Passée une décennie tapis dans l’ombre, l’univers de Silent Hill s’apprête à faire retour rutilant dans tous les domaines où elle s’est précédemment épanouie, Konami voulant rappeler que l’une de ses franchises phares est toujours pourvu d’un potentiel certain pour faire frissonner le public. Bien décidé à offrir une seconde jeunesse à sa propriété intellectuelle, initiée en 1999, l’éditeur japonais a récemment mis les petits plats dans les grands, avec l’organisation d’un événement destiné à faire le point sur le futur de la création de Keiichiro Toyama.

Tout d’abord, les amateurs de jeux-vidéos seront ravis d’apprendre qu’en plus d’un remake du deuxième opus de la franchise, développée par Bloober Team – en priorité pour PC et PS5 – avec une refonte totale des graphismes via la technologie offerte par l’Unreal Engine 5, deux nouveaux opus vont prochainement débarquer sur les consoles ‘next gen’. Premièrement Silent Hill: Townfall, co-produit par Annapurna Interactive et No Code Studio, qui reste pour le moment mystérieux quant à sa teneur ainsi que Silent Hill f, conçu par NeoBards Entertainment, qui nous entraînera dans le Japon des années 60 pour nous introduire à une intrigue inédite, scénarisée par Ryukishi07 (When They Cry). Des titres qui n’ont pas encore de date de sortie mais qui suscitent déjà l’intérêt du public.

Parmi les autres annonces, celle qui a fait grand bruit est celle concernant la résurgence de Silent Hill dans le monde du septième art, là aussi une décennie après sa dernière incursion sur grand écran, avec Silent Hill : Révélation de M.J. Bassett. Une suite plutôt faible, qui n’avait pas été un franc succès avec un box office s’élevant seulement à 55,3M$ sur la surface du globe, au contraire de son prédécesseur. En 2006, Christophe Gans s’enfonçait dans la brume en signant l’adaptation de la saga vidéoludique et livrait une version qui malgré des critiques mitigées aura su plaire aux aficionados de même qu’à certains néophytes, avec un film horrifique à l’ambiance oppressante du plus bel effet.

© Metropolitan FilmExport

Récoltant 100,6M$ au total, cette première aventure avait été un petit succès d’estime pour Sony Pictures (et Metropolitan FilmExport sur notre territoire), ce qui expliqua la mise en chantier d’une suite – en l’absence de son principal artisan, le réalisateur français essayant de porter à l’écran un autre jeu-vidéo (Onimusha, un projet finalement avorté). Après l’échec de cette seconde production, Silent Hill resta silencieux, jusqu’à aujourd’hui. Si Christophe Gans avait avoué courant 2020 qu’il travaillait sur un nouvel opus consacré à la franchise de Konami, rien n’avait été réellement officialisé. Ce qui est chose faite désormais avec Return to Silent Hill.

Au programme de ce troisième opus, une relecture de Silent Hill 2, le Magnum Opus de la marque pour beaucoup de fans (ce qui explique entre autres son remake par Bloober Team). Un choix judicieux dans la mesure où cela va permettre à Christophe Gans de partir vers une nouvelle direction, son intrigue n’ayant aucun lien avec les événements précédemment survenus au sein de cette maudite bourgade. Accompagné de Sandra Vo-Anh, qui a travaillé à ses côtés sur La Belle et La Bête et William Josef Schneider à l’écriture, le réalisateur va suivre dans les grandes lignes la trame du jeu-vidéo, se centrant sur le personnage de James Sunderland, un veuf retournant à Silent Hill après avoir reçu une lettre de sa femme – décédée trois ans plus tôt. Cherchant à comprendre le mystère entourant ce courrier, notre homme se met en quête de réponses en remettant les pieds dans une ville qui a décidemment bien changée depuis son départ, étant désormais ravagée par le mal. Au casting, nous retrouverons Jeremy Irvine (Cheval de Guerre) et Hannah Emily Anderson (Jigsaw), qui viennent d’être choisis pour incarner le couple James/Mary, comme l’a annoncé le site américain Deadline.

Partant sur des bases solides, Return to Silent Hill a le matériel nécessaire pour proposer au public une nouvelle suite cauchemardesque et viscérale. Le potentiel est là, comme en témoigne les concept-arts dévoilés par le réalisateur dans la vidéo ci-dessous, publiée à l’occasion de la révélation du long-métrage – qui est sur le point de débuter son tournage en Allemagne et en Europe de l’Est. Si tout se passe bien, on pourrait table sur une arrivée dans les salles obscures à l’horizon 2024. Pour conclure, notons également que Silent Hill devrait faire une percée à la télévision, une série interactive sous-titrée Ascension (notamment produite par Bad Robot) dans laquelle le spectateur devra prendre lui-même des décisions pour faire avancer la storyline – qui devrait débarquer d’ici quelques mois.

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