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[Critique] Rumba la Vie, danse avec elle

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Quatre ans après Tout le monde debout, qui marquait son baptême du feu en tant que réalisateur, Franck Dubosc réitère l’exercice avec Rumba la Vie, dans lequel il partage l’affiche avec Louna Espinosa, Jean-Pierre Darroussin et Marie-Philomène Nga. Au menu, la tentative d’un père solitaire de renouer avec la chair de sa chair, qu’il n’a jamais connu…

Si en tant que comédien il a ses admirateurs tout comme ses détracteurs, en tant que cinéaste Franck Dubosc avait su créer la surprise avec un premier essai aussi bien accueilli par le public que la critique, Tout Le Monde Debout ayant attiré 2 417 045 spectateurs en salles lors de sa sortie. Fort de ce succès, qui peut se révéler source de pression, l’humoriste continue ainsi de fendiller à son rythme l’armure derrière laquelle il s’est si souvent caché avec Rumba la Vie, comédie dansant sur le fil de l’amertume où, au gré des pas, se précise une lente mais progressive mue vers la retenue, la sobriété.

Avec ce deuxième ouvrage, Franck Dubosc s’avance sur le parquet avec la volonté de dévoiler une autre facette, son sens du déhanchement ne servant plus à provoquer les rires, comme cela dût autrefois le cas dans Camping ou Disco, mais à sensibiliser le public. Pour s’y faire, nul besoin de beaucoup d’artifices, juste de la simplicité et une dose d’humanisme, des ingrédients qui sont ici utilisés à leur juste valeur, sans effet de manche. Une simplicité qui réduit le champ des possibles quant à l’intrigue développée, somme toute classique, mais qui donne son cachet au ballet s’opérant entre un père et sa fille, dont la chorégraphie se révèle délicate, les imperfections émanant des gestes de chaque parti amenant à une lecture claire des enjeux se nouant sur la piste – et à l’écran.

Au centre de Rumba la Vie, la solitude d’un cinquantenaire, se consacrant en tout et pour tout à son métier de chauffeur de transport scolaire. Une existence monotone, dérivant d’un choix de vie personnel et réfléchi, qui arrive à un seuil critique à la suite d’un soucis de santé, amenant ce reclus qu’est Tony, à repartir sur des bases saines. Quoi de mieux que de revenir sur des erreurs du passé pour mieux repartir de l’avant ? Désireux de renouer le contact avec sa fille, qu’il n’a jamais réellement connu, notre homme va tenter une technique discrète mais risquée, celle de s’inscrire incognito au cours de danse que cette dernière dirige, dans le but d’apprendre à connaître celle qui n’était jusqu’alors qu’une étrangère à ses yeux. Le point de départ d’une tentative de (re)connexion s’effectuant par le biais d’un jeu de dupes, conscient de sa fragilité.

Evitant les apartés, cette thérapie familiale au doux son de la rumba se déroule sur une cadence à peu près maitrisée, qui gagne à désamorcer plutôt rapidement ces faux-semblants pour s’attarder sur l’essentiel, ce lien affectif s’établissant tant bien que mal entre ces inconnus se ressemblant sang pour sang. Partagés par les ressentiments, les regrets, Tony et Maria tâtonnent dans leur pas de deux, les maladresses de chacun finissant par donner du sens à ce numéro d’équilibriste, qui s’effectue dans une atmosphère douce-amère. N’usant pas de scories mélodramatiques, Franck Dubosc oscille entre sensibilité et légèreté, que ce soit dans le jeu d’acteurs ou dans la mise en scène, ce qui renforce ce sentiment de simplicité. Outre son alchimie avec Louna Espinosa, notons la complicité du comédien/réalisateur avec Marie-Philomène Nga, second-rôle lumineux qui apporte la fraîcheur nécessaire pour que l’on ne tombe jamais dans le sentimentalisme pur.

Avec Rumba la Vie, Franck Dubosc laisse s’exprimer un aspect plus sensible de sa personnalité au gré d’un pas de deux délicat entre un père et sa fille, dont la chorégraphie tire profit de la maladresses de certains pas.

