Tandis que Spider-Man : Across The Spider-Verse fait des merveilles dans les salles obscures du monde entier, Sony Pictures nous rappelle qu’un autre univers partagé consacré à la mythologie de l’Homme-Araignée existe. Passée l’échec de Morbius, qui aura fait couler beaucoup d’encre à défaut de sang en ayant été accueilli plutôt froidement par la critique et le public (le film de Daniel Espinosa n’a récolté que 167,4M$ au box office), le studio compte rebondir en sortant un autre personnage secondaire de sa tanière. Kraven le Chasseur.

Bande annonce non-censurée

Initié en 2018 avec Venom, le Spider-Verse sans Spider-Man de Sony poursuit son bonhomme de chemin en dépit des mauvais retours même si cette fois, la pression se fait un tantinet plus présente à la vue du cas Morbius – premier véritable échec de cette stratégie. Kraven le Chasseur a ainsi un certain poids sur les épaules, se devant de redoubler d’efforts pour que les spectateurs soient au rendez-vous.

Pour s’y faire, l’accent va être mis sur la violence inhérente à notre protagoniste, prénommé en réalité Serguei Kravinov, un prédateur ne lâchant jamais sa proie. Créé en 1964 par Stan Lee et Steve Ditko, ce dernier est un survivaliste ayant passé des années dans la nature à ne faire qu’un avec les environnements pour parfaire ses instincts. Doté d’une force supérieure à la normale et de sens aiguisés suite à l’ingestion d’une potion, notre homme a par la suite mis ses pouvoirs au service du plus offrant, se distinguant en tant que mercenaire. Ce qui l’amena à traquer un certain Peter Parker…Un cas de figure qui ne se produira pas ici, notre super-héros étant toujours aux abonnés absents. D’ailleurs en cinq ans d’existence, la seule ‘rencontre’ entre Spidey et l’un de ses ennemis issu de ce monde se cantonna à une scène post-générique (dans Venom : Let There Be Carnage) ne menant qu’à du teasing de bas étage puisque Spider-Man : No Way Home a douché tout espoir de voir un certain symbiote s’en prendre à l’araignée sympa du quartier.

Mis en scène par J.C. Chandor, à qui l’on doit notamment A Violent Year et Triple Frontière, Kraven le Chasseur va reprendre la formule depuis le lancement de ce Spider(less)-Verse, faisant de Serguei un anti-héros plus qu’un méchant en bonne et due forme. Incarné par Aaron Taylor-Johnson, notre protagoniste va tout de mettre laisser transparaître sa bestialité (qu’il doit dans cette adaptation à une rencontre mordante avec un lion), comme l’indique sa bande annonce non-censurée, qui laisse poindre un film plus mature avec des séquences musclées où les morts s’enchaînent brutalement. Il n’y a plus qu’à attendre jusqu’à cet automne pour voir si cet apparent changement de ton n’est que de l’esbrouffe ou non (le doute est présent vu l’historique de cet univers si particulier). Entre un Russell Crowe qui se plaît à cabotiner en prenant le pire accent possible et l’introduction d’un autre ennemi de ce cher Peter – qui n’a décidemment aucune envie de se montrer dans les parages – il y a quelques pistes laissant à penser qu’à défaut d’avoir un opus de qualité, nous aurons de quoi nous divertir un minimum. Nous le saurons dès le 4 octobre, jour de sa sortie dans les salles obscures françaises.

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