la présence notamment de Nicole Kidman, Jeffrey Wright, Sarah Paulson et Ansel Elgort. Hélas, l’essence du livre a été épuré à son maximum, l’analyse de la société américaine ainsi que le parcours chaotique de Théo laissant place à un drame lambda, vidé de tout ce qui fait la force de l’ouvrage. Si le roman est dense, l’écriture de Donna Tartt nous happait jusqu’à la fin alors que dans le film, la platitude est malheureusement de mise, un effet qui est décuplé par sa durée, de près de deux heures trente.

Ajoutons à cela un Ansel Elgort au charisme inexistant, ne parvenant jamais à nous faire croire aux déboires de Théo, ce qui est essentiel puisque son chemin vers l’amour et une vie plus lumineuse est l’un des moteur de l’intrigue. Heureusement, les autres acteurs font le boulot mais force est de constater qu’adapter un excellent roman n’est pas gage d’avoir un excellent long-métrage. 

Quant à notre second fidèle de la rubrique, Thibaut, ce dernier nous explique en quelques mots ces coups de coeur du mois.

Pour cette rentrée, j’ai deux coups de cœur :

“Fête de famille” avec Catherine Deneuve : un drame choral intense, à l’interprétation convaincante avec des dialogues abondants qui parle des relations complexes entre membres d’une même famille. Catherine Deneuve divine comme d’habitude.
“Aujourd’hui c’est mon anniversaire et j’aimerais qu’on ne parle que de choses joyeuses.”
Andréa ne sait pas encore que l’arrivée « surprise » de sa fille aînée, Claire, disparue depuis 3 ans et bien décidée à reprendre ce qui lui est dû, va bouleverser le programme et déclencher une tempête familiale.”

“Un jour de pluie à New York” de Woody Allen avec Selena Gomez et Cherry Jones … notamment.
Une excellente comédie romantique avec l’éternel optimisme du cinéaste qui comprend des rencontres fortuites et situations insolites dans le merveilleux New York plus romantique et mélancolique que jamais sous la pluie…
“Deux jeunes gens débarquent à New York pour un week-end où ils sont accueillis par le mauvais temps et une série de péripéties.”

Le nouveau Woody Allen ne laisse pas de marbre puisque Aline, nouvelle participante, a été particulièrement agacée par le long-métrage. Voici ce qu’elle en dit :

Après Wonder Wheel, qui ne tenait que grâce à ses acteurs principaux, Kate Winslet en tête, le nouveau cru de Woody Allen est une fois de plus anecdotique. Un Jour De Pluie À New-York profite d’une belle réalisation et d’une photographie travaillée mais au niveau du scénario et du jeu d’acteurs, cela patine sévèrement. Cette escapade dans la Grosse Pomme s’annonçait cocasse mais s’avère ennuyante et bateau dans sa trame générale. Beaucoup de dialogues, Allen oblige mais peu de répliques faisant mouche et surtout une écriture de personnages décevante. Concernant le couple Timothée Chalamet/Elle Fanning, la magie n’opère pas et la partition offerte à l’actrice m’a fait grincer des dents, Ashleigh étant particulièrement irritante. Chalamet s’en sort mieux grâce à sa fonction de personnification de Woody Allen, retranscrivant les doutes du cinéastes. D’ailleurs dans ses thématiques, Un Jour De Pluie À New-York est un pur produit Allenien mais à force de les rabâcher, il a fini par me lasser.

Pour Annabelle, le voyage intergalactique de Brad Pitt dans Ad Astra n’a pas été à la hauteur des espérances, comme elle l’explique ci-dessous :

Ma déception du mois de septembre fut “Ad Astra” que j’ai tout d’abord trouvé trop long à mon goût mais également trop lent, l’ennui était tel que je me suis endormie.
À part trois personnages, les autres ne servent strictement ‘à rien’ et encore, le personnage joué par Liv Tyler a simplement une valeur pour le personnage principal ce qui lui donne son importance pour l’histoire.
J’ai également trouvé que l’histoire était courue d’avance. La solitude était pesante pour le personnage principal mais aussi pour moi. Le vide était entrecoupé de quelques actions bien inutiles malheureusement. Il y avait de bonnes idées mais non développées au profit de l’égocentrisme du personnage.

Terminons cette introspection sur les oeuvres du mois de Septembre avec le coup de coeur et la déception d’Aurélie, qui met pour la première fois à l’écrit son ressenti.

Pour ma part, sur mes deux séances ciné du mois, il y a un film qui m’a agréablement surprise et un autre qui m’a laissé de marbre.

Alors que je n’en attendais rien, Alice Et Le Maire de Nicolas Pariser est une comédie politique qui nous plonge dans les arcanes du pouvoir avec un scénario soigné, avec plusieurs niveaux de lectures et une réflexion sur la démocratie et ses problématiques actuelles. Le film repose sur le tandem formé par Fabrice Luchini et Anaïs Demoustier, qui en est sa force principale, rendant délicieuse cette collaboration entre un maire en manque d’idées et une philosophe engagée pour lui redonner un second souffle, soulignant les différences idéologiques et politiques entre deux générations, le tout renforcé par des dialogues ciselés. 

Par contre pour son baroud d’honneur, John Rambo déçoit. Malgré un Sylvester Stallone convaincant en anti-héros désabusé, Rambo : Last Blood d’Adrian Grunberg ne rend pas hommage au personnage que l’on connait depuis des décennies, devenu dans ce cinquième volet un justicier digne de Liam Neeson dans Taken. N’évitant pas les clichés du genre avec un cartel mexicain caricatural, cette histoire de vengeance à laquelle se mêle notre vétéran est certes crépusculaire mais je n’ai pas eu l’impression d’assister à un opus de la saga, comme si l’on avait accolé à la dernière minute le nom de John Rambo. Le déchaînement de violence lors du dernier quart d’heure est le point d’orgue de ce chapitre final mais ne réussit pas à rehausser le niveau global de cette conclusion.



Merci à vous six pour votre participation, si d’autres personnes veulent rajouter leurs avis, aucun soucis, envoyez-les moi par mail à l’adresse suivante : seriesdefilms@hotmail.com et vous serez ajoutés à l’article.

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