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Cette semaine du 31 août au 6 septembre, nous pouvions découvrir dans les salles obscures Avec Amour et Acharnement de Claire Denis, Everything Everywhere All at Once de Daniel Scheinert et Daniel Kwan, La Dégustation d’Ivan Calbérac, La Page Blanche de Murielle Magellan, Rebel de Adil El Arbi et Bilall Fallah, Les Cinq Diables de Léa Mysius, My Name is Gulpilil de Molly Reynolds, Flee de Jonas Poher Rasmussen, Shabu de Shamira Raphaela ainsi que Memory House de João Paulo Miranda Maria. Sur ces dix nouveautés, deux sont parvenues à se hisser vers les hauteurs du classement. Lesquelles ? Analysons les chiffres.

Dans un contexte où peu de monde se sont déplacés au cinéma, un coup de mou habituel en période de rentrée, une nouveauté à su tirer son épingle du jeu à savoir Everything Everywhere All at Once, qui a su créer la surprise en débarquant directement sur la première marche du podium – y délogeant ainsi Tad l’Explorateur et la table d’émeraude, son précédent locataire.

Ayant réussi à se frayer un chemin jusque sur les écrans français (au contraire de Swiss Army Man, directement sorti en DVD), grâce au distributeur Originals Factory, le délire multiversique de de Daniel Scheinert et Daniel Kwan remporte le combat en engrangeant 132 121 entrées au terme de sa première semaine d’exploitation, un score qui n’est pas des plus puissants mais qui est largement suffisant pour dominer ses adversaires.

En parvenant à accéder au trône, Everything Everywhere All at Once a déjà gagné son pari, suscitant la curiosité. Il n’y a désormais plus qu’à observer si le bouche à oreille entourant le film porte ses fruits et l’aide à prendre davantage de hauteur.

S’il avait dû céder son titre la semaine dernière et se contenter de la deuxième place, Bullet Train compte bien se défendre, parant les coups reçus afin de ne plus perdre de terrain, une technique qui semble avoir eu l’effet escompté si l’on en croit les chiffres.

En plus de conserver sa position, le nouvel actioner de David Leitch maîtrise toujours plus ou mois sa chute question fréquentation, celle-ci fléchissant de 36%. De quoi l’aider à attirer 111 757 spectateurs supplémentaires en salles, pour un box office s’élevant désormais à 1 341 027 entrées après un mois de présence. S’il restera définitivement à bonne distance des deux précédents films du réalisateur, Fast and Furious : Hobbs and Shaw et Deadpool 2, qui avaient dépassé la barre des 2M, ce dernier blockbuster en date pourrait finir par se rapprocher de ce seuil fatidique s’il poursuit sur cette voie.

Plus endurant que prévu – son démarrage plutôt timide laissant à craindre un décrochage rapide – la locomotive Bullet Train continue de déjouer les pronostics en gérant à peu près sa vitesse pour ne pas disparaître du trio de tête, confortant son statut d’outsider.

La seconde nouveauté à avoir attirer l’œil (où plutôt le nez dans ce cas précis) du public est La Dégustation, qui laisse infuser son parfum sur la troisième et dernière marche du podium.

Pour son entrée en matière, la comédie d’Ivan Calbérac – adaptée de sa pièce éponyme – a été découverte par 110 323 curieux, ce qui en fait un démarrage inférieur à sa précédente réalisation, Venise n’est pas en Italie qui, il y a trois ans, avait pris la route avec à son bord 192 777 passagers. Cela reste également en-deçà de la précédente collaboration de ce dernier avec Bernard Campan, Une Semaine Sur Deux (et la moitié des vacances scolaires), qui avait débuté sa carrière avec 196 897 entrées en 2009.

Si ce lancement manque quelque peu de saveur, La Dégustation pourrait se laisser apprécier avec le temps et tenir sur la durée selon le poids des concurrents des prochaines semaines. Affaire à suivre.