En ce dernier trimestre 2023, les productions de genre made in France sortent progressivement de l’ombre pour mieux surprendre le public et les laisser s’aventurer dans des domaines sortant de l’ordinaire, comme nous le voyons actuellement avec Le Règne Animal de Thomas Cailley, dont la poésie séduit semaine après semaine de nouveaux spectateurs – pour mieux se rapprocher du million d’entrées. Alors que courant novembre, Mathieu Turi s’engouffrera dans le survival avec Gueules Noires, un autre cinéaste va prendre son relais, Sébastien Vaniček, qui va également se nourrir des codes horrifiques pour son premier long-métrage. Vermines. Ou quand les fêtes de fin d’années rimeront avec invasion d’araignées.

Après avoir ses armes dans le court-métrage durant une décennie, avec des ouvrages tels que Mayday et Crocs, qui ont attiré l’œil de divers producteurs, Sébastien Vaniček s’attèle à son premier long avec Vermines synonyme de huis-clos angoissant en plein cœur d’un immeuble de banlieue parisienne en proie à une invasion de nuisibles. Pas de punaises de lit au programme mais une espèce venimeuse d’araignée, proliférant tranquillement derrière les murs pour mieux bondir au pire moment sur sa proie. L’Homme.

Les ennuis vont ainsi commencer dès lors que Kaleb, passionné de créatures exotiques, laisse s’échapper par mégarde l’arachnide qu’il possédait dans son appartement. N’étant pas au courant de la nature léthale de son nouvel animal de compagnie, ni de son état de santé (c’est à dire prête à pondre une myriade d’œufs) ce dernier va rapidement déchanter – de même que les habitants de son bâtiment, victimes potentielles d’une armada de monstres à huit pattes. Comprenant au casting Théo Christine, Sofia Lesaffre, Jérôme Niel, Lisa Nyarko ou encore Finnegan Oldfield, cette première incursion sur grand écran va permettre au réalisateur de remettre au goût du jour ce type de films où des petites bêbêtes viennent semer la mort et la terreur, à l’image de l’Horrible Invasion (1977) de John ‘Bud Carlos ou d’Arachnophobie (1990) de Franck Marshall.

Il est clair que les arachnophobes devront s’abstenir de voir Vermines en salles sous peine de crises de panique, sachant qu’en plus de véritables araignées ont été utilisées sur le tournage par soucis de réalisme. Présenté en avant-première à la Mostra de Venise puis au Fantastic Fest d’Austin, le long-métrage a semble t-il plu à la presse et aux spectateurs présents, de quoi piquer la curiosité. Pour découvrir ce que cela va donner, il n’y a plus qu’à patienter jusqu’au 27 décembre.

Laisser un commentaire