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En ce dernier jour de 2019, profitons-en pour faire le bilan concernant le box office français mais également américain et mondial en analysant les chiffres de la fréquentation et des recettes, afin de savoir si la tendance est plutôt à la hausse ou à la baisse comparée à l’année précédente.

BOX OFFICE FRANCE

Débutons ce passage en revue avec les résultats français, où tous les voyants sont au verts si l’on en croit les chiffres communiqués par le CNC.

En effet, en 2019, le nombre de spectateurs ayant fréquenté les salles obscures s’est élevé à 213,3M, ce qui constitue une hausse de 6% par rapport à l’année dernière (201,2M). Ce score est celui qui se rapproche le plus du record de fréquentation, qui date de 1966 où 234,2M de personnes s’étaient déplacés au cinéma.

Analysons plus en détails ces chiffres : d’un côté les films français ont été moins plébiscités, leur part de marché étant de 35% (contre 39,3% il y a un an).  En tout, les longs-métrages hexagonaux ont été regardés par 74,7M de spectateurs, soit une baisse de 5,7%. De l’autre, le cinéma américain a subi un regain d’intérêt, avec un bond de 32,7%, se traduisant par une fréquentation de l’ordre de 117,8M de personnes, ce qui équivaut à une part de marché de 55,2% (contre 44,1% en 2018).

Concernant les autres longs-métrages internationaux, ils ont moins séduit le public, malgré le succès de Parasite du coréen Bong Joon-ho (1 686 794 entrées), en résulte un déclin de 37,3% d’une année à l’autre et une fréquentation de l’ordre de 20,9M, soit une part de marché de 9,8% (contre 16,5%).

L’hégémonie du cinéma américain et plus précisément de Disney, le studio aux grandes oreilles monopolisant le Top 10, comme vous pouvez le constater :

*films encore exploités.

BOX OFFICE US

Si en France la fréquentation est au beau fixe, aux États-Unis, les recettes ne sont pas à la hauteur des attentes puisque le box office est en légère baisse et diminue de 11,8 à 11,4 milliards de dollars en un an selon Deadline.

La toute puissance de Disney se confirme sur le territoire US puisque le studio est le grand gagnant de l’année, voyant ses chiffres augmenter de 21% et atteindre la somme record de 3,7 milliards de recettes. De quoi laisser peu de chance à la concurrence.

Seul Sony Pictures tient le choc, progressant également, de 3%, grimpant ainsi à 1,32 milliard. Ironiquement, c’est avant tout grâce à Spider-Man : Far From Home (co-produit avec Disney) que les résultats sont si hauts. Pour les autres majors d’Hollywood par contre, la chute est au rendez-vous : Universal Pictures décline de 16% avec un total de 1,51 milliard et Warner Bros de 19%, tombant à 1,56 milliard.

Cela se ressent dans le Top 10 des longs-métrages les plus rentables de l’année où les cinq premières places sont occupées par Disney (six si l’on compte la co-production Spider-Man) :

*films encore exploités

BOX OFFICE MONDIAL

La baisse sur le territoire américain n’affecte apparemment pas le reste du globe puisque d’après les dernières estimations de ComScore, le box office mondial s’élève à plus de 41 milliards de dollars de recettes en 2019, soit un chiffre stable comparé à celui de l’année dernière, qui atteignait 41,7 milliards, ce qui était un record. En affinant les résultats, celui-ci va t-il tomber ? Réponse dans très peu de temps.

Ce qu’il faut avant tout retenir de ce score est que pour la première fois, le box office international a atteint la barre des 30 milliards, grâce à l’augmentation de fréquentation dans plusieurs territoires comme la France, l’Allemagne, le Mexique mais surtout la Chine, qui ne cesse d’étendre son pouvoir et son influence ou encore le Japon et la Corée-du-Sud.

Ce que l’on retiendra avant tout de cette année, peu importe le continent, est la toute puissance de Disney, le studio ayant a lui seul amassé 13 milliards de dollars de recettes sur les 41 totalisés dans le monde entier. Si cette main mise sur le box office peut faire peur, on peut se rassurer en disant qu’en 2020, il y aura moins de sorties événements (Pas d’effet Avengers, Star Wars, Le Roi Lion, La Reine Des Neiges ou encore Toy Story à prévoir), ce qui devrait permettre aux autres majors et studios indépendants de mieux se démarquer, on l’espère.

Sur une note plus optimiste, signalons tout de même que quelques longs-métrages originaux ont bien fonctionné à l’image de Ne Zha (700,5M$), The Wandering Earth (699,7M$), Once Upon A Time…In Hollywood (372,3M$), À Couteaux Tirés (217,9M$), Parasite ( qui ont su être des contre-propositions attirant la curiosité du public dans la plupart des pays où ils sont sortis.

Pour terminer, voici le Top 10 des films ayant récoltés le plus d’argent dans le monde :

*films encore exploités