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Voilà nous y sommes. Nous venons de tourner la page d’une année 2022 qui n’aura pas été de tout repos pour l’industrie – une fois n’est pas coutume. En ligne de mire, la fréquentation dans les salles obscures, qui aura été la préoccupation des professionnels et exploitants durant ces derniers mois, avec notamment un box office tantôt inquiétant tantôt encourageant, à l’image des exploits réalisés par des blockbusters tels que Top Gun : Maverick et Avatar : La Voie de l’Eau qui ont su faire grimper les chiffres.

Malgré les hauts et les bas, l’inflation galopante ayant également joué un rôle impactant dans notre quotidien, remettant sur le tapis la question du tarif d’une place de cinéma – un débat qui ne cessera d’alimenter les réseaux sociaux – les cinéphiles que nous sommes pour la plupart ont continué de squatter les salles obscures continuant de s’abreuvoir de septième art. Comme les plus fidèles lecteurs le savent, alors que 2023 nous accueille à bras ouverts, l’heure est au bilan et bien entendu à la lecture de vos avis quant à l’année passée.

Quels longs-métrages visionnés cette année font partie de vos coups de cœur et au contraire quels sont ceux qui ont été pour vous des déceptions ? Découvrons un petit florilège de vos avis !

Contrairement à l’année dernière, où il n’y avait pas de réel consensus quant à vos avis qu’ils furent positifs ou négatifs, force est de constater que cette fois, un nombre limité de productions se retrouvent cités dans les classements, certaines œuvres ayant directement trouvé une place dans le cœur du public. Ce qui rejoint quelque peu les chiffres du box office pour certains tops et flops.

Débutons ce numéro spécial avec les mots de la blogueuse SacriLedge, fidèle de la rubrique, qui revient en quelques mots sur son podium de 2022.

Très belle nouvelle année !

Si j’en crois finalement mon récap’ Sens Critique de l’année, mes films préférés de 2022 sont (j’espère que tu ne m’en voudras pas si je ne rentre pas dans le détail) : Elvis, Nope et En Corps (s’il faut citer un trio de tête).

Pour les déceptions il y a eu Morbius (même si j’étais loin de le trouver nul) et Jurassic World 3.

Cette année j’ai compté 75 films vus au cinéma, j’espère que 2023 nous réservera des surprises, notamment la queue de comètes des films perturbés par la pandémie […]

Continuons avec Laura, qui nous a listé ses principaux coups de cœur ainsi que sa déception numéro une de l’année, qui l’avis partagé ci-dessus.

Meilleurs vœux à tous !

Voici en quelques mots mon bilan de 2022 en terme de septième art, avec mes trois œuvres préférées et celle qui m’aura refroidi à plus d’un titre :

• Avatar : La Voie de l’Eau. Des doutes persistaient quant à l’idée de revenir se plonger dans l’univers S-F imaginé en 2009 mais James Cameron a réassuré tout le monde avec un second volet de toute beauté, confirmant que l’attente en valait le coup, ce retour sur Pandora étant spectaculaire. En se concentrant sur la cellule familiale, le réalisateur vise droit dans le cœur quand le danger entre en ligne de mire, créant en un instant un lien entre le spectateur et les personnages, à l’image de la faune et la flore de cette planète bleue, que l’on explore avec délectation. Du grand art.
• Top Gun : Maverick. Je dois avouer que je ne croyais pas au projet, le film de Tony Scott se suffisant à lui-même et pourtant Joseph Kosinski prend la relève avec assurance, mettant en place une suite de haut vol. Dévoué à son art, Tom Cruise mène avec ferveur une nouvelle galerie de pilotes vers la stratosphère pour que l’on ressent au mieux cette soif d’adrénaline dont parlait Maverick dans le premier volet. Grâce à un travail immersif réussi, où l’on reste au plus près de nos as des as lors de leurs exploits aériens, on reste visé sur son siège.
• La Nuit du 12. S’il est beaucoup décrié, le cinéma français regorge toujours de pépites dès que l’on s’éloigne de la comédie basique et Dominik Moll nous en fait le leçon avec son thriller noir où un féminicide hante les policiers en charge du dossier, sa résolution s’amenuisant au fil de l’enquête, des témoignages. Comme notre tandem de flics campé par Bastien Bouillon et Bouli Lanners, ce sentiment d’impuissance qui s’installe dérange, fout la rage. Puissant.
• Morbius. Sony qu’est ce qui vous prend ? Venom était déjà du nivellement vers le bas mais Morbius met ironiquement la barre plus haut en terme de je m’en foutisme. Créer un univers dédié à Spider-Man sans Spider-Man était déjà incompréhensible mais là, nous introduire à des méchants sans grand intérêt est risible. N’ayant rien à voir avec son pendant des comics, le dr. Morbius ici dépeint est juste pathétique, ses motivations (ainsi que celles de son ennemi de ‘frère’) n’ayant que peu de sens. Ajoutez à cela une mise en scène datée de Daniel Espinosa, avec des CGI digne du début 2000 ainsi qu’une performance peu inspirée de Jared Leto et un Matt Smith en roue libre et vous avez là un beau petit nanar. Et que dire de la scène post-générique, qui cherche en vain à donner une raison d’être à ce Spider-verse de pacotille…

Morbius et Jurassic World : Le Monde d’Après, deux des nombreux blockbusters qui auront déployé leurs ailes ces douze derniers mois sans créer de réel engouement niveau critiques. D’ailleurs, parmi vos retours, vous avez été nombreux à parler d’une lassitude quant à ces grosses productions, qui vous auront laissé pantois comme on peut le lire ci-dessous.

Dans la globalité, ma déception se porte sur les blockbusters venus de l’Oncle Sam, en particulier les franchises Marvel et DC Comics, qui ne nous auront pas gâté cette année. Niveau comic book movies, heureusement que The Batman de Matt Reeves était de la partie sinon le niveau général aurait été proche du médiocre. Entre un Morbius catastrophique qui ne fait que confirmer que le Spider-verse de Sony est une piètre idée et un Thor : Love and Thunder horripilant, où Taika Waititi sacrifie toute dramaturgie sur l’autel de la vanne facile, dur, dur d’être un amateurs de productions super-héroïques. Pareil niveau série avec les ennuyantes Moon Knight et She-Hulk, qui n’ont pas grand chose a raconté. Reste donc Miss Marvel, Doctor Strange in the Multiverse of Madness et Black Panther : Wakanda Forever qui, s’ils ne sont pas vilains, n’exploitent pas totalement leur potentiel et n’apportent rien de neuf à l’édifice (hormis un bel hommage à Chadwick Boseman). Un petit goût d’amertume se fait sentir en bouche après cette cuvée 2022 loin d’être extraordinaire. Arrivons-nous à un tournant dans le genre ? Alexandre S.

Je me suis peu déplacé au cinéma cette année mais au gré de mes quelques séances je me suis rendu compte que Hollywood semble s’enfermer dans un cadre réduit, reproduisant à la chaîne une formule qui ne porte plus ses fruits à mon humble avis. Je ne parle pas des films indépendants, il y a encore de belles surprises de ce côté là mais de ces productions à plusieurs centaines de millions de dollars censé nous en mettre plein la rétine. Constat édifiant avec Jurassic World : Le Monde d’Après qui surfe sur la vague du lecagyquel (tout comme Scream) en conviant ancienne et nouvelle génération à prendre part à une aventure commune histoire de titiller la fibre nostalgique des fans de la première heure. Une idée pouvant s’avérer intéressante quand bien exploitée, ce qui n’est aucunement le cas. Cette conclusion de Jurassic Park échoue sur tous les tableaux et ose le hors sujet en mettant au second plan…les dinosaures !

Colin Trevorrow nous prouve que les yes man de l’industrie lui font du mal, se contentant de peu pour divertir. Pour en avoir réellement pour son argent, il faut se tourner vers nos patriarches, nos vieux de la vieille qui donnent tout pour nous scotcher sur notre siège. Si Sam Raimi s’en est sorti avec les honneurs sur Doctor Strange 2, qui n’est pas mémorable mais s’éloigne un minimum du cahier des charges de Marvel Studios en matière de réalisation, regardez ce que nous ont concocté Tom Cruise et James Cameron avec Top Gun Maverick et Avatar : La Voie de l’Eau. Du grand spectacle comme on aimerait en voir plus souvent, avec de l’action, de l’émotion, du cœur. Que ce soit à bord d’un cockpit où sur les mers de Pandora, le voyage est total et l’on ressort de la séance des étoiles plein les yeux, avec des suites supérieures à leur aîné. Luc

Pour finir, voici un petit listing des retours succincts reçus, qui rejoignent dans les grandes lignes la tendance de cette fin d’année, Avatar est dans tous les esprits tandis que des longs-métrages ont su créer la surprise :

Pas grand chose à dire concernant ce cru 2022 à part qu’il était temps que James Cameron revienne aux affaires, Avatar : La Voie de l’Eau étant une sublime odyssée sur les océans de Pandora en compagnie de Jake et sa petite tribu. Hâte de voir les prochains volets ! Antoine

Si Avatar : La Voie de l’Eau met tout le monde d’accord, j’aimerai évoquer mon autre chouchou de l’année, Le Chat Potté 2 : La Dernière Quête que j’ai adoré regardé en compagnie de ma fille. Autrefois fan de Shrek (le 2 une masterclass), j’ai aimé me replonger dans cette univers féérique et loufoque via les tribulations de Potté, qui fait face à un défi de taille. Portée par une animation énergique qui lui sied à merveille (Spider-Man : New Generation a fait des émules), cette suite menée tambour battant vaut le détour, l’humour et l’action étant au programme, l’émotion aussi avec un face à face avec la mort donnant une aura particulière au film. Vive Potté et on espère maintenant un cinquième volet de Shrek. Sara

Passé inaperçu, ce qui est bien dommage, Les Vedettes est ma comédie française préférée de l’année, Le Palmashow dézinguant avec leur style bien à eux le monde du divertissement et de la télévision en suivant deux loosers en quête de notoriété. Rien que pour le clip Besoin de Chanter de l’inénarrable Daniel, le film mérite d’être vu. C’est léger, c’est drôle, ça remonte le moral. Bravo les gars. Anne A.

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