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Ce week-end du 10 au 12 novembre, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures The Marvels de Nia DaCosta, Journey to Bethlehem d’Adam Anders, It’s a Wonderful Knife de Tyler MacIntyre, Dream Scenario de Kristoffer Borgli ainsi que Orlando, ma biographie politique de Paul B. Preciado. Sur ces cinq principales nouveautés, une s’est logiquement imposée dans la trio de tête du classement. Laquelle ? Analysons les chiffres.

Passé un léger coup de mou, le box office américain comptait sur l’arrivée de The Marvels pour reprendre du poil de la bête sauf que, comme nous l’a démontré plus d’une fois cette année 2023, le genre super-héroïque fait face à quelques trous d’air. Ainsi, s’il s’impose aisément sur la plus haute marche du podium, ce nouveau cru du MCU doit composer avec un score qui n’est pas aussi puissant qu’espéré.

Pour son premier week-end d’exploitation, la suite de Captain Marvel – réalisée par Nia DaCosta – a récolté 46,1M$, ce qui en fait un démarrage plutôt faiblard pour Marvel Studios. Pour être plus précis, ce lancement est le pire de l’Univers Cinématographique de la firme dirigée par Kevin Feige, se plaçant derrière l’Incroyable Hulk et ses 55,4M$ obtenu lors de sa sortie en 2008. L’écart avec son prédécesseur, qui était tout de même calé entre les événements Avengers : Infinity War et Endgame, est également important puisque cet opus qui fût mis en scène par Anna Boden et Ryan Fleck, avait décollé en direction des salles obscures avec 153,4M$. En clair, un second coup dur après les résultats mitigés de Ant-Man et la Guêpe : Quantumania (heureusement que Les Gardiens de la Galaxie Vol.3 était là pour redresser la barre).

Le constat est le même à l’international, où The Marvels ne fait pas de merveilles, n’amassant ‘que’ 109M$ de recettes sur la surface du globe, pour un budget colossal de 247M$. On ne voit pas comment la rentabilité pourrait être au rendez-vous mais ce qui est certain c’est que Marvel Studios devrait revoir les sommes alloués à ses productions maisons, qui dépassent l’entendement lorsque l’on voit parfois le rendu à l’écran. De plus, sur ce coup là, la stratégie promotionnel du film est également à revoir, peu d’efforts ayant été fait pour rappeler son existence.

S’il dominait la compétition depuis deux week-ends, Five Nights at Freddy’s doit botter en touche avec l’arrivée de The Marvels sur l’échiquier, chutant ainsi de son piédestal pour mieux retomber en deuxième position – avec malgré tout quelques bobos d’ordres financiers à la clé.

En plus d’être délogé du trône, l’adaptation de la franchise vidéoludique initiée par ScottGames – mise en scène par Emma Tammi – doit faire face à une fréquentation s’écroulant de 52,6%, ce qui se traduit par l’ajout de seulement 9M$. En dépit de ce nouveau coup dur, le long-métrage totalise désormais 127,2M$ en dix jours et ce en étant disponible simultanément sur la plateforme Peacock. Pour exemple, Halloween Ends, qui suivait le même modèle (sortie salles/streaming), avait terminé sa course avec 64M$ à la même période l’année dernière. Ce qui reste un carton plein, notamment pour la réalisatrice, dont la première réalisation, Terre Maudite, avait terminé son parcours avec 28 252$ sur le sol américain il y a de cela cinq ans.

Elargissant son rayon d’action à l’international, Five Nights at Freddy’s confirme être un succès car englobant à ce stade de sa carrière 251,9M$ de recettes dans le monde, pour un budget de seulement 20M$. Encore un gros coup pour Universal Pictures et Blumhouse.

Avec le chamboulement se déroulant au-dessus de sa tête, Taylor Swift se laisse également déstabilisée, The Eras Tour perdant aussi une place au classement pour mieux refermer le podium en se posant sur la troisième et dernière marche.

En plus de de ce revers, le film-concert capté par Sam Wrench fait face à un gros coup de mou en terme de fréquentation, celle-ci diminuant de 55,2%. En engrangeant 6M$ supplémentaires, celui-ci voit son box office culminer à 172,7M$ en l’espace d’un mois, ce qui est exceptionnel pour une production de ce genre. The Eras Tour a la puissance d’un blockbuster, explosant en un temps record Justin Bieber: Never Say Never, documentaire/concert mis en images par Jon M. Chu, qui avait engrangé 73M$…en fin de carrière.

Egalement projeté dans certains cinémas dans le reste du monde (dont la France), Taylor Swift : The Eras Tour voit ses recettes s’envoler à 241,6M$ pour le moment, ce qui constitue un véritable exploit – d’autant plus que son budget est compris dans une fourchette entre 10M$ et 20M$. Un autre succès dépassant les attentes.