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Ce week-end du 2 au 4 décembre, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures Violent Night de Tommy Wirkola, I Heard the Bells de Joshua Enck, HIT: The 2nd Case de Sailesh Kolanu, The Quintessential Quintuplets Movie de Masato Jinbo, Spoiler Alert de Michael Showalter, The Eternal Daughter de Joanna Hogg, Decibel de Hwang In-ho, Lowndes County and the Road to Black Power de Geeta Gandbhir et Samuel Pollard. Pour les retardataires Paramount Pictures ressortait de sa hotte Top Gun : Maverick de Joseph Kosinski. Parmi ces neuf propositions, une est parvenue à se frayer un chemin vers les cimes du classement. Laquelle ? Analysons les chiffres.

Passé un Thanksgiving maussade, le box office se prépare tranquillement aux fêtes de fin d’années, qui sera sans aucun doute marqué par Avatar : La Voie de l’Eau. En attendant sa sortie, Black Panther : Wakanda Forever a tout l’espace nécessaire pour s’épanouir, restant la pièce maîtresse sur l’échiquier en restant au sommet du podium.

S’il conserve son titre, le nouvel opus du MCU – mis en scène par Ryan Coogler – accélère tout de même sa chute, avec une fréquentation dégringolant de 61,4% en ce quatrième week-end d’exploitation, récoltant ainsi 17,5M$ supplémentaires. Un score lui permettant de totaliser 393,7M$ en moins d’un mois. Il est désormais acté que ce volet sera le plus lucratif de la Phase 4 sur le sol américain, en s’approchant inexorablement de Doctor Strange in the Multiverse of Madness, qui culminait à 411,3M$ . Autre certitude, le fait que son prédécesseur ne sera jamais égalé, Black Panther ayant terminé sa course avec 700,4M$ en 2018.

S’il entame son déclin sur le sol américain, Wakanda Forever poursuit son excellent parcours à l’international, les recettes de cette suite atteignant à ce stade les 733M$ sur la surface du globe, pour un budget estimé à 250M$. Franchir le seuil du milliard ne sera peut-être pas une mince affaire en fin de compte, affaire à suivre.

En cette période, Universal Pictures a tenté de combler à la fois les amateurs de films de Noël et d’action avec Violent Night, qui fait gicler le sang dans la poudreuse. Un mélange des genres ayant suscité la curiosité, la nouveauté débarquant en deuxième position – talonnant Black Panther.

Pour son premier week-end dans les salles, le thriller de Tommy Wirkola a amassé 13,3M$ soit un bon démarrage pour le réalisateur, explosant les résultats de Dead Snow et sa suite, les seuls de ses longs-métrages projetés sur le territoire US, qui avaient engrangés 46 742$ et 37 473$.

Se déployant petit à petit dans le reste du monde, Violent Night prend quelque peu de hauteur, ses recettes s’élevant à ce stade à 20,3M$. Des débuts prometteurs lorsque l’on sait que son budget n’est que de 20M$.

Passé un démarrage catastrophique, Avalonia, l’étrange voyage ne parvient pas à redresser la barre, refermant déjà le podium en déclinant de la deuxième à la troisième marche, plombant davantage une carrière synonyme d’accident industriel pour Disney.

En plus de ce revers niveau classement, le film d’animation mis en scène par Don Hall voit sa fréquentation s’écrouler de 59,5%, impliquant l’ajout de seulement 4,9M$ à son box office, qui atteint péniblement les 25,5M$ en l’espace de douze jours. De quoi rappeler des mauvais souvenirs au cinéaste, qui a précédemment vécu une autre déconvenue avec Raya et le Dernier Dragon (dont il était le coréalisateur avec Paul Briggs). Sorti en pleine crise COVID, au printemps 2021, le long-métrage n’avait obtenu que 16M$ au même stade de son exploitation – devant à l’époque faire face à une désertion des cinémas à cause de la pandémie. En France, cette production était directement passée par la case Disney +. Ici le contexte est différent mais notons tout de même pour sa défense une réelle absence de promotion de la part de Disney. D’ailleurs, une fois n’est pas coutume chez nous, le film sera là aussi exploité uniquement en streaming, d’ici quelques semaines.

Devant se contenter de peu, Avalonia, l’étrange voyage va devoir compter sur les autres territoires (à l’exception de la France donc) pour limiter la casse, ce qui ne sera pas chose aisée, le long-métrage n’engrangeant pour l’instant que 42,3M$ dans le monde – pour un budget se situant dans la fourchette des 180M$. Autant dire que le voyage tourne au cauchemar, les pertes s’annonçant énormes pour le studio.