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[Critique] Avatar : La Voie de l’Eau, comme des Na’vi hors de la forêt

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En 2009, James Cameron prouvait une fois de plus qu’il figurait parmi les grand cinéastes d’Hollywood en nous en mettant – littéralement – mis plein la vue avec Avatar, succès planétaire qui nous invitait à voyager vers une galaxie lointaine, très lointaine grâce à une technologie 3D immersive révolutionnaire. Engrangeant plus de 2 milliards de recettes sur la surface du globe, le long-métrage a su marquer les esprits, devenant rapidement la première pierre d’une franchise en devenir, qui aura mis plus d’une décennie pour accoucher d’une suite.

Soucieux du détail, celui que l’on surnomme affectueusement ‘Big Jim’ a une vision d’ensemble pour Avatar, voyant les choses en grand. En 2016, le réalisateur annonçait en grande pompe la mise en production de non pas un ni deux mais quatre volets consacrés aux Na’vis de la planète Pandora. Une entreprise titanesque, où le défi de repousser les limites de la motion-capture et la 3D s’est agrémenté d’un tournage conséquent, l’idée étant de mettre en boîte successivement chaque film. Ce qui a naturellement causé des retards de productions, qui auront eu le don de jouer avec les nerfs des fans puisque chaque report de date chamboulait toute la franchise, avec une attente s’étirant en longueur. Après quatorze ans d’attente, l’heure est finalement venue pour le deuxième volet de la saga, sous-titrée La Voie de l’Eau, de déployer ses ailes sur grand écran.

Attendu au tournant, ce qui est une constante dans sa carrière, James Cameron se devait de montrer au public ainsi qu’aux professionnels que la volonté de se consacrer en profondeur à l’univers d’Avatar n’était pas vaine, que créativement parlant il y avait un potentiel certain pour prolonger l’aventure au sein de la faune de Pandora. Pour s’y faire, le cinéaste convoque sa grammaire cinématographique, évoquant ses thématiques phares pour donner du corps à cette première suite qu’il nous ait donné de voir, à savoir La Voie de l’Eau, qui sème les graines d’une mythologie en pleine extension. Après plus d’une décennie d’attente, la magie opère t-elle toujours autant ou le voyage sent le réchauffé ?

Toujours prompt à déjouer les pronostics, ‘Big Jim’ prouve une fois encore qu’il est un poids lourd de l’industrie, sa formule pour proposer un divertissement digne de ce nom restant immuable, grâce à ces trois ingrédients phares, immersion, action, émotion. Si sa durée fleuve de plus de trois heures laissait craindre une dispersion d’ordre narrative, le scénario écrit par le cinéaste aux côtés d’Amanda Silver et Rick Jaffa tend à limiter les lignes de fuite, ce qui est une bonne chose. Certes le terrain se prépare quant à certaines pistes pour le futur mais dans l’immédiat l’accent est mis sur l’instant présent alors que se dessine une intrigue déjà vue mille fois, celle de la bonne vieille vengeance. Un côté ‘old school’ qui a pour vocation à prouver qu’une évolution est nécessaire pour nos principaux protagonistes, à commencer par Jake Sully et son nemesis, le colonel Quarritch. Des figures archaïques issus d’un monde militaire dépassé face aux forces de la nature, amenant leur entourage au pied du mur.

Se déroulant une dizaine d’années après les événements d’Avatar, cette suite tente maladroitement d’imbriquer toutes les pièces nécessaire afin de nous familiariser de nouveau avec l’univers S-F et d’expliciter ses principaux enjeux, avant de s’embarquer sur des flots inédits. Ainsi, passé le retour d’une menace préexistante, La Voie de L’Eau trouve sa raison d’être lorsque l’exil de Jake, Ney’tiri et leurs enfants entre en ligne de mire, amenant le long-métrage a élargir ses horizons en terme de mythologie. L’océan remplace la forêt, offrant un autre type de résonance aux messages écologiques véhiculés, avec l’introduction du clan des Metkayina et de la faune environnante. Un cadre symbolisant au mieux la situation dans laquelle se retrouve la famille Sully, isolée et sans repères, permettant de ce fait de se recentrer sur l’essentiel, les liens du sang. Car l’odyssée concoctée par James Cameron a avant tout pour but le fait de tisser une connexion entre le public et sa galerie de personnages faisant ici leurs débuts, à commencer par la progéniture de nos héros et de leur antagoniste.

Un passage de relais s’effectue entre les générations, fonctionnant notamment grâce au soin porté à l’écriture, les trois heures de métrage aidant à caractériser ces derniers avec tact, rappelant que le cœur du récit réside dans ce développement relationnel. On s’attache ainsi avec aisance à Neteyam, Lo’ak, Tuk, Spider mais surtout Kiri, incarnée par une Sigourney Weaver retournant en enfance avec sensibilité, celle qui a le plus potentiel et qui jouera à coup sûr un rôle clé à l’avenir. De même pour Stephen Lang, qui peut apporter un peu de nuance à son Quarritch 2.0, moins manichéen que son ancien modèle. D’ailleurs, cette affection permet au réalisateur de jouer sur la corde sensible dans un ultime acte où tout une palette d’émotions s’entremêle alors que les morceaux de bravoures s’enchaînent avec frénésie, clôturant cet imposant chapitre sur une note intéressante entre amertume et espoir, posant les bases pour les prochaines aventures de nos Na’vi. Si son scénario paraît classique au premier abord, notons que comme pour son prédécesseur, un effet ‘Kiss-Cool’ se produit puisque sa richesse textuelle et son universalisme apparaissent davantage au second visionnage, une fois que les quelques défauts inhérents à la vendetta prenant place dans ce volet sont connus et digérés.

Comme le vin, Avatar se laisse décanter et apprécier avec le temps, ce qui en fait sa force. D’autant plus que techniquement parlant, le dépaysement est total, la performance-capture ainsi que le tout numérique gagnant en puissance avec les innovations de la technologie, James Cameron pouvant s’amuser comme un gosse à nous immerger dans les divers paysages de Pandora, que ce soit sur terre ou dans les mers, les scènes aquatiques étant de toute beauté et non dénuées d’une certaine poésie. Un sans-faute côté mise en scène.

En plongeant les Na’vi hors de leur habitat naturel, James Cameron offre à Avatar une suite solide, La Voie de l’Eau prenant le pas d’une odyssée maritime immersive où se conjuguent action et sensibilité. La formule appliquée peut paraître simple mais elle reste efficace. À voir désormais où veut nous mener ‘Big Jim’.

20th Century Studios

James Cameron révèle les premiers détails des futures suites d’Avatar

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Après dix ans d’attente , le développement des suites d’Avatar est finalement en bonne voie et James Cameron travaille activement à la réalisation des quatre futurs volets de sa saga de science-fiction et veut encore une fois révolutionner la technologie 3D en tentant cette fois de voir les longs-métrages sans les fameuses lunettes que l’on nous vend au cinéma , nous verrons d’ici 2020 s’il y arrivera. Le tournage de ces quatre films va bientôt débuter et cela promet d’être un travail intense puisqu’ils seront tournés en même temps !

20th Century Fox

Avatar 2 est prévu sur nos écrans pour le 16 Décembre 2020 et James Cameron a dévoilé les premiers éléments de ce à quoi on pourra s’attendre pour les prochaines aventures de Jack Sully et Ney’tiri lors d’une interview pour le magazine Empire.

Le réalisateur confirme que le personnage du Colonel Quartich , interprété par Stephen Lang , serait de retour , malgré le sort qui lui a été réservé à la fin d’Avatar. Et il sera le grand méchant des quatre suites de la saga !

« Ce qui est intéressant dans ce concept des suites d’Avatar  c’est que l’on a affaire à la plupart des mêmes personnages dans toute la saga. Il y en aura tout de même des nouveaux ainsi que des créatures inédites et je vais emmener les personnages que vous connaissez dans des lieux jamais vus et ils vivront une aventure encore plus grande. Mais il n’y aura pas sans cesse des nouveaux personnages à chaque film. Il n’y aura pas non plus de nouveau méchant à chaque fois , ce qui est intéressant. Ce sera le même homme. Le même connard dans les quatre opus. Il joue tellement bien et va être encore meilleur. Stephen Lang va être bluffant. »

Quartich ne sera pas le seul à revenir d’entre les morts puisque le Caporal Lyle Wainfleet (Matt Gerald) est également prévu dans les suites d’Avatar. Sous quelle forme vont-ils faire leur retour ? Mi-hommes mi-machines , en avatar Na’vi ? Suspense !

Au cours de l’interview , Cameron a également déclaré que l’idée de réaliser quatre suites à la suite vient d’un certain Peter Jackson qui avait fait de même avec les trilogies Le Seigneur Des Anneaux et Le Hobbit.

La saga Avatar est donc en pleine production et nous allons pouvoir explorer à nouveau la planète Pandora de 2020 à 2025 ! Seront présents au casting Sam Worthington, Sigourney Weaver, Zoe Saldana, CCH Pounder et Joel David Moore.

20th Century Fox