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Ce jeudi 24 novembre était synonyme de Thanksgiving outre-Atlantique, une fête incontournable au pays de l’Oncle Sam, amenant ainsi à un week-end pour le moins particulier sachant qu’il faut comptabiliser les chiffres depuis le mercredi – jour où les principales sorties étaient proposées au public, histoire de profiter de ce jour férié si important. Du 23 au 27 novembre, le public pouvait de ce fait découvrir en salles Avalonia, l’étrange voyage de Don Hall, Devotion de J.D. Dillard ainsi que, dans un nombre de salles limitée Glass Onion : une histoire à couteaux tirés de Rian Johnson. Sur ces trois nouveautés, deux se sont hissées dans le trio de tête du classement. Lesquelles ? Analysons les chiffres.

Autrefois période propice pour sortir des films d’envergure, le public profitant de cette fête populaire pour fréquenter en masse les salles obscures, Thanksgiving a tourné au vinaigre cette année – avec des déceptions à la clé. Sans aucune nouveauté assez puissante pour lui ravir son trône, Black Panther : Wakanda Forever reste la pièce maîtresse sur l’échiquier du box office, continuant de prendre de la hauteur.

En plus de conserver son titre, le nouvel opus du MCU – mis en scène par Ryan Coogler – limite sa chute, avec une fréquentation ne fléchissant que de 31% en ce troisième week-end d’exploitation, récoltant ainsi 45,9M$ supplémentaires. Un score grimpant même à 64M$ en tenant compte de ses résultats du mercredi/jeudi, de quoi lui permettre de totaliser 367,6M$ en l’espace de dix-sept jours. taille en ce qui concerne la fréquentation, celle-ci s’écroulant de 62,9%. Une chute ne l’empêchant pas d’amasser 67,3M$ en ce deuxième week-end d’exploitation et de totaliser 287,9M$ en l’espace de dix jours. Vu la tendance actuelle, il est désormais acté que ce volet sera le plus lucratif de la Phase 4 sur le sol américain, venant de dépasser les 343,2M$ de Thor : Love and Thunder et s’apprêtant à doubler par la gauche Doctor Strange in the Multiverse of Madness, qui culminait à 411,3M$ . Autre certitude, le fait que son prédécesseur ne sera jamais égalé, Black Panther ayant terminé sa course avec 700,4M$ en 2018.

Reprenant des forces sur le territoire US, Wakanda Forever continue son excellent parcours à l’international, les recettes de cette suite atteignant à ce stade les 676M$ sur la surface du globe, pour un budget estimé à 250M$, laissant à penser que la barre du milliard semble toujours atteignable.

Profitant une fois de plus de cette occasion en or qu’est Thanksgiving pour dégainer son film d’animation de fin d’année, Disney pensait susciter un minimum d’enthousiasme de la part du public. Chose rare pour le noter, cette cuvée 2022 est synonyme d’échec pour la compagnie aux grandes oreilles, ne parvenant pas à s’imposer sur la plus haute marche du podium et devant se contenter de la deuxième avec peu de billets verts pour se consoler de ce revers.

Pour son atterrissage en salles, Avalonia, l’étrange voyage – mis en scène par Don Hall – doit se contenter de peu avec un week-end inaugural à seulement 11,9M$. Un chiffre montant à 18,6M$ en tenant compte des chiffres depuis mercredi, ce qui est faible et rappelle au cinéaste la déconvenue de Raya et le Dernier Dragon (dont il était le coréalisateur avec Paul Briggs). Sorti en pleine crise COVID, au printemps 2021, le long-métrage n’avait obtenu que 8,5M$ en trois jours – devant à l’époque faire face à une désertion des cinémas à cause de la pandémie. En France, cette production était directement passée par la case Disney +. Ici le contexte est différent mais notons tout de même pour sa défense une réelle absence de promotion de la part de Disney. D’ailleurs, une fois n’est pas coutume chez nous, le film sera là aussi exploité uniquement en streaming, d’ici quelques semaines.

Calant au démarrage, Avalonia, l’étrange voyage va devoir compter sur les autres territoires (à l’exception de la France donc) pour limiter la casse, ce qui ne sera pas chose aisée, le long-métrage n’amassant pour l’instant que 28,2M$ dans le monde – pour un budget se situant dans la fourchette des 180M$. Autant dire que le voyage tourne au cauchemar, les pertes s’annonçant énormes pour le studio.

Autre cas de figure particulier, celui de Glass Onion : une histoire à couteaux tirés qui, en attendant de débarquer sur Netflix le 23 décembre, a eu le droit à une semaine d’exploitation sur une combinaison d’écrans pour le moins limité – ce qui ne l’a pas empêché de truster la troisième et dernière marche du podium, prouvant un certain intérêt de la part du public pour les enquêtes de Benoît Blanc.

Ne voulant pas communiquer sur les résultats de cette suite d’À Couteaux Tirés, toujours réalisée par Rian Johnson et porté par Daniel Craig, la plateforme n’a dévoilé aucune données mais heureusement les exploitants les ont remonté aux professionnels, ce qui permet de dire que le film se débrouille très bien. Arrivant en troisième position, celui-ci a amassé 9,4M$ pour son premier week-end – totalisant de ce fait 13,2M$ depuis mercredi et ce en étant projeté dans six-cent salles. Netflix aurait donc pu laisser une plus grande chance au produit en lui accordant une meilleure exposition mais cela n’est pas sa priorité, répondant seulement à la volonté de Johnson de voir son ouvrage passer par le grand écran. Rappelons que son prédécesseur, sorti également lors de Thanksgiving en 2019, avait récolté 41,4M$ lors de cette période festive de cinq jours – dans près de trois-mille-quatre-cent salles.

Proposée uniquement aux Etats-Unis à titre exceptionnel, Glass Onion ne peut donc pas se frotter au box office international pour le moment – à moins que diverses projections ci-et-là s’effectuent mais il sera difficile d’en deviner le montant des revenus vu la stratégie adoptée par Netflix. Ce qui est sûr, c’est que son budget de 40M$ devrait être rentabiliser quoiqu’il en coûte, son arrivée sur la plateforme semblant être attendue par de nombreux fans.