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Ce week-end du 13 au 15 octobre, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures Taylor Swift : The Eras Tour de Sam Wrench, principale nouveauté proposée aux côtés de The Mission d’Amanda McBaine et Divinity d’Eddie Alcazar. Sans réelle surprise, la captation du concert de la pop star aux cent quarante millions d’albums vendus dans le monde a su faire sensation. Analysons les chiffres.

Véritable icône en son pays, Taylor Swift n’a pas son pareil pour attirer le public puisqu’après une tournée des plus lucratives – rapportant près de 560M$ selon le site professionnel Billboard – l’artiste débarque en force sur les écrans avec The Eras Tour, qui écrase tout sur son passage et déloge sans ménagement L’Exorciste : Dévotion de son piédestal.

Pour son premier week-end, le film-concert capté par Sam Wrench se paye le luxe de récolter 96M$ soit un démarrage stratosphérique pour le genre. Habituellement, ce type de production à destination des fans n’a qu’un faible impact sur le box office. Preuve en est, le précédent record datait de 2011 avec Justin Bieber: Never Say Never, documentaire/concert mis en images par Jon M. Chu, qui avait engrangé 73M$…en fin de carrière sur le sol américain. Encore mieux, à quelques dollars près, Taylor Swift aurait pu réaliser le meilleur lancement pour un long-métrage en octobre, talonnant Joker et ses 96,2M$.

Egalement exploité dans certains cinémas dans le reste du monde (dont la France), Taylor Swift : The Eras Tour voit ses recettes s’envoler à 128M$ pour le moment, ce qui est un exploit – d’autant plus que son budget est compris dans une fourchette entre 10M$ et 20M$. En clair, un succès digne d’un blockbuster.

Face à la toute puissance de la reine Taylor, difficile de rivaliser, ce que constate amèrement L’Exorciste : Dévotion, qui avait avancé sa sortie pour éviter ce duel et se retrouve piétiné par ce rouleau-compresseur, tombant de son trône pour atterrir brutalement en deuxième position, avec perte et fracas.

En plus de perdre son titre de champion, le requel de la saga culte initiée il y a cinquante ans par William Friedkin – chapeauté par David Gordon Green – doit composer avec une fréquentation s’écroulant de 58,5%. Ce qui se traduit par l’ajout de seulement 11M$ à son score, qui ne grimpe qu’à 44,9M$ en dix jours. Certes, nous restons à un niveau supérieur aux suites du film original, qui ont respectivement engrangés 30,7M$ puis 26M$, ainsi qu’à son préquel sous-titré Le Commencement, qui avait terminé son parcours chaotique avec 41,8M$ en 2004. Sauf que nous restons loin de l’exploit réalisé par Universal et Blumhouse avec leur reprise en main de Halloween, dont L’Exorciste reprend la méthode, puisque les trois volets également mis en scène par Gordon Green avaient respectivement amassés 159,3M$, 92M$ puis 64M$ de 2018 à 2022.

Cumulé aux chiffres obtenus à l’’international, L’Exorciste : Dévotion voit pour le moment ses recettes atteindre les 84,9M$ sur la surface du globe – ce qui se révèle tout de même satisfaisant sachant que le film n’a coûté que 30M$ à produire. Par contre, avec les mauvais retours de la critique et du public, il y a de fortes chances que ce chapitre devant servir de rampe de lancement à une trilogie (le deuxième opus est déjà calé pour avril 2025) porte finalement préjudice à Universal Pictures, qui a déboursé pas moins de 400M$ pour obtenir les droits cinématographiques de l’univers dérivé du roman de William Peter Blatty. Il va y avoir du recadrage en coulisses pour espérer inverser la vapeur qualitativement parlant et corriger le tir.

Avec ce jeu des chaises musicales, La Pat’ Patrouille : La Super Patrouille Le Film perd aussi de sa superbe, devant malheureusement battre à nouveau en retraite devant une adversaire aussi puissante que Taylor Swift, ce qui a pour conséquence une glissade sur la troisième et dernière marche du podium.

Si elle chute d’une place au classement, la seconde adaptation cinématographique de la célèbre série jeunesse, toujours mise en scène par Cal Brunker, limite la casse en terme de fréquentation, celle-ci ne diminuant que de 38,2%. Un relatif maintien lui permettant de rajouter 7M$ à son box office, qui s’apprête à passer le cap des 50M$ en totalisant 49,8M$ en l’espace de dix-sept jours. Ainsi, cette suite surpasse son prédécesseur, qui avait englober 40,1M$ sur le sol américain il y a de cela deux ans. Preuve que la franchise reste populaire chez les jeunes et ce après une décennie d’existence.

Un engouement se constatant aussi à l’international, puisque La Super Patrouille Le Film voit ses recettes s’envoler à 126,3M$ dans le monde, ce qui est une excellente nouvelle sachant que son budget n’est que de 30M$. La rentabilité est donc déjà au programme pour nos compagnons à quatre pattes, qui reviendront pour une troisième aventure sur grand écran courant 2026.