Ce week-end du 26 au 28 août, le public américain pouvait découvrir dans les salles obscures Le Bal de l’Enfer de Jessica M. Thompson, Trois mille ans à t’attendre de George Miller, Breaking d’Abi Damaris Corbin, El Buen Patrón de Fernando León de Aranoa ou encore se replonger dans Rogue One : A Star Wars Story de Gareth Edwards. Sur ces cinq propositions, une nouveauté est parvenue à se hisser jusqu’au sommet du classement. Laquelle ? Analysons les chiffres.

Il semblerait que le public ait eu besoin de frissonner en cette fin d’été caniculaire, privilégiant ainsi Le Bal de l’Enfer, qui s’impose sur la plus haute marche du podium, y délogeant sans ménagement Dragon Ball Super : Super Hero – pour sa part éjecté en cinquième position. Dur.

Pour ses débuts sur le sol américain, le film d’horreur de Jessica M. Thompson domine la concurrence en récoltant seulement 7M$, preuve d’une désertion des cinémas à l’approche de la rentrée. Un faible démarrage donc, restant tout de même un minimum satisfaisant pour la réalisatrice dans la mesure où son premier essai, The Light of the Moon, s’est contenté d’une sortie en catimini. Concernant le genre, ce score est supérieur au lancement de Firestarter, qui avait également bénéficié d’une projection dans une grande combinaison de cinémas et s’était vautré en n’amassant que 9,5M$ au terme de sa courte carrière. De quoi voir le verre à moitié plein.

Débarquant au compte-goutte dans les salles du monde entier, Le Bal de l’Enfer doit pour se contenter de 1,6M$ à l’international, pour des recettes s’élevant pour le moment à 8,6M$. Autant dire que son budget, d’à peine 10M$, sera rapidement renfloué malgré tout.

S’il s’apprêtait à disparaître du Top 3 le week-end dernier, Bullet Train se ressaisit de justesse, profitant du contexte actuel pour gagner du terrain et remonter à la deuxième place.

S’il progresse niveau classement, le dernier actioner en date de David Leitch maîtrise tant bien que mal sa baisse de fréquentation, qui est cette fois de l’ordre de 30,2%, ce qui n’est pas si mal. En engrangeant 5,6M$ supplémentaires à l’aube de son mois d’exploitation, le long-métrage culmine désormais à 78,2M$, soit un score restant honorable pour Sony Pictures (qui truste les deux premières places, Le Bal de l’Enfer étant aussi distribué par le studio) et le réalisateur puisque ce nouveau délire surpasse de loin John Wick (43M$) et Atomic Blonde (51,6M$), qui ont marqué les premiers pas du cascadeur derrière la caméra. Si Deadpool 2 (324,5M$) et Fast and Furious : Hobbs and Shaw (173,9M$) sont hors-concours, franchir le seuil des 100M$ ne paraît pas une mission impossible mais pour cela, il faudrait rester un minium endurant. Affaire à suivre.

Poursuivant son expansion dans le reste du monde, Bullet Train gagne progressivement en vitesse financièrement parlant, accélérant vers les 173,6M$ de recettes – pour un budget estimé à près de 85M$. Les profits sont finalement en ligne de mire.

S’il n’avait pas démérité face à ses adversaires pour son démarrage, Beast boit la tasse sans la présence du public en salles, refermant le podium sur la troisième et dernière marche, avec une belle chute à la clé.

Pour son deuxième week-end d’exploitation, le nouveau long-métrage de Baltasar Kormákur a vu sa fréquentation s’écrouler de 57,7%, un revers de taille ne lui permettant que de rajouter 4,9M$ à son box office, qui atteint péniblement les 20M$ sur le territoire américain. Plombée par cette perte de puissance, cette aventure pourrait être moins performante que le précédent film du metteur en scène, A La Dérive, qui avait pour sa part totaliser 31,4M$.

Débarquant petit à petit sur le reste du globe, Beast parvient à prendre timidement du galon, ses recettes s’élevant à ce stade à 36,1M$ – pour un budget s’élevant à 28M$. Le survival aura du mal à être rentable, ce qui est une mauvaise nouvelle de plus pour Idris Elba, qui cumule les galères avec le démarrage catastrophique de Trois mille ans à t’attendre, qui n’a amassé que 2,8M$ en trois jours.

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