© GAUMONT – POUR TOI PUBLIC PRODUCTIONS – TF1 FILMS PRODUCTION – UMEDIA

[Box Office France] Tad l’Explorateur vogue vers la pole position

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Cette semaine du 24 au 30 août, nous pouvions découvrir dans les salles obscures Rumba La Vie de Franck Dubosc, Trois Mille ans à t’attendre de George Miller, Le Bal de l’Enfer de Jessica M. Thompson, Beast de Baltasar Kormákur, Leila et ses frères de Saeed Roustaee, Tad l’Explorateur et la table d’émeraude de Enrique Gato, La Dérive des continents (au sud) de Lionel Baier, Les Volets Verts de Jean Becker, Wild Men de Thomas Daneskov ainsi que Sing a Bit of Harmony de Yasuhiro Yoshiura. Sur ces dix nouveautés, deux sont parvenues à se hisser sur les hauteurs du classement. Lesquelles ? Analysons les chiffres.

A l’approche de la rentrée, le box office perd de son éclat avec un ralentissement de taille à noter, le public n’ayant pas été des plus présents pour soutenir les films à l’affiche, ce qui se ressent fortement au niveau des résultats. De cette tendance à la baisse, seul Tad l’Explorateur et la table d’émeraude a su tirer son épingle du jeu, prenant le pas sur ses petits camarades en se faufilant jusqu’à la plus haute marche du podium.

Pour ses débuts sur le sol français, le troisième volet de la saga d’animation espagnole éponyme – mis en scène par Enrique Gato – a attiré 204 164 curieux en salles, ce qui peut paraître timide vu le contexte mais au final ce score est satisfaisant. En effet, rien qu’avec cette première semaine d’exploitation, cet épisode de la franchise est déjà assuré de surpasser haut la main ses prédécesseurs. Tad l’Explorateur à la recherche de la Cité Perdue avait été découvert par 280 560 personnes au total en 2013 tandis que sa suite, sous-titré Le Secret du Roi Midas avait engrangé 235 139 entrées en fin de carrière il y a quatre ans.

Profitant du contexte pour réaliser une belle plus-value, Tad l’Explorateur et la table d’émeraude créé la surprise en dominant la compétition, s’apprêtant en un laps de temps réduit à devenir l’opus le plus rentable des aventures cinématographiques de Tad sur notre territoire.

S’il était précédemment revenu à récupérer son titre, Bullet Train doit de nouveau céder sa couronne face à l’arrivée en gare de Tad l’Explorateur et la table d’émeraude, qui l’oblige à se réfugier en deuxième position.

Malgré ce revers, le nouvel actioner de David Leitch maîtrise toujours plus ou moins sa chute question fréquentation, celle-ci ne diminuant que de 30%. De quoi l’aider à récolter 175 308 entrées supplémentaires pour un box office s’élevant désormais à 1 229 270 spectateurs au terme de sa quatrième semaine. S’il restera définitivement à bonne distance des deux précédents films du réalisateur, Fast and Furious : Hobbs and Shaw et Deadpool 2, qui avaient dépassé la barre des 2M, ce dernier blockbuster en date pourrait finir par se rapprocher de ce seuil fatidique s’il poursuit sur cette voie.

En se montrant plus résistance que prévu – son démarrage plutôt timide laissant à craindre un freinage rapide – la locomotive Bullet Train déjoue les pronostics, sachant gérer sa vitesse pour ne pas disparaître du trio de tête, ce qui en fait l’un des succès de cette fin d’été.

Devant originellement débarquer en décembre 2021 avant de voir sa sortie repoussée par deux fois, Rumba La Vie a finalement pu faire ses premiers pas sur les écrans mais à une période peu propice pour les comédies françaises – qui se sont vautrées en cette saison estivale – ce qui résulte en une arrivée sur la troisième et dernière marche du podium.

Si elle est la seconde nouveauté de la semaine à se frayer un chemin jusqu’au trio de tête, cette nouvelle réalisation de Franck Dubosc doit se contenter de peu, puisque seulement 151 081 spectateurs se sont déplacés dans les salles obscures – soit un démarrage assez faible. Nous resterons ainsi loin de Tout Le Monde Debout, synonyme de premier passage derrière la caméra pour le comédien, qui avait amassé 2 417 045 entrées il y a quatre ans.

En se prenant les pieds dans le tapis dès le départ, Rumba La Vie ne devrait pas faire de merveille au cinéma – à moins que le bouche à oreille positif fasse son effet et lui permettre de maintenir son rythme. Quoiqu’il en soit, pour voir le verre à moitié plein, nous ne sommes pas à l’échelle d’un échec tel que Toute Ressemblance…, film de Michel Denisot dans lequel Franck Dubosc occupait le haut de l’affiche, qui lui avait été vu par à peine 108 155 curieux au total en 2019.

[Bande annonce] Rumba La Vie, un pas vers l’autre

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Après s’être amusé avec concept du ‘body switch’ cet été aux côtés de sa comparse Alexandra Lamy pour les besoins de la dernière comédie en date de Jean-Patrick Benes – Le Sens De La Famille – Franck Dubosc va débuter l’année 2022 sous le signe de la tendresse avec Rumba La Vie, qui marque son second passage derrière la caméra. Entre légèreté et douceur, ce nouveau projet va être l’occasion pour l’acteur et désormais réalisateur de fouler les parquets de danse pour un pas de deux sentimental, comme nous l’indique la bande annonce du long-métrage dévoilée par Gaumont.

Si nous avons pu voir Franck Dubosc se trémousser sur les pistes de nombreuses fois, que ce soit tout du long de la trilogie Camping ou encore dans Disco, ce nouveau numéro de danse prend une autre dimension alors que le comédien s’attèle lui-même à la chorégraphie de son long-métrage. Officiant en tant que metteur en scène, scénariste et bien entendu acteur, notre adepte du déhanchement va cette fois suivre le rythme de l’émotion plutôt que celui de la comédie.

Prévu pour le 19 Janvier 2022 sur les écrans, Rumba La Vie se centre sur la solitude d’un cinquantenaire, qui se consacre avant tout à son métier de chauffeur de transport scolaire et vit tel un reclus. Une existence des plus mornes et monotone qui va prendre un tournant crucial à la suite d’un soucis de santé, amenant Tony à donner un nouveau sens à sa vie. S’engageant sur le chemin du pardon, notre homme va entreprendre de renouer le contact avec sa fille (interprétée par Louna Espinosa), qu’il n’a jamais réellement connu – ayant plier bagages sans se retourner il y a de cela deux décennies. Pour y parvenir, il va s’inscrire incognito dans le cours de danse que cette dernière dirige et tenter de tisser un lien avec la chair de sa chair par le biais de la rumba, pour une expérience proche d’un numéro d’équilibriste, cette tentative de rapprochement pouvant facilement déboucher sur un résultat dramatique…

Si le Franck Dubosc comédien a ses admirateurs et ses détracteurs, le Franck Dubosc réalisateur avait su créer la surprise il y a de cela trois ans, avec un premier essai bien accueilli par le public et la critique, Tout Le Monde Debout – qui avait attiré 2 417 045 spectateurs en salles, soit un joli succès. L’exploit va t-il être réitéré avec Rumba La Vie ? Réponse dans très peu de temps. Quoiqu’il en soit la curiosité est au rendez-vous.

© Gaumont

Synopsis :

Tony, la cinquantaine, chauffeur d’autobus scolaire renfermé sur lui-même, vit seul après avoir abandonné femme et enfant vingt ans plus tôt. Bousculé par un malaise cardiaque, il trouve le courage nécessaire pour affronter son passé et s’inscrire incognito dans le cours de danse dirigé par sa fille, qu’il n’a jamais connue, dans le but de la (re)conquérir et de donner un sens à sa vie